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Le Pays N° 5253 du 6/12/2012

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Les Etalons et la CAN 2013 : les conseils des anciens internationaux
Publié le vendredi 7 decembre 2012   |  Le Pays


Eliminatoires
© aOuaga.com par Aristide Ouedraogo
Eliminatoires Can Afrique du Sud 2013 : Burkina Faso bat la Centrafrique (3-1).
Ouagadougou, Dimanche 14/10/2012. Stade du 4 aout.Eliminatoires Can Afrique du Sud 2013 : Burkina Faso bat la Centrafrique (3-1), les Etalons du Burkina qualifié pour la CAN 2013.. Avec 2 buts d`Alain Traoré.


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Dans l’écrit ci-dessous, le président de l’Association des anciens internationaux de football (AAIF) du Burkina fait des propositions pour une bonne participation des Etalons à la CAN 2013. Nous, anciens internationaux de football, avons vécu avec une grande fierté la qualification des Etalons le 14 octobre 2012 face aux Fauves de Bas-Oubangui. Certes, cette qualification a été obtenue dans l’extrême limite du temps, ce qui l’a rendue encore plus belle car on n’y croyait plus.Nous avons obtenu cette qualification de haute lutte, faisant ainsi honneur à notre pays et à notre football.

Nous pouvons avancer sans nous tromper que le plus dur reste à venir : les phases finales de la CAN. Nous évoluons vers notre 9e participation après celles de 1978, 1996, 1998, 2000, 2002 , 2004 , 2010, 2012. En dehors de la CAN de 1998 jouée à domicile et où nous avons occupé la 4e place, toutes les autres participations ont été des échecs car nous n’avons jamais pu franchir la phase de poules.Il est temps de remédier à cette situation qui n’honore pas notre football. En observant de près toutes nos participations hors du Burkina, deux remarques s’imposent.

1) Aucune victoire en phase de poules. Seulement 3 matchs nuls obtenus au Mali en 2002 face à l’Afrique du Sud, en Tunisie en 2004 face au Sénégal et en Angola en 2010 face à la Côte d’Ivoire.

2) Ce sont des matchs nuls avec un score vierge obtenu dès le premier match. La dernière victoire du Burkina Faso date de 1998 contre la Tunisie en quarts de finale.

En conclusion, quand bien même notre qualification aura été obtenue avec brio, notre préparation physique en phase finale n’est jamais au point pour supporter le rythme de trois matchs en une semaine. Nous avons toujours compté sur les qualités physiques et techniques de nos joueurs professionnels et surtout sur leur engagement pour remporter des victoires mais hélas, aucun succès en phase finale.

Nos encadreurs gagneraient à voir de près cet aspect de notre préparation (physique) qui a toujours été notre talon d’Achille. Maintenant que le tirage est connu, nous partageons la même poule avec la Zambie (tenant du titre), le Nigeria et l’Ethiopie (deux anciens vainqueurs de la CAN). A n’en pas douter, nous avons beaucoup à faire. L’effort à déployer sera plus grand si nous ne voulons pas faire de la figuration comme les précédentes participations. Quelle analyse pouvons-nous faire de nos adversaires ?

« A cœur vaillant, rien d’impossible »

La Zambie, détentrice du titre, viendra avec pour ambition de reconquérir le titre. Elle sera aidée par ses supporteurs qui seront nombreux et aussi par le climat car, nous jouerons en altitude. Même si elle ne remporte pas le titre, elle n’entendra pas être boutée lors de la compétition dès le premier tour.

Le Nigeria, grande nation de football, bien connu pour sa pléthore de joueurs athlétiques et talentueux, revient après quelques années d’absence pour reconquérir son prestige passé. En tout état de cause, le Nigeria sera un adversaire difficile à manœuvrer.

Quant à l’Ethiopie, elle apparaît comme le maillon faible du trio du fait de sa longue absence à la CAN mais elle bénéficiera, comme la Zambie, du climat. Ancienne détentrice du trophée, elle ne voudra pas faire de la figuration et on doit la prendre très au sérieux car, elle a éliminé le Soudan pour sa qualification, qui a battu le Burkina Faso lors des matchs de poules au Gabon, à la CAN 2012.

Après cette brève analyse sur nos trois adversaires, nous disons à nos jeunes frères, qu’à cœur vaillant rien d’impossible ; même si la tâche est grande, elle n’est pas insurmontable. Le 14 novembre 2012, nous venons de battre en match de préparation la R.D Congo par 1 but à 0. Une victoire sur cette grande nation de football est la preuve que nos joueurs ont le niveau requis pour faire une prestation honorable dans cette 29e CAN. Pour cela, nous devons prendre conscience qu’une phase finale de CAN se prépare avec rigueur. A un mois de la CAN, sportivement, les critiques non constructives ne servent plus. Ainsi, nous devons :

1) Cesser nos critiques nocives sur les joueurs et les encadreurs (à tous les niveaux). Agissons plutôt à les encourager afin qu’ils se surpassent ;

2) Organiser les supporters (12e Homme) afin qu’ils donnent de la voix dans les stades de compétition. A ce propos, sachez que le Nigeria est bien organisé et dispose de grands moyens. Il ne manquera pas de se déployer en Afrique du Sud. La Zambie et l’Ethiopie sont des pays proches de l’Afrique du Sud. Ne nous étonnons pas si leurs supporters envahissent les stades où ces pays sont appelés à compétir. Notre organisation et notre savoir-faire devront nous permettre de rivaliser avec nos adversaires ;

3) Faire en sorte que nos joueurs soient galvanisés ;

4) Nous pencher sérieusement sur la préparation finale de nos joueurs afin de leur donner le moral et l’endurance (qualités indispensables dans une compétition d’un tel niveau). Nos joueurs n’ont rien à envier à leurs homologues des autres pays tant leurs qualités sont évidentes. Encore faudra-t-il qu’ils aient la préparation nécessaire et qu’ils croient en leurs forces. Nous vos aînés, nous vous soutenons. Nous connaissons vos qualités. Il vous appartient de faire l’effort nécessaire afin de donner à notre football sa noblesse et sa fierté à l’image du peuple burkinabè.

Pour l’Association des Anciens internationaux de football (A.A.I.F) du Burkina, Le Président

Harouna DERME Chevalier de l’Ordre du Mérite de la Jeunesse et des Sports

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