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Achat du surplus de céréales : l’opération lancée à Bagré
Publié le lundi 6 octobre 2014  |  Sidwaya
Mahama
© Autre presse par DR
Mahama Zoungrana, ministre en charge de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire




Le Ministère de l’agriculture et de la sécurité alimentaire a lancé le mardi 30 septembre 2014 à Bagré, dans le Boulgou, l’opération de « collecte de céréales bord champ ». Cette campagne devrait permettre à terme, de rassembler plus de 8 000 tonnes de maïs et de riz paddy


Dans l’optique de donner une réponse à la problématique de la commercialisation des produits agricoles par les petits producteurs, le gouvernement burkinabè a entrepris une campagne d’achat des surplus de la production nationale. L’opération dénommée «Collecte de céréales bord champ » a été lancée le mardi 30 septembre 2014 à Bagré, dans la province du Boulgou, région du Centre-Est. Elle va concerner neuf régions du Burkina Faso, notamment le Centre-Est, l’Est, la Boucle du Mouhoun, les Cascades et le Sud-Ouest. Selon le directeur général de la Société nationale de gestion du stock de sécurité alimentaire (SONAGESS) Windmanégueda Song-Naba, dont la structure est chargée de la mise en œuvre, des agents acheteurs ont été formés dans les régions concernées, à mieux réussir leur mission. Leur travail va consister à se rendre dans les magasins de stockage groupés des producteurs, à procéder aux pesées et procéder à la vérification de la qualité des céréales. « Ensuite, nous allons envoyer des camions dans ces régions, pour qu’ils les apportent dans nos magasins de stockage», a précisé le patron de la SONAGESS, avant d’ajouter que 7 800 tonnes de maïs et 236 tonnes de riz paddy vont être collectées. Pour lui, cette opération est une panacée à la commercialisation des produits agricoles, en ce sens que « lors d’un atelier tenu à Koudougou en août dernier, il a été relevé que près de 35 000 tonnes de céréales sont aux mains des opérateurs de commerce ». En outre, le gouverneur de la région du Centre-Est, Ousmane Traoré, qui a lancé l’opération, a affirmé qu’elle va lutter contre la pauvreté du moment que la campagne va procurer des ressources importantes aux producteurs, la somme de 1,5 milliard de francs CFA.
Le plaidoyer
des producteurs

Le secrétaire général du Ministère de l’agriculture et de la sécurité alimentaire (MASA) Moussa Kaboré, a fait remarquer que la production du maïs et du riz, ces dernières années, connaît une nette croissance. C’est pourquoi, a-t-il poursuivi, le gouvernement a estimé qu’en assistant les producteurs avec l’achat des surplus, il pourrait contribuer à la baisse des prix au niveau des consommateurs. « Le principe, c’est de pouvoir soutenir la production en aval en faisant en sorte que les surplus résiduels soient enlevés auprès des producteurs pour les encourager à produire la campagne suivante. Cela permet d’améliorer le prix d’achat, parce que les producteurs ont toujours demandé un prix minimum garanti. Nous avons eu des discussions avec eux, à l’issue desquelles nous avons fixé à 14 000 F et 15 000 F le sac de 100 kilogrammes respectivement pour le riz paddy et le maïs », a expliqué Moussa Kaboré, tout en soulignant que l’opération leur permettra de bonifier le pouvoir de négociation avec les commerçants. Les agriculteurs pour leur part, ont salué l’initiative, mais ont saisi l’opportunité pour une révision à la hausse des prix du maïs et aussi, une accentuation sur la consommation locale. «Présentement, le gouvernement paie à 140 F le kilogramme, mais nous souhaiterions qu’il augmente à 150 ou 160 F, au regard du coût élevé des charges liées à la production », a plaidé le représentant des producteurs, Mahamoudou Zakané. Le SG du Ministère en charge de la sécurité alimentaire a dit prendre note des préoccupations des acteurs agricoles et a promis d’y remédier dans la mesure du possible. Du reste, il a fait savoir que les céréales qui vont être achetés, serviront à approvisionner les boutiques-témoins au plan national mais aussi les différentes institutions comme les Ministères de la justice et des enseignements secondaire et supérieur.



Joseph HARO
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