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Les cracheurs publics
Publié le vendredi 26 septembre 2014  |  Sidwaya




Lorsque vous circulez dans les rues de Ouagadougou, vous ne manquez jamais de vivre des spectacles de tous genres. Du sensationnel à l’extravagance en passant par l’indignation, le menu est chaque fois spécial et la route ne finit pas de nous émouvoir. Un quidam qui brûle les feux tricolores à une allure hallucinante, jonglera dans sa course effrontée pour finalement se laisser freiner par un caïlcédrat ou un poteau électrique. Pire, c’est un innocent cycliste qu’il fauchera au prochain croisement.
Ce qui est courant aussi, ce sont les appels téléphoniques en pleine circulation. Certains au volant, roulent nonchalamment à une allure entrecoupée de freinages sporadiques ; monsieur ou madame appelle, veuillez patientez ! Dans cette version, les cyclistes semblent ravir la palme d’or : le coude en l’air, le portable enfoui dans l’oreille, silence, ils communiquent ! Dans cette catégorie, ne passons pas sous silence les accrocs des SMS. Perchés sur leur monture, ils s’aventurent dans leur frénésie à composer quelques bribes de mots qu’ils enverront à une personne certainement plus chère que leur propre vie.
Faisons l’économie de tricycles transporteurs de kiosque, de carcasses de véhicules et tout le bataclan. Oublions les taxis qui tournent ou stationnent avant de signaler ou des conteneurs qui se déchargent en pleine chaussée, entourés de clients friands de friperie et d’autres articles France-au revoir.
Enfin, il y a les plus ou moins dangereux, mais en tout cas les plus dégoûtants, les plus détestables. Ce sont les cracheurs et les moucheurs de la circulation. Comme des serpents à sonnette, ils crachent en pleine vitesse et éclaboussent le peloton de flocons de salive purulente, raclée et crachée en l’air sans se soucier du reste. Le nez en l’air, le nez au vent, la tête en l’air, ils ouvrent les vannes et font péter la trompette.
Les dégâts sont sans appel : de la morve soufflée avec la dernière énergie et balancée en plein visage. Quand même, pour des citadins, c’est le comble et l’on se demande souvent si ces cracheurs et moucheurs automatiques savent vraiment que vivre en ville requiert un minimum de conduite. Mais attention, ces cracheurs publics ne sont pas que des cyclistes ; il y en a en véhicule qui n’hésitent pas à baisser leur vitre pour gicler par-dessus bord leur lave de venin. Ce n’est pas responsable et à y voir de près, c’est sûr qu’ils crachent dans leur salon. Et là, c’est vraiment dommage !


Clément ZONGO
Clmentzongo@yahoo.fr
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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