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Burkina: Blaise Compaoré lance un «cadre de concertation»

Publié le mercredi 24 septembre 2014 | AIB

© Présidence par DR
Forum des affaires du Burkina à Washington : les participants tirent un bilan positif
Vendredi 8 août 2014. Washington. Les participants au Forum des affaires du Burkina ont fait un bilan positif de l`activité au président du Faso, Blaise Compaoré

Ouagadougou-Le président du Faso, Blaise Compaoré, a lancé mardi, un cadre de dialogue et de concertation avec toute la classe politique, présentement divisée autour d’un éventuel referendum qui permettrait au chef de l’Etat, 27 ans au pouvoir, de se représenter en 2015.

Le chef de l’Etat a successivement rencontré laMajorité, l’Opposition politique et le Front républicain (mouvement réclamant en son sein une quarantaine de partis politiques autour du parti présidentiel), alors que la classe politique est profondément divisée sur la question d’un référendum sur l’article 37, limitant à deux le nombre de mandats au pouvoir.

L’opposition politique, auteure de plusieurs déclarations et marches contre sa révision, est restée «ferme sur ses convictions».

«Il n’y a pas de raison que nous refusions un tel cadre d’échange, mais nous restons sur nos positions. C’est un dialogue ferme sur nos convictions», a affirmé le chef de file de l’opposition, Zéphirin Diabré.

«Nous allons le (Blaise Compaoré) soutenir dans sa volonté de construire une nation dans la paix», a affirmé le porte-parole de la majorité présidentielle, Assimi Kouanda, accompagné entre autres de Me Gilbert Ouédraogo, président de l’ADF/RDA, seul parti de la majorité opposé à la révision de l’article 37.

Le Front républicain qui a lancé en juillet un appel similaire à celui du chef de l’Etat, a vu en ces rencontres «un dialogue des braves».

«Nous sommes sur la voie de la construction d’un dialogue des braves. Le Front républicain y va avec sérénité», a dit son représentant MeHermann Yaméogo, président de l’Union nationale pour la démocratie et le développement (UNDD).

«C’est une victoire car nous n’avons jamais cessé d’appeler au dialogue», a ajouté l’ex-président de l’ADF/RDA précisant que «rien ne peut être au-dessus de la volonté du peuple souverain».

Arrivé en 1987 au pouvoir, le président Compaoré qui termine en 2015 son deuxième quinquennat après avoir effectué deux septennats, avait évoqué en décembre 2013 et en août 2015, l’idée d’un référendum sur le nombre de mandats au pouvoir, suscitant la fronde de l’opposition et d’une partie de la société civile à travers plusieurs marches de protestation.

DG-NDT/TAA/SS