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Djibrill Bassolé à la 69e session de l’ONU
Publié le mardi 30 septembre 2014  |  Sidwaya
Le
© Ministère par DR
Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Djibrill Bassolé, conduit la délégation du Burkina à la 69e Assemblée générale de l`ONU à New York aux Etats-Unis




Le chef de la diplomatie burkinabè a mis à profit son séjour à New York pour échanger avec plusieurs personnalités parmi lesquelles le Secrétaire général del'ONU, SEM Ban Ki-moon, et le Secrétaire général de l'OCI, SEM Iyad Bin Amin Madani. Djibrill Bassolé dévoile ci-dessous, les grandes lignes du message qu'il délivrera au nom du Burkina Faso. Il a également fait le point de ses audiences avec les deux personnalités ci-dessus citées.

C’est maintenant une tradition pour le Burkina Faso de prendre part à cette grande rencontre universelle du donner et du recevoir. Une rencontre au cours de laquelle, en général, les dirigeants du monde font une évaluation de l’état du monde et envisagent des perspectives pour l’avenir, pour un monde plus solidaire, plus apaisé et plus développé. Dans ce contexte particulier de crises que connaît notre sous-région du Sahel, qui est frappée en plus par l’épidémie à virus Ebola, le Burkina Faso est venu partager avec la communauté internationale, ses préoccupations et la nécessité pour l’ensemble des Etats africains en particulier et ceux de la sous-région ouest-africaine, de rester solidaires des pays qui sont affectés. Comme on l’a indiqué, on peut mettre un individu affecté en quarantaine, mais on ne saurait mettre un pays ou une région en quarantaine. Nous devons tout faire pour prendre des mesures préventives, mais aussi protéger le personnel soignant pour qu’il puisse être au contact des zones affectées, que le fléau soit éradiqué à la base de manière à ce que la libre circulation des personnes et des biens et tout le processus d’intégration ne soient pas compromis. Il y a eu beaucoup de conférences sur la question et il y a aujourd’hui une grande mobilisation de la communauté internationale pour aider l’Afrique de l’Ouest en particulier les pays affectés à pouvoir éradiquer le fléau.

Nous avons aussi les crises récurrentes. Nous avons le Mali et l’ensemble de la Bande sahélo-saharienne, le conflit au Nigéria perpétré par Boko haram. Le message du Burkina, là aussi, sera un message de solidarité avec les pays en difficulté, mais aussi un message pour que l’ensemble des communautés vivant dans notre espace, puissent faire montre de solidarité et, qu’ensemble nous envisageons les mesures préventives qui nous mettent à l’abri de ces fléaux qui commencent à se durcir par le développement du terrorisme et de la criminalité organisée. Il est clair que la pauvreté et la précarité des conditions de vie restent aujourd’hui le terreau favorable à l’émergence de ces tensions. Alors se pose le problème de comment favoriser le développement social et économique, le plein emploi des jeunes afin que les mouvements armées et les terroristes ne puissent pas recruter dans ces zones-là.

Nous sommes membre du Conseil des droits de l’Homme et à ce titre, le Burkina Faso a pris le leadership d’une résolution qui fort heureusement a été adoptée le jeudi 25 septembre à Genève concernant les mutilations génitales féminines. Nous allons à cette occasion, remercier la communauté internationale et l’ensemble de nos partenaires qui nous ont aidés à faire adopter cette résolution, mais aussi à veiller à sa mise en œuvre performante dans le sens de la protection des droits de la jeune fille et de la femme.
La question des OMD (Objectifs du Millénaire pour le Développement) sera également discutée et vous savez bien que cette 69e session va faire l’état des lieux et va préparer un programme plus robuste et plus ambitieux qui va être adopté à la 70e session. Le Burkina Faso fera part de son expérience en matière de développement. Nous avons notre Stratégie nationale de développement qui combine la bonne gouvernance, la formation des jeunes, l’éducation, la santé et, je pense qu’aujourd’hui, l’expérience du Burkina Faso pourrait servir d’exemple, qui pourrait être capitalisée par l’ensemble de la communauté internationale comme faisant partie des modèles de développement.

Entretiens avec les Secrétaires généraux de l’ONU et de l’OCI. Le Secrétaire général des Nations unies à qui j’ai transmis les salutations du président du Faso s’est montré préoccupé quant au processus électoral de l’année prochaine. Je l’ai rassuré sur le fait qu’au Burkina Faso, le dialogue est de mise et que le débat politique se déroule dans un environnement apaisé, ce débat politique est de nature républicaine. L’essentiel étant que les acteurs de la classe politique et de la société civile puissent échanger leurs points de vue, régler leurs divergences de la manière la plus pacifique et la plus républicaine. J’ai donné ces assurances au nom du président du Faso au Secrétaire général de l’ONU et fort heureusement, le Président lui-même a entrepris une série de concertations avec aussi bien les partis de la majorité présidentielle que des partis de l’opposition, et il est heureux de constater que le débat de ce point de vue est bien engagé. Le Secrétaire général des Nations unies a pris acte et, nous a encouragés à tout mettre en œuvre pour faire prévaloir le dialogue et la concertation.

En ma qualité d’envoyé spécial de l’OCI (Organisation de la coopération islamique) pour le Mali et le Sahel, j’ai rencontré le Secrétaire général pour lui faire part du plan d’action que j’ai la charge d’élaborer, le plan d’action de l’OCI pour le Sahel. Un plan d’action qui combine le dialogue, la concertation, la sécurité et le développement social et économique. L’OCI fait déjà beaucoup pour l’ensemble de nos pays sahéliens qui sont membres de cette organisation. Il s’agit pour nous maintenant, de tout mettre en œuvre pour que cette stratégie soit la plus cohérente possible, la plus efficace possible et qu’elle soit parfaitement intégrée dans la grande Stratégie des Nations unies pour le Sahel.

Aujourd’hui, les problèmes qui assaillent l’humanité peuvent nous donner quelques raisons d’être pessimistes quant à l’avenir du monde. Il est important donc qu’à tous les niveaux nous soyons ouverts et que nous puissions rechercher la solution des problèmes à travers le dialogue et la concertation. Aucun groupe ne doit se sentir marginalisé ou exclu.
L’extrémisme violent aujourd’hui, est en passe de devenir le premier facteur de menace à la paix et à la stabilité. Je crois personnellement beaucoup au multilatéralisme et je pense que le Burkina Faso avec son expérience de médiations réussies, peut apporter une contribution significative à la résolution des grandes questions qui affligent notre planète».


Yolande KALWOULE
DCPM MAECR
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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