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Dialogue majorité-opposition: «Le RPN attend de voir lequel des deux camps cèdera»
Publié le vendredi 3 octobre 2014  |  FasoZine
Situation
© Autre presse par Ivan Sama
Situation nationale : le chef de l`Etat rencontre à nouveau la classe politique
Jeudi 25 septembre 2014. Ouagadougou. Palais présidentiel de Kosyam. Le chef de l`Etat Blaise Compaoré a rencontré à nouveau la majorité présidentielle et l`opposition dans le cadre du dialogue politique en vue d`une sortie de crise




Le dialogue politique entre la majorité et l’opposition continue de susciter des réactions. Dernière en date, celle du Rassemblement politique nouveau (RPN). Le parti d’Harouna Dicko salue l’initiative, tout en estimant que la concertation risque d’être un dialogue de sourds, si chaque camp reste figé sur sa position.

«Le RPN salue l’initiative du dialogue politique ouvert par le président du Faso le 23 septembre 2014 entre la majorité et l’opposition. De mémoire, c’est la première fois que le Président du Faso rencontre autour d’une même table des partis de la majorité et de l’opposition. Des premières concertations, cinq points ont été retenus comme ordre du jour de ce dialogue politique qui se veut national dans un cadre républicain. Le seul point sur lequel les Burkinabè sont divisés et qui mérite l’ouverture de dialogue est sans conteste la question de la modification de l’article 37 de la Constitution. Tous les quatre autres points ont été l’objet de propositions ou de recommandations consensuelles au CCRP en 2011.

La déclaration préalable par le Président du Faso de ne pas modifier l’article 37 de la constitution a été la condition sine qua non de la participation du CFOP au CCRP. Jusqu’aujourd’hui cette condition n’est pas remplie et le CFOP se retrouve aujourd’hui face au Président du Faso pour dialoguer sur cette même question de la modification de l’article 37. Cela est déjà un compromis qui est peut être à saluer. Mais la concertation risque d’être un dialogue de sourds si chaque camp reste figé sur sa position.

Le RPN attend donc de voir lequel des deux camps cèdera; c’est-à-dire ceux qui disent oui à la modification de l’article 37 de la Constitution pour que la candidature de la seule personne du Président Blaise COMPAORE soit légalement possible en 2015, et ceux qui disent non à la modification de l’article 37 de la Constitution pour que la candidature de la seule personne du Président Blaise COMPAORE soit légalement impossible en 2015.

Respectueux de la légalité, le RPN reste constant dans sa position depuis sa création en 2005. Le RPN ne se contente pas seulement de dire que le Président Blaise COMPAORE doit quitter le pouvoir, il œuvre pour cela dans la légalité par des actions et des propositions concrètes en vue d’un changement pacifique inédit au Faso.

En cela, le RPN estime que :

1- pour mettre fin au débat, il suffit que le Président du Faso annonce qu’il ne sera pas candidat à l’élection présidentielle de novembre 2015 ou, que le CFOP se déclare favorable à la modification de l’article 37 par la procédure légale. Ce qui est très difficile aujourd’hui et pour le Président et pour le CFOP face à leurs partisans respectifs qui estiment tous avoir la légitimité du peuple.

2- pour assainir le débat afin de le trancher de façon sereine, il faut que des mécanismes démocratiques appropriés soient activés par des démocrates pour ramener le débat à l’Assemblée Nationale qui est la représentation légitime du peuple et l’institution républicaine compétente pour tout débat politique national. C’est ce que le RPN a tenté sans le réussir en proposant une pétition d’initiative législative pour la sanctuarisation de l’article 37 de la Constitution.

Pour réussir à ramener le débat à l’Assemblée, il suffit qu’au moins 65 députés partisans du oui à la modification ou au moins 65 députés partisans du non à la modification aient plus de courage pour engager leur responsabilité en soumettant franchement une proposition de loi à l’appréciation préalable de l’Assemblée Nationale soit pour modifier soit pour sanctuariser l’article 37 selon la procédure légale en la matière conformément au titre XV de la Constitution et aux dispositions de la loi n°001-97/ADP. Alors, les meilleurs gagneront par la voie parlementaire dès l’Assemblée ou par le référendum. En cas d’incapacité des députés de jouer leur rôle par cet exercice, que vivement l’Assemblée nationale soit dissoute et que le débat se poursuive dans la rue.

Le Président du Faso peut lui aussi soumettre un projet de loi à l’appréciation préalable de l’Assemblée Nationale selon la procédure légale en matière de révision de la Constitution conformément au titre XV de la Constitution et aux dispositions de la loi n°001-97/ADP ; mais dans ce cas il sera juge et partie.

3- Le Président du Faso peut aussi user de ses prérogatives de l’article 49 de la Constitution pour directement soumettre au référendum un projet de loi portant révision de la Constitution en son article 37 sans le soumettre au préalable à l’appréciation du parlement. Dans ce cas il sera non seulement juge et partie mais aussi il ne respectera pas la Constitution qu’il a juré sur son honneur de respecter. La loi n°001-97/ADP est inférieure à la Constitution et son article 7 qui contredit les articles 163 et 164 de la Constitution, ne peut prospérer.

Le RPN prône le respect des règles du jeu démocratique et des valeurs républicaines pour le changement véritable dans une 5e république qui va offrir le bien-être à la majorité des burkinabè.»

Intégrité-Paix-Progrès
Ouagadougou, le 1er octobre 2014
Harouna DICKO
Président du RPN
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