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Tabaski : les fidèles musulmans du Burkina prient pour la « préservation de la paix »
Publié le dimanche 5 octobre 2014  |  AIB
Tabaski
© aOuaga.com par A.O
Tabaski à Ouagadougou : on a aussi prié au camp Sangoulé Lamizana
Mardi 15 octobre 2013. Ouagadougou. Outre la place de la nation, la grande prière de la Tabbaski s`est déroulée également au camp militaire général Aboubacar Sangoulé Lamizana. Elle a été dirigée par l`aumonier militaire musulman, El hadj Boureima Compaoré




Ouagadougou - La Communauté musulmane du Burkina Faso a célébré samedi, la fête de la Tabaski (Aïd-el-Kebir) sous le signe de la « préservation de la paix », dans un contexte marqué par de vives polémiques entre la majorité et l’opposition autour d’une éventuelle révision constitutionnelle.

« Nous n’avons rien de plus riche, de plus important que la paix. Car il n’y a pas de développement et d’harmonie dans une société dans un contexte de conflit», a lancé le président de la communauté musulmane El Hadj Adama Sakandé à l’endroit de milliers de fidèles musulmans réunis à la place de la Nation (la plus grande, au centre de la capitale).

L’opposition et la majorité dans le cadre d’un dialogue inclusif, ont été invitées en fin septembre à réfléchir sur cinq points, notamment sur la légalité de la modification de l’article 37 de la Constitution, qui en l’état empêche le président Blaise Compaoré de se représenter en 2015.

« Nous invitons la classe politique qui, par la grâce de Dieu, vient d’engager un dialogue à avoir pour soucis premier le bien-être des Burkinabè, la quiétude et la paix. Et s’ils sont motivés par ces élémentsils pourront trouver un terrain d’entente», a prôné M. Sakandé.

Selon lui, les fidèles musulmans doivent poser des actes concrets allant dans le sens de la préservation de la paix dans le pays. « Chacun dit qu’il veut la paix. Donc dans nos comportements, nos agissements, nos propos, nous devront promouvoir et consolider cette paix», a-t-il recommandé.

L’Aïd-el-Kabir, selon la tradition musulmane, consiste à immoler une bête à la suite du prophète Abraham. Ce dernier avait failli immoler son fils par amour pour Allah, n’eût été l’intervention de l’ange Gabriel qui lui proposa à la dernière minute de sacrifier un mouton à sa place.

Plusieurs personnalités politiques, coutumières et religieuses provenant d’autres confessions étaient aux côtés des musulmans pour célébrer la Tabaski.

«C’est un message de paix, car Abraham est notre ancêtre commun à tous. Il a tellement aimé son Dieu qu’il était prêt à sacrifier son fils par amour. C’est une invitation à mettre Dieu au centre de notre vie», a pour sa part réagi Mgr. Léopold Ouédraogo, évêque auxiliaire de la ville de Ouagadougou, représentant le Cardinal Phillipe Ouédraogo.

Pour El Hadj Aboubacar Sana, grand Iman de Ouagadougou, ayant officié la prière, « Quelques soient nos croyances, nos points de vue, nous devons contribuer à la préservation de la paix dans le pays car il nous appartient ».

Au Burkina Faso, musulmans (les plus nombreux), chrétiens et adeptes des traditions vivent en parfaite harmonie.

NDT/TAA
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