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Situation politique nationale : appel à la résolution des questions sociales
Publié le dimanche 5 octobre 2014  |  Sidwaya
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© Autre presse par Ivan Sama
Situation nationale : le chef de l`Etat rencontre à nouveau la classe politique
Jeudi 25 septembre 2014. Ouagadougou. Palais présidentiel de Kosyam. Le chef de l`Etat Blaise Compaoré a rencontré à nouveau la majorité présidentielle et l`opposition dans le cadre du dialogue politique en vue d`une sortie de crise




Dans cette déclaration, des Organisations de la société civile (OSC) estiment que la situation nationale ne doit pas être seulement dominée par la politique car "différer les réponses aux questions sociales constitue un risque net d'instabilité".


La situation politique du Burkina Faso est caractérisée, depuis 2013, par une effervescence s'expliquant à la fois par des mouvements au sein des principaux partis politiques et par un nouvel équilibre des forces entre le pouvoir et l'opposition résultant des mouvements internes des grands partis.
Dans la situation politique de 2014, on assiste à une dominance de sujets très politiques (alternance en 2015, Référendum, Sénat), au détriment des questions sociales.
Si les enjeux politiques sont évidents et incontournables, l'occultation des questions sociales, qui pourrait d'ailleurs durer, est une injustice envers la très grande majorité de la population. Mais surtout, reléguer les questions sociales au second plan pourrait aggraver la fronde sociale et augmenter le risque d'instabilité.
Car ce sont bien des préoccupations sociales qui ont poussé les jeunes, en particulier, à des positions contestataires. L'insécurité aggravée à l'heure actuelle peut être attribuée au détournement de l'intérêt des pouvoirs publics vers des batailles de partage de pouvoir. Différer les réponses aux questions sociales constitue un risque net d'instabilité.
Le politique, dans ce contexte-ci, non seulement se préoccupe, en premier lieu, de ses objectifs existentiels (prendre le pouvoir politique et gouverner le pays), mais surtout considère la résolution des questions sociales comme un sujet secondaire venant après l'enjeu politique
(2015).
Dans un tel contexte, laisser les sujets politiques dominer seuls la vie du pays serait une insuffisance de prospective et de vision, et une responsabilité dans la survenance de crises violentes. Ce positionnement doit être porté et promu par les forces sociales qui se font les défenseurs des exclus et des valeurs positives.
Une justification supplémentaire de cette interpellation se trouve dans l'idée selon laquelle si pendant vingt ans, les pouvoirs publics ont bénéficié d'une situation politique favorable pour mettre en œuvre des politiques sociales avec des résultats mitigés, qu'adviendra-t-il si ces pouvoirs publics étaient détournés de ces missions sociales au profit des sujets politiques ou sécuritaires ? Immanquablement le déficit va se creuser et la fronde sociale pourrait se développer en instabilité.
L'interpellation de la société civile à l'endroit du Chef de l'Etat et des partis politiques vise à corriger le déséquilibre présent dans le débat national en cours, qui est en faveur des politiciens, et à prévenir l'instabilité. Un dialogue politique visant la paix doit inclure l'érection des questions sociales au premier plan du débat actuel. La montée de la société civile dans le débat national trouve son fondement dans la différence de rôle entre elle et les forces politiques qui est très claire : Les partis politiques luttent pour l'alternance politique à la tête de l'Etat tandis que la société civile est préoccupée par le changement social (l'emploi, l'éducation pour tous, l'électricité et le téléphone à moindre coût, la santé de qualité, l'eau potable disponible, et moins de violences contre les femmes).
La minimisation de la société civile et des préoccupations sociales a été confirmée le 23 septembre 2014, lorsque le Chef de l'Etat a invité les forces partisanes (majorité et opposition) au dialogue politique.
La non-invitation de la société civile, du secteur privé et des collectivités territoriales démontre la volonté des politiciens, toutes tendances confondues, de traiter seuls des questions qui sont pourtant d'ordre national et sociétal selon leur vision en excluant les autres.
La réponse de la société civile est la proposition de la Conférence sociale et politique qui va offrir un cadre de concertation où les grandes questions nationales seront débattues en profondeur et des solutions durables seront adoptées pour le long terme.
Au regard des considérations ci-dessus, la société civile propose :

- L'inclusion des forces sociales ( chefferie coutumière, confréries religieuses, organisations de protection des droits humains, secteur privé et collectivités territoriales) dans le dialogue politique dont la formulation du cadre est imminente;
- Vu l'ampleur du cadre de dialogue politique proposé, transformer le dialogue politique en vue, en concertation avec les autres forces (Etat, partis politiques, Coopération internationale), dans le cadre d'une Conférence Sociale et Politique (COSOP) dont le but est d'ériger un agenda social national, ante et post 2015, imposable à tous les acteurs et incluant les questions politiques de l'heure.

Pour les OSC signataires :

Daniel DA

HIEN Siaka COULIBALY
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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