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Hama Arba Diallo : disparition d’un grand homme intègre
Publié le jeudi 2 octobre 2014  |  Le Quotidien
Décès
© aOuaga.com par A.O
Décès de Arba Diallo : la maison mortuaire prise d`assaut
Mercredi 1er octobre 2014. Ouagadougou. A l`annonce du décès du député-maire de Dori, Hama Arba Diallo, sa maison mortuaire, sise dans l`ex-quartier Dapoya, a été prise d`assaut par des personnalités de tous ordres et des anonymes pour présenter leurs condoléances




La nouvelle est tombée très tôt, dans la matinée du 1er octobre 2014, comme un couperet. La mort du député-maire de Dori, Hama Arba Diallo, a surpris plus d’un. On savait l’homme un peu souffrant. Mais personne n’avait imaginé que cette figure emblématique de l’opposition politique allait quitter ses camarades au moment où s’est amorcé un dialogue sous l’égide du chef de l’Etat, Blaise Compaoré, pour trouver une solution à la crise qui secoue la classe politique. Ce que l’on retient de l’homme, c’est son honnêteté, son sang froid, sa maîtrise de la parole, son engagement à défendre la cause de l’environnement, sa volonté affichée à œuvrer pour une alternance politique au Burkina Faso. L’on a encore en mémoire le carton rouge qu’il a montré lors d’un meeting, de l’opposition pour exprimer son refus quant à la tenue d’un référendum. Son passage dans les institutions où il a occupé des postes de responsabilité, a marqué positivement les esprits. A son domicile après l’annonce de sa disparition, amis, parents, compagnons et camarades de lutte sont venus lui rendre un dernier hommage. Hama Arba Diallo sera enterré le 3 octobre 2014, à Selbo, dans la commune de Dori. Témoignages !

Aziz Diallo, fils du défunt

« Aujourd’hui, nous pleurons notre père »

« On a été pris de vitesse. Il a eu un petit malaise et tout portait à croire qu’il récupérerait. On a pensé qu’il devait être libéré hier. Mais, malheureusement, l’homme propose et Dieu dispose, la situation s’est compliquée. Aujourd’hui, nous pleurons notre père. Dieu l’a rappelé très tôt le matin aux environs de 1 heure. Absolument, c’est un grand vide. Nous sommes toujours en train de réaliser ce qui arrive. Nous sommes encore sous le choc. Je pense qu’avec le temps, on réalisera la mesure de la perte. De toute façon, ce qu’il aimerait nous voir faire, ce sont les valeurs qu’il nous a enseignées. C’est à nous de pouvoir les maintenir et de les porter haut. Ces valeurs, c’est la famille avant tout. Lui, il avait sa famille ici, il avait des familles partout, que ce soit biologique, politique. Il nous a toujours dit qu’il fallait maintenir ces valeurs là, ses liens assez forts. Donc, c’est de souder la famille à travers cette épreuve difficile et continuer le travail. L’honnêteté, le travail, la rigueur, ce sont ces valeurs là qu’il a toujours defendus. Mais je crois que c’est un personnage que tout le monde connait, que tout le monde a eu l’occasion de connaitre pendant des décennies »

Pengwendé Clément Sawadogo, secrétaire général du MPP

« Justement sa disparition va affecter nécessairement l’opposition»

« Ce sont des sentiments de profondes afflictions, de tristesse quand on sait que l’homme était un grand pour notre pays. Un grand homme de référence aussi pour l’opposition politique. Je pense qu’on peut retenir du président Arba Diallo qu’il fut vraiment un homme engagé. Ce n’est pas une denrée qui est la plus partagée dans ce monde que l’on tienne à ses principes, à son engagement avec une farouche détermination d’aller jusqu’au bout dans un monde aussi délicat et difficile. Le président Arba Diallo a montré cet exemple de dévouement, d’engagement jusqu’à la fin de ses jours. Je pense que ce que les générations présentes et futures retiendront de cet homme, c’est cela. C’est quelqu’un qui a eu tout le courage nécessaire d’aller jusqu’au bout de ses idéaux et de sa vision. A partir du moment où il fut une figure de référence de l’opposition burkinabè, justement sa disparition va affecter nécessairement l’opposition. Mais je me dis que les négociations en cours devront se poursuivre en ce qui concerne toute la Nation. Mais ce qui est sûr, l’opposition va ressentir un coup dur par le fait de la disparition de Arba Diallo »

Abraham Nignan, président du RPF

« On avait besoin de ses conseils et de sa sagesse »

« C’est un sentiment de tristesse qui m’anime. Avant tout propos, je présente d’abord mes condoléances à sa famille, sa famille politique ainsi qu’à toute la Nation burkinabè. Je pense que perdre un être c’est trop douloureux et perdre Hama Arba Diallo, surtout en ce moment où la tournure politique est décisive, on avait besoin de ses conseils et de sa sagesse. C’était un sage au sein de la famille politique. C’était un homme qui savait détendre l’atmosphère avec son humour. C’est une perte pour le Burkina Faso et pour sa famille.
C’était un homme serein par rapport aux autres hommes politiques quand il prenait la parole. On sent dans ses paroles beaucoup de sérénité. C’est une image que nous les opposants radicaux nous gardons de lui. Arba Diallo dans l’opposition était un exemple. C’est à nous de poursuivre le combat qu’a laissé ArbaDiallo, c’est-à-dire celui du changement pour l’alternance afin de respecter sa mémoire. Concernant le dialogue moi j’étais contre. Donc je pense que le dialogue d’une manière ou d’une autre va échouer. Le plus important dans sa disparition c’est les conseils qu’il pouvait donner aux jeunes générations qui font leurs premiers pas dans la politique. C’est une perte pour la génération future mais pour le dialogue qu’il soit en vie ou pas allait échouer.Je lance un appel à tous les hommes politiques pour lui rendre hommage et que la terre du Burkina Faso lui soit légère »

