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Ligue des consommateurs: Le torchon brûle au sein de la section du Kadiogo
Publié le vendredi 26 septembre 2014  |  Le Quotidien




Le président de la section Kadiogo de la Ligue des consommateurs du Burkina (LCB), Serge Horace Bambara, a animé le 25 septembre 2014, à Ouagadougou, une conférence de presse. Les principaux points abordés ont trait à la hausse du prix de l’eau, à l’augmentation continue des frais de scolarité, à la vente des espaces verts et à l’expropriation des populations, suite à des lotissements. Aussi, les querelles intestines qui sommeillaient au sein de la LCB ont été dévoilées au point où le président dit ne plus reconnaitre son secrétaire général, Pascal Zaida et certains membres du bureau.

Après la crise qui a secoué le bureau national de la LCB, celui du Centre est rentré depuis un certain temps, dans une léthargie. La preuve nous a été donnée le 25 septembre 2014, à Ouagadougou, où le président de la section Kadiogo, Serge Horace Bambara, a animé une conférence de presse. Les principaux points abordés ont trait à la hausse du prix de l’eau, à l’augmentation continue des frais de scolarité, à la vente des espaces verts et à l’expropriation des populations suite à des lotissements. « Il est alors inopportun et anachronique qu’au moment où notre pays figure parmi les derniers du monde dans le classement de l’indice humain de développement du PNUD, que l’on procède à une augmentation de la tarification de l’eau. Contrairement à la communication de la nationale des eaux, les ménages les plus démunis sont bel et bien concernés par cette augmentation parce qu’en l’espèce, il est quasiment impossible pour une famille de quatre ou cinq personnes de consommer moins de 8 cm3 d’eau en 30 jours », a témoigné Serge Horace Bambara, principal animateur de la conférence. C’est à cet égard qu’il a invité l’ONEA à ne pas appliquer la nouvelle grille tarifaire. Pour ceux qui croient que certains membres de la LCB sont dans les conseils d’administration de structures pour défendre les intérêts des consommateurs, qu’ils se détrompent. Car, à entendre Serge Horace Bambara, ces derniers y sont pour défendre leurs perdiem.

Stopper « les spéculateurs
sans vergogne »

En ce début de rentrée scolaire, le président de la section LCB du Kadiogo s’insurge contre les fondateurs d’établissements privés qui augmentent, selon leur gré, les frais de scolarité. Il est alors temps, selon lui, que l’Etat y mette de l’ordre pour assurer aux enfants une éducation de qualité. « L’éducation est et doit rester l’apanage de la souveraineté de l’Etat. Les privés ne sont rien d’autres que des accompagnateurs », a constaté Serge Horace Bambara qui a prévenu par ailleurs qu’« un Etat responsable ne peut laisser l’éducation de ses filles et fils entre les mains de spéculateurs sans vergogne ». Au sujet des espaces verts, le conférencier a constaté que « depuis maintenant plusieurs années, on assiste impunément au déclassement des espaces verts dans les secteurs de la ville de Ouagadougou et dans plusieurs localités de notre pays. Plusieurs fois, les populations ont bruyamment manifesté pour exprimer leur indignation et désapprobation. Nonobstant, les pleurs et les larmes, on continue de déclasser et de vendre ». Avec exemples à l’appui, lui et quelques camarades des sous sections d’arrondissements ont listé de nombreux espaces verts dans la ville de Ouagadougou où il y a eu des remous avec en toile de fonds, l’intervention musclée des forces de sécurité.

La LCB se meurt

La crise interne au sein de la LCB s’affiche comme un obstacle majeur à la défense des intérêts des consommateurs. La preuve, est que le président de la section LCB du Kadiogo, Serge Horace Bambara, a nié en bloc Pascal Zaida, son secrétaire général. D’ailleurs, il a dit ne pas être responsable des actes posés par ce dernier en ce qui concerne les saisies récentes de plaquettes d’œufs et de poulets de chair. Serge Horace Bambara a regretté le fait qu’avant la destruction des produits saisis, aucun examen préalable n’a été fait pour vérifier leur authenticité. Quid donc du bilan des activités menées ? A ce propos, le président n’a pas pu dresser une liste mais a estimé que la LCB fait davantage du plaidoyer. Il a donc fait un procès sans complaisance de l’attitude de son secrétaire général et de certains membres du bureau. Morceaux choisis : « D’abord, la crise n’a pas concerné la section du Kadiogo. Mais depuis un certain temps, il y a eu évolution dans la crise. Il y a évolution pourquoi ? Parce que nous avons constaté que certains des responsables nationaux de la Ligue sont devenus des agents de course du pouvoir en place. Ils sont devenus des référendumistes chevillés. Nous avons décidé de nous démarquer de ces individus là qui exploitent les préoccupations des populations pour leurs propres intérêts. Ces gens, dans les jours à venir, nous allons vous rassembler ici pour vous donner des informations claires, des éléments détaillés sur les couloirs qu’ils arpentent pour défendre les intérêts des consommateurs alors qu’ils défendent leurs propres causes, leurs causes existentielles. Nous nous démarquons de ces individus et nous revenons ici pour le travail dans l’intérêt général des consommateurs. Concernant le cas Zaida, il est mon secrétaire général. Mais il fait partie de ce lot de personnes sans dignité. C’est pourquoi j’ai décidé qu’il ne soit pas en présence avec moi ici sur la table. Un référendumiste qui a fait le tour du Burkina Faso ne peut pas venir s’asseoir avec moi ici pour défendre la cause des populations qui sont dans la difficulté » 1

Par Toua Ladji TRAORE
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