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Elections couplées 2012 : le « Tuuk Guili » n’aura pas lieu
Publié le samedi 8 decembre 2012   |  Autre presse


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© Autre presse par DR
Affiches des partis politiques burkinabè


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Les urnes ont officiellement vidé ce qu’elles avaient dans leur ventre, du moins, partiellement. En attendant que les municipales livrent leurs conseillers et que le Kadiogo dise pourquoi la CENI met tant de temps à proclamer les occupants des neuf sièges, des conclusions peuvent être tirées.

Finie, l’ère du « Tuuk Guili »

Premier constat c’est que l’ère du « Tuuk Guili », le « tout prendre » du parti au pouvoir, semble avoir atteint son apogée et amorce la pente de la descente. Dans pratiquement toutes les 44 provinces (à part 6 provinces où le « Tuuk Guili » a tout de même retenti), le CDP a été tutoyé et obligé à partager les sièges en jeu.

Même si la majorité sera conservée à l’Assemblée nationale, elle n’aura plus cette coloration insolente et écrasante. Une situation qui est la conséquence sans doute de problèmes externes (crise de 2011, ras-le-bol constaté au niveau des populations, le mot « changement » qui vrombit dans l’air du Faso) et internes (ce remaniement des instances à l’orée d’une échéance électorale, ces abandons de navire de figures importantes comme Saran Sérémé ou d’acolytes comme l’UPR de Toussaint Abel Coulibaly).

Plus qu’une gifle, le parti au pouvoir doit tirer leçon de ce scrutin qui lui aura été plus qu’éreintant et éprouvant.

L’exploit de l’UPC

Mais le parti politique qui brille actuellement de tous feux est sans doute celui qui prône le changement au Faso. L’UPC de Zéphirin Diabré, pour une première participation à une joute électorale, réalise certainement un exploit avec ses 15 sièges, en attendant bien entendu les résultats du Kadiogo.

Il vient ainsi bousculer les dinosaures de la scène politique burkinabè que sont le CDP, l’ADF/RDA et l’UNIR/PS, contraignant le premier à le respecter, étant sur le point de prendre la place du second et prenant le sceptre du Chef de file de l’opposition des mains du troisième. Il faudra désormais compter avec ce parti dans la conduite des destinées du Burkina. Grande sera également sa charge car, symbolisant les aspirations de ceux qui ont voté pour lui, l’UPC a l’obligation de ne pas décevoir.

Les outsiders et les inattendus

Pendant ce temps, les outsiders comme le PAREN, l’UNIR/PS, le PDS/Metba sont en chute libre. Incompréhensible pour le premier, l’union a moyennement payé pour le troisième et la désunion a payé cash pour le second. L’appel à l’union des Sankaristes lancé lors de la dernière commémoration du 15-Octobre a sonné comme un avertissement. Des leçons doivent donc être tirées et mises à profit pour reconquérir la confiance de l’électorat. A l’inverse, certains partis, inattendus comme l’ODT, le RDS et la CNPB, ont su tirer leur épingle du jeu.

74 appelés, 12 élus

Ils figurent parmi les 12 partis qui ont reçu l’assentiment des Burkinabè. A contrario, 62 partis politiques se sont démenés pour rien et ont pris l’argent de l’Etat « cadeau », pour reprendre l’expression de nos frères ivoiriens.

Etouffer les quintes de violence

Les résultats du Kadiogo sont donc attendus comme Cléopâtre chez le Roi Salomon. Ils donnent toutes les apparences qu’ils cristalliseront les passions. Exercice délicat pour Me Kéré et ses collaborateurs, qui ont en face d’eux le défi de proclamer des résultats lavés de tout soupçon de ces irrégularités dénoncées de part et d’autre.

Si ce défi venait à ne pas être levé, une fois de plus, que les partis politiques qui se sentiront lésés se confient à la justice. Le Burkina a suffisamment acquis de l’expérience en observant les autres pour commettre la bêtise de tomber dans les mêmes travées.

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