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Crash du vol ah 5017: François Hollande pour l’érection d’un monument en mémoire des victimes à Ouagadougou
Publié le mercredi 24 septembre 2014  |  Le Pays
François
© Getty Images
François Hollande, président de la republique française




Parallèlement à la publication, le 20 septembre 2014 depuis Bamako, du rapport d’étape sur l’enquête relative au crash du vol AH 5017, la cellule de crise française a organisé une rencontre avec les familles des victimes. Au cours de cette rencontre qui a eu lieu au Centre de conférences du ministère des Affaires étrangères et du développement international, et à laquelle a assisté l’ambassadeur du Burkina Faso à Paris, Eric Tiaré, les familles ont pu suivre en direct la retransmission depuis Bamako, et ont eu un entretien avec François Hollande.

C’est grâce à des écrans géants que les parents des victimes du crash ont pu prendre connaissance des résultats de l’enquête d’étape. Il est vrai que la version écrite du rapport avait été distribuée en salle quelques minutes auparavant, mais les annonces faites depuis Bamako ont été suivies avec beaucoup d’émotion. Et c’est avec le sentiment de n’avoir rien appris de substantiel sur les causes du crash que les familles ont été invitées à poser des questions d’éclairage au directeur du Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) de France, Rémi Jouty.
Comme à Bamako, le cadre de la publication du rapport d’étape restera strictement technique et pas interprétatif, ce qui relève de l’enquête judiciaire : rien de relativement anormal n’a été retenu jusque-là, tant en ce qui concerne l’avion, l’équipage, les conditions météorologiques…C’est dire que le mystère reste entier.
Et les familles de regretter de n’être pas plus informées, près de deux mois après le drame, ce qui ne soulage pas leur peine et fait le lit de diverses interprétations sur les causes de l’accident. Mais, foi du directeur du BEA, les investigations techniques se poursuivent, et rien ne sera ménagé.
Les familles des victimes ont exprimé leur déception au président de la République, François Hollande lui-même, qui les a rejoints à l’issue de la retransmission. Lors d’une première rencontre, le 26 juillet dernier à l’Elysée, il avait promis de les rencontrer à nouveau, dans un souci de communication et de transparence. En effet, pour lui, les familles doivent être informées convenablement et de façon juste.
C’est pourquoi il a fait le déplacement pour s’entretenir de nouveau avec les familles. D’emblée, dans un langage de vérité, François Hollande a dit partager le sentiment des familles qui sont restées sur leur faim, car le rapport d’étape n’apporte pas toutes les réponses à leurs interrogations, « d’autant qu’aucune conclusion définitive ne peut être tirée ». Sa démarche, expliquera-t-il, s’inscrit dans la nécessité d’accompagner les familles et de leur apporter les meilleurs éclairages possibles.
François Hollande était accompagné d’un staff à la fois politique et technique. Outre Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, et Christiane Taubira, Garde des sceaux, qui assistaient à la rencontre, le chef de l’équipe scientifique de la Gendarmerie nationale, le Procureur de la République de Paris et le Chef d’Etat-major général adjoint des armées ont apporté des éléments de réponse aux interrogations des familles.
Ainsi, on retiendra que plus de 1000 scellés de dépouilles ont été constitués, et que la date échéance de janvier 2015 a été fixée pour l’identification des victimes. On notera aussi que l’enquête judiciaire a été ouverte et confiée à deux juges d’instruction, qui se sont attaché les expertises nécessaires.
Pour permettre aux familles de porter dignement le deuil, François Hollande les a exhortées, à travers leur association dénommée « Association AH 5017 Ensemble », à s’organiser, de concert avec leur structure homologue du Burkina Faso, afin qu’une cérémonie commémorative puisse être envisagée à Ouagadougou. A l’occasion de cette commémoration, une plaque ou stèle ou monument, pourrait être érigé afin de matérialiser le souvenir des victimes qui, pour plusieurs d’entre elles, avaient un attachement très fort avec le Burkina Faso. Cette commémoration prendrait la forme d’un voyage au Burkina Faso et, éventuellement, sur les lieux du crash, à une date qui reste à déterminer.

Romain Auguste BAMBARA, Attaché de Presse, Ambassade du Burkina Faso à Paris
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