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Le cercle informel des amis des honorables députés à l’endroit du citoyen Hervé Kam
Publié le samedi 27 septembre 2014  |  L`Observateur Paalga
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© Autre presse par DR
Me Guy Hervé Kam conseiller de l’Union pour le progrès et le changement (UPC)




Réponse du berger à la bergère. Les députés membres des groupes parlementaires CDP, CFR et non inscrits UNDD, à qui Me Hervé Kam avait adressé une lettre ouverte, que notre journal a publiée dans l’édition n° 8709 du lundi 22 septembre 2014, et intitulée : «Si la charge est trop lourde à porter, alors démissionnez», lui répondent par la voix du «Cercle informel des amis des honorables députés».

Cher ami,

Vous fondez votre appel de démission de nos honorables députés essentiellement sur votre qualité citoyenne de contribuable, tandis qu’eux, comme représentants du peuple, ont le droit de lever les impôts. Ce faisant, vous dressez aux fins de braquer l’opinion nationale contre nos députés, vos devoirs citoyens asymétriques aux droits - que vous jugez sans avoir le courage de l’écrire - exorbitants des membres de la représentation nationale. Pour tout argumentaire, vous affirmez que l’appel au Président du Faso à convoquer le corps électoral pour le référendum est une « invite à commettre une violation de la loi ».

Alors, nous vous demandons d’avoir un peu de cohérence et d’audace et de répondre à la question : puisque vous-même avec perspicacité aviez rappelé les modifications de l’article 37, objet de la dispute politique, survenues en 2000 en remplacement de son énoncé de 1991 ; qui donc est le coupable, Monsieur le censeur de l’Assemblée nationale, de cette « forfaiture » de 2000 ? Il vous faut y répondre aux fins de conclure votre exposé des motifs pour la perpétration de cette autre « violation de la loi » par le Président du Faso et les députés comme « complices par instigation ».

Ne soyez pas dans la lune

La question de l’acceptabilité et de la suffisance de votre fragile attelage interprétatif est posée. Constatant vous-même qu’il est stipulé par la loi que c’est « concurremment »que la représentation nationale et le peuple lui-même disposent de l’initiative de la loi. Il ne peut en être autrement dans la mesure même où nous sommes dans une démocratie électorale représentative. Il s’ensuit que, le peuple délègue, provisoirement, toujours provisoirement, son pouvoir législatif à ses représentants élus que sont les députés pour connaître, jauger et légiférer en son nom. C’est pourquoi, dès qu’il est élu, le député détient un mandat national. Votre constat foireux sur l’impossibilité de consacrer le principe de contradiction, se contente piteusement de la « contrariété » lunaire.

Ne soyez pas dans la lune encore moins, en ces choses où il faut coller à l’intention initiale de l’interprète authentique de la loi qui reste la représentation nationale, vivre comme un lunatique. Vos NI,NI, Ni, déraisonnables sur le Sénat, le référendum et la modification de l’article 37 deviennent, avec votre argumentation foirée, Ni contradiction, Ni contrariété, Ni conflit de compétences entre le peuple souverain et la représentation nationale. En topographie, l’on ne saurait confondre les relevés topo d’un terrain, d’un lieu et le titre de propriété.

Quand même ! L’Assemblée nationale ou le Sénat sont des lieux, d’exercice pour être professoral, de la souveraineté populaire. Seul le peuple souverain est le détenteur exclusif du titre. La charité œcuménique nous incite à y voir de votre part, une méprise totale ou plutôt une interprétation malicieuse de la loi, si nous nous émancipons de celle-ci.

Ni contradiction, Ni contrariété, Ni conflit de compétences, in fine, en ceci que dès que les représentants du peuple dans leur écrasante majorité (81 sur 127) se dessaisissent du pouvoir de représenter provisoirement, toujours provisoirement le peuple souverain, conformément à l’esprit et à la lettre de leur mandat, le peuple se saisit de sa chose comme en Ecosse après 307 ans de mariage avec l’Angleterre pour arbitrer.

Comme l’ex-président Sarkozy qui vient de faire l’apologétique du référendum comme norme suprême dès lors que des choix décisifs dans la bonne marche du peuple vers son bonheur sont bloqués par les politiciens pour des raisons diverses et surtout incapables de trouver un modus vivendi (entre rivalités et conflits interpersonnels) ou un modus vivendi (dialogue constructif) sur des sujets d’intérêt national. L’intérêt national est subjectif par définition.

Nous pensons que la lutte contre la fièvre Ebola est d’intérêt national, tandis que vous avez le droit de penser que les travaux d’infrastructure du futur aéroport international ne le sont pas, sous prétexte que le Président Compaoré est d’une ville trop proche ; d’où, parfois, la nécessité de revenir au peuple et dans la transparence, pour qu’il valide nos critères de choix, dans sa sagesse. L’Ecosse nous a fourni l’exemple.