Ablassé Ouédraogo, Le Faso Autrement

« Le choc a fait que je n’ai plus dormi »

« Le choc a fait que je n’ai plus dormi. Je connais Hama Arba Diallo dans le cadre du système des Nations Unies. C’était un ainé à nous. Je dis que c’est un baobab qui s’est couché. Arba Diallo est un homme politique très avisé qui a de la maturité. Ceci étant dit, je considère que sa mort représente une grosse perte non seulement pour le Burkina Faso, mais aussi pour l’Afrique et le monde entier. Je le dis en connaissance de cause parce que ce monsieur s’est investi sur des questions de développement durable, notamment les volets de la lutte contre la sécheresse et la désertification. Arba Diallo, si on se réfère à ce qu’il a pu faire à Dori dans un laps de temps, on s’imagine ce qu’il a pu faire pour le monde entier. Pour l’opposition, certainement que c’est une pièce maitresse qui s’est effondrée. C’estd’ailleurs pour cela que nous, membres du groupe parlementaire Alternance démocratie justice (ADJ), prenons l’engagement de faire aboutir ses objectifs qui étaient finalement d’amener dans notre pays l’alternance et le changement. Nous sommes sur ce combat et sommes aussi croyants. Nous avons foi en Dieu. Et tout ce que Dieu fait est bon. C’est pour cela que nous demandons à Arba Diallo, que là où il est actuellement, qu’il nous envoie ses bénédictions et sa protection. Que son âme repose en paix »

Me Bénéwendé Stanislas Sankara, président de l’UNIR/PS

« C’est tout une pierre angulaire qui est emportée »

« Pour moi, c’est d’abord difficilement acceptable et inimaginable qu’aujourd’hui, on dise que Arba Diallo est décédé. Parce que durant ces dernières heures que nous avons côtoyé l’homme, il n’était pas malade. Bien au contraire, il était jovial avec son humour emprunt surtout de sagesse. Nous avons eu l’occasion, au regard de l’extrême expérience politique qu’il a, de bénéficier de toutes ses contributions pour aller au dialogue que le chef de l’Etat a initié. Il était à nos journées parlementaires, il n’avait pas de signes quelconques de maladie. Quand nous avons appris dès lundi matin qu’il avait quelques soucis, on s’est dit que c’est certainement un coup de fatigue. Parce qu’il fait presque chaque jour la navette entre Ouagadougou et Dori. Et que les nouvelles du côté de la clinique les informations étaient rassurantes, nous l’avons compté même dès le 30 septembre parmi nous, pour aller une fois de plus au round de négociation. Maintenant, ça été retardé tout simplement. Imaginez dans ce contexte que l’homme est parti. J’avoue que c’est plus qu’affligeant. Imaginez toute notre tristesse au niveau de l’opposition politique. Parce que je dis et je répète, c’est tout une pierre angulaire qui est emportée. Sa perte ne saurait être comblée. Tout ce que nous pouvons aujourd’hui faire au niveau de l’opposition, c’est de nous inspirer de l’expérience de l’homme. Il était tenace, courageux, engagé. Il était un homme de valeur et d’éthique. Son exemple de vie aujourd’hui devrait nous guider et nous amener à ne pas nous décourager, à ne pas tomber, à ne pas basculer par cette mort affligeante dans le désespoir, mais pour aller de l’avant. Parce que désormais nous allons faire, j’allais dire, sans la présence de Arba Diallo. Mais nous allons continuer le combat en gardant en mémoire qu’il est désormais immortel.Que la terre du Burkina lui soit légère. Au nom de l’UNIR/PS, je ne peux que présenter toutes mes condoléances à la famille éplorée, aux citoyens et citoyennes de Dori qui est sa commune et aux Burkinabè. Parce qu’il fut ministre, député. C’est un homme d’Etat. Cette perte là touche le Burkina Faso et au-delà, pratiquement tous ceux qui l’ont connu. Que ce soit dans le système des Nations-Unies ou ailleurs, l’homme était aussi un internationaliste. Il nous quitte mais là où il est, la terre lui sera légère et il veillera sur nous »

Rose Marie Compaoré, présidente du groupe parlementaire UPC

« Nous sommes toujours sous le choc»

« C’était un homme plein de qualité et facilement abordable. Quelle que soit la situation, toujours en train de plaisanter pour les choses qui fâchent. Et ces choses, il les disait dans la plaisanterie. Donc, c’était vraiment un homme avec qui on trouvait du plaisir à communiquer. Quand j’ai appris la triste nouvelle, j’ai informé les députés du groupe parlementaire. Donc, nous sommes toujours sous le choc »

TLT et RO (Stagiaire)
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