Visite du Collectif anti-référendum au journal « Le Quotidien » #aOuaga

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Visite du Collectif anti-référendum au journal « Le Quotidien »

Publié le mercredi 24 septembre 2014 | Le Quotidien

© aOuaga.com par Séni Dabo
Lutte contre le référendum : le CAR se dit menacé
Mercredi 3 septembre 2014. Ouagadougou. Les responsables du Collectif anti-référendum (CAR) au Faso ont animé une conférence de presse pour faire part des menaces, des intimidations et d`agressions dont sont victimes certains de leurs militants dans la capitale. Photo : Hervé Ouattara, président du CAR

« Le dialogue n’a pas sa raison d’être, il suffit que le président dise qu’il ne va pas se représenter et le débat est clos », Hervé Ouattara du CAR

Une délégation du Collectif anti referendum (CAR) s’est rendue, dans la matinée du mardi 23 septembre 2014, dans les locaux du journal « le Quotidien » pour une visite de courtoisie. Conduite par le président du Mouvement, Hervé Ouattara, les membres de la délégation ont été reçus par les responsables de l’organe de presse, notamment son directeur de la rédaction, Mahorou Kanazoé, représentant le directeur de publication.

Témoigner sa reconnaissance au journal « Le Quotidien » pour les efforts consentis dans le relais de l’information juste et traduire sa gratitude pour l’accompagnement reçu lors des activités du CAR. Tels sont, entres autres, les objectifs qui ont motivé la visite du collectif anti-référendum au siège du journal « Le Quotidien », le 23 septembre 2014. Cette visite, a indiqué, Hervé Ouattara s’inscrit dans le cadre d’une série de rencontres initiées depuis quelques temps par le collectif. Au nombre de ces tournées, a-t-il signifié, le CAR a déjà été reçu par le Mogho Naaba, l’Union européenne et bien d’autres ambassades. Au delà des institutions, a-t-il souligné, il était important, pour lui, que le CAR puisse aller vers les organes de presse, dont l’importance n’est plus à démontrer dans la stabilité et la paix d’un pays, pour leur traduire sa reconnaissance. « En tant qu’organisation de la société civile, il était véritablement important pour nous de venir, témoigner notre reconnaissance au journal, de le féliciter pour le travail abattu au quotidien, et de demander son indulgence quant aux écarts qui se font sentir lors de nos activités », a-t-il confié. En plus de cela, a-t-il signifié, il fallait que le CAR approche les hommes de médias qui l’assistent constamment pour leur expliquer la vision du collectif en ce qui concerne la situation nationale. « Au CAR, on a dit, tout sauf Blaise Compaoré en 2015. C’est vrai qu’il a beaucoup travaillé pour le Burkina, mais à présent, nous souhaitons une nouvelle dynamique pour booster un véritable développement au pays. Si le président Compaoré a pu s’assumer lorsqu’il n’avait pas plus de 36 ans, il n’y a pas de raison que nous ne puissions pas en faire autant. Nous avons pris le combat à bras le corps et nous irons jusqu’au bout ».

« Ce que nous ne comprenons pas, ce n’est pas le comportement du président, mais le comportement de nos partenaires, c’est-à-dire les partis politiques de l’opposition »

Saisissant l’occasion de la visite, des questions d’actualités, notamment sur la rencontre initiée par le président du Faso avec les acteurs de la classe politique ont été évoquées. Pour le CAR, le président est libre de discuter avec qui il veut. Ce qui est évident, c’est que la paix et la stabilité du Burkina passe nécessairement par toutes les forces en présence, selon Hervé Ouattara. Et lui de marteler, « Ce que nous ne comprenons pas, ce n’est pas le comportement du président, mais le comportement de nos partenaires, c’est-à-dire les partis politiques de l’opposition. Il est clair aujourd’hui qu’il y a un non dit dans cette question du dialogue sinon. Et c’est ce non dit qui nous blesse. Ils vont dialoguer par rapport à quoi ? Le président a eu l’occasion de dialoguer mais il ne l’a pas fait. Aujourd’hui, le dialogue n’a pas sa raison d’être, il suffit que le président dise qu’il ne va pas se représenter et le débat est clos. Avant cette rencontre, nous avons été reçu par l’opposition qui nous a rassurés que nous ne serons pas trahis. Toute fois, nous lui disons de faire attention à ce qu’elle fera car nous n’allons pas tolérer les écarts comme nous l’avons constaté de part le passé ». Par ailleurs, a-t-il tenu à souligner, le CAR, pour ne pas être lié à un parti politique et être libre de ses mouvements, fonctionne sur fonds propres, c’est-à-dire sur les cotisations de ses membres. Cependant, a-t-il reconnu, il lui arrive de recevoir du soutien de la part de ses sympathisants 1

Par P. Adeline Clémence ZINABA et Ismaël OUEDRAOGO (stagiaire)