Votre devoir citoyen consiste à éduquer ou à suivre

Les composantes de votre argumentaire sont, même si elles se veulent informées, des jugements hâtifs, abusifs et erronés. En première année de logique des arguments, votre copie obtiendrait 0/20 puisque vous aviez abouti à un jugement de prescripteur, là où le peuple, le seul et légitime censeur attend de vous pour l’éclairer, un jugement d’évaluateur qui se fonde exclusivement et se contente uniquement de l’exposé sans passion des faits. Et ces faits sont têtus : sans l’ombre d’un doute, ils établissent la conformité du référendum avec la Loi.

Finalement, la plume, la vôtre, qui a démissionné de son devoir citoyen, qui confond audace et démesure, peut-elle demander la démission de nos élus ? Votre devoir citoyen consiste à éduquer ou à suivre, moindre effort oblige, Monsieur Dicko, l’opposant, l’intègre et seul vrai républicain de vos rangs, qui vous invitait à signer sa pétition. Vos clients de Balai, prétendument citoyen, pouvaient l’aider à obtenir les 30 000 signatures. Ou avez-vous peur, qu’à force de faire œuvre utile et citoyenne non rémunérée, vos clients se retrouvent pauvres comme des rats d’église et incapables d’honorer vos factures ?

Avouez que cette tâche citoyenne vaut mieux que de jouer à la cigale et à la fourmi. Somme toute, la peur de mettre la clef sous le paillasson vous tient dans ses griffes. Vous prédisez alors l’apocalypse comme celle de l’an 1000 que vos ancêtres, tétanisés eux-aussi par la peur se risquèrent à faire. Ils se sont détournés de la voie de l’espérance. Nous avons une bonne nouvelle pour vous et compagnie ; elle n’eût pas lieu et la vôtre, pas plus. Et quant à ceux qui disent remplir les stades.

Enfin, les querelles de leadership et de positionnement sont si intenses dans leur rang, un ego surdimensionné qui a acté la suffisance et l’orgueil, qu’ils ne peuvent souscrire à une initiative citoyenne, républicaine et pacifique, celle de Monsieur Dicko. Elle échoua. Celle-là, pourtant, était frappée du sceau de la légitimité et de la légalité.

Votre devoir citoyen consiste à éduquer ou à suivre

Citoyens libres et patriotes, suivons et validons les initiatives qui font coïncider la légitimité et la légalité. Voilà le suprême enjeu qui, bien compris, conforte notre stabilité et la paix qui ont fait de notre pays un havre et l’ont rendu incontournable pour tous les bâtisseurs de paix et de fraternité. Le Président Compaoré en est le premier inspirateur. Car qu’importe que telle ou telle chapelle politique l’emporte, tant que nous restons soudés derrière les valeurs de la république, le Burkina avance.

Vous faites partie d’une microscopique coterie intellectuelle dite NI, NI, NI (Ibriga, Loada, Traoré, Bado), relais des oppositions politiques en miettes, qui, malgré ses a priori, gesticulations, n’est jamais parvenue à nous dire en quoi, l’appel au peuple souverain viole notre Loi fondamentale. L’appel des 81 députés atteste –peut-il en être autrement- que le pouvoir législatif et les autres sont, en premier et dernier ressort, la chose du peuple. Le peuple souverain les contient comme intériorités (légitimité et légalité) et les délègue comme extériorités en institutions.

Comme, en communauté humaine, nous sommes des personnes, ces extériorités se déclinent ou s’incarnent en extensions individuées élues. C’est sur la foi de ce seul criterium essentiel que nous parlons de démocratie électorale représentative. Pour le démocrate sincère, il lui suffit d’attendre le jour du vote pour sanctionner son représentant si tant est que ce dernier a failli. Le vrai démocrate vit dans l’assurance tranquille. Son heure arrive comme la locomotive. Il ne se jette pas avec l’énergie des désemparés dans le dernier wagon disponible, cahin-caha, encore moins à la remorque de n’importe quelle bouée de sauvetage comme ce naufragé qui s’agrippe à la queue du serpent. Même les « boat people » ont meilleur devenir que vous.

Eux, ils avaient l’avantage de la lucidité sur leur sort et au surplus, ils se savaient n’être pas amarrés d’or, tandis que vous, bien que dans le dénuement total d’arguments, vous pensez que la bave du crapaud atteindra la blanche colombe. Il est vrai que préférant l’ébriété permanente, vous avez oublié d’oblitérer votre titre de transport, le bulletin de vote qui exige, eh, oui de vous la pratique de la sobriété.

Que de couleuvres à avaler vous attendent au terminus !

Amitiés
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L`Observateur Paalga N° 8221 du 27/9/2012

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