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Arrêt du dialogue inclusif entre la majorité et l’opposition : « L’imputabilité et la responsabilité de l’échec du dialogue inclusif sont du côté de l’opposition politique » Assimi Kouanda
Publié le mardi 7 octobre 2014  |  Le Quotidien
Burkina
© aOuaga.com par A.O
Burkina - Côte d`Ivoire : 28 accords de coopération signés
Jeudi 31 juillet 2014. Ouagadougou. Présidence du Faso. Les chefs d`Etat burkinabè, Blaise Compaoré, et ivoirien, Alassane Ouattara, ont tenu la 4e conférence au sommet pour la mise en oeuvre du Traité d`amitié et de coopération (TAC) Burkina - Côte d`Ivoire qui a été marquée par la signature de 28 accords et protocoles d`accord. Photo : Assimi Kouanda, ministre d’Etat, ministre chargé de mission auprès de la Présidence du Faso




Dans notre parution du mercredi 1er octobre 2014, nous titrions « Vers un blocage » du dialogue inclusif entre la majorité et l’opposition. Quelques jours plus tard, les choses se dessinent avec plus de précision. C’est du moins ce qui est ressorti, à l’issue des échanges du 6 octobre 2014, à Kosyam. Le face à face de la classe politique burkinabè qui devrait avoir lieu la semaine dernière, a été reporté du fait du décès du « doyen » de l’opposition burkinabè, Hama Arba Diallo, précédemment président du PDS/METBA. Dès l’entame des discussions dans la matinée, du 6 octobre 2014, soit moins d’une heure d’horloge, l’opposition s’est retirée de la salle à Kosyam. Suite à cela, aux environs de 13h, au cours de la journée du 6 octobre 2014, Assimi Kouanda, responsable de la majorité et co-président du dialogue politique inclusif initié par le président du Faso, le 23 septembre 2014, a procédé à des explications pour éclairer la lanterne de ses partisans, à travers une déclaration qu’il a faite à la presse. « Dès le début du dialogue, la majorité s’est montrée très ouverte et prête à des fléchissements de ses positions et à des rapprochements de ses positions avec celles de l’opposition, en vue de trouver un compromis qui renforce la démocratie, la paix, également le dialogue entre frères et sœurs d’une même nation », a-t-il dit. Pour lui, l’échec est imputable à l’opposition. « Avant de prendre part au dialogue inclusif, certains membres de l’opposition et nouveaux opposants avaient même déjà déclaré que l’opposition venait pour réaffirmer ses positions », a-t-il justifié. Avant la conférence de presse organisée aujourd’hui même à 16h, lisez plutôt la version du responsable de la majorité, Assimi Kouanda.

« Le dialogue inclusif initié par son excellence Monsieur le Président du Faso, entre la majorité et l’opposition, s’est arrêté. L’imputabilité et la responsabilité de l’échec du dialogue inclusif sont du côté de l’opposition politique. Dès le début du dialogue, la majorité s’est montrée très ouverte et prête à des fléchissements de ses positions et à des rapprochements de ses positions avec celles de l’opposition, en vue de trouver un compromis qui renforce la démocratie, la paix, également le dialogue entre frères et sœurs d’une même nation. C’est ainsi que pour les deux questions initiales autour desquelles le président du Faso a convié la classe politique, pour trouver des solutions et qui concernent la légalité de la révision de l’article 37 de la Constitution du Burkina et la légalité de la mise en place du Sénat, l’opposition a souhaité ajouter d’autres questions, en rapport avec d’autres points qu’elle estimait tout aussi importantes. C’est ainsi que d’autres points, non moins importants, ont été également soulevés. Il s’agit notamment des questions relatives à l’organisation l’élection présidentielle de 2015, de la contribution de la société civile dans le renforcement de la paix au Burkina et d’autres questions politiques d’importance. Toute chose qui a porté le nombre de questions à examiner à cinq. La majorité s’est fondée sur son sens de l’ouverture pour mener les échanges. Ce faisant, elle estime que lorsqu’on s’assoit pour dialoguer et qu’on passe à l’étape des échanges et des négociations, chacun devrait faire des compromis. La majorité a poursuivi les échanges en restant dans cet esprit d’ouverture. Ce qui a permis à la majorité et à l’opposition d’adopter un cadre de débat à l’exception d’un point. Nous reviendrons amplement sur la question, lors de la conférence de presse organisée, le 7 octobre à l’hôtel splendide à 16h. Nous avons convenu, dans ce cadre, que les points consensuels seront mis en œuvre selon un calendrier qui sera dressé. Les points de désaccord et les points objet de blocage concernent les points de non accord. Qu’est ce qu’il faut en faire ? L’opposition a voulu un accord sur le non accord. La majorité a simplement demandé et souhaité que les points de non accord puissent être consignés dans le rapport et présenté au chef de l’Etat qui est l’initiateur du dialogue, en vue de nouvelles initiatives. Naturellement, l’opposition a estimé que cette formulation ne lui convenait pas et elle a demandé, la semaine dernière, notamment le mardi, la suspension des travaux pour pouvoir consulter sa base. Nous nous sommes retrouvés ce matin Ndlr : 6 octobre 2014, pour constater après la reprise des travaux, la décision de l’opposition de quitter le dialogue inclusif.

« Cette décision ne nous surprend pas »

Cette décision ne nous surprend pas. Avant de prendre part au dialogue inclusif, certains membres de l’opposition et nouveaux opposants avaient même déjà déclaré que l’opposition venait pour réaffirmer ces positions. Que l’on soit en politique ou dans d’autres domaines, les conversions sont un processus. Généralement les nouveaux ont plus de zèle de démontrer leur appartenance au nouveau camp. Cela est un phénomène sociologique qui est bien connu. Nous tenons à réaffirmer que la majorité poursuivra le dialogue, les concertations avec tous les partis légaux et toutes les personnes ressources au Burkina qui veulent que notre pays continue son progrès dans la paix, dans la quiétude, dans le respect des différences et dans la stabilité’’ 1

Propos retranscris par Joseph Bolomn
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