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Marcel Tankoano, président du M21: « Si le président convoque un référendum, il aura déclaré la guerre »
Publié le lundi 22 septembre 2014  |  Le Pays
Les
© Autre presse par DR
Les responsables du M21 en conférence de presse.
vendredi 07 juin 2013




Les membres du mouvement M21 « On n’est pas d’accord » ont animé une conférence de presse, le 19 septembre 2014 à Ouagadougou, pour présenter leur lecture de la situation sociopolitique nationale marquée par l’appel du groupe parlementaire du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) et les visites du Front républicain aux dignitaires religieux et traditionnels.
A l’occasion, le président du Mouvement M21, Marcel Tankoano, a appelé les partis politiques et la société civile à rester sur leurs gardes, pour contrecarrer toute velléité d’organisation d’un référendum ou de modification de l’article 37 de la Constitution.

« Si le président du Faso convoque un référendum, il aura déclaré la guerre car à ce moment, nous allons nous battre vaille que vaille pour empêcher la tenue de ce référendum. » C’est le message du président du mouvement M21, Marcel Tankoano, lancé à l’endroit du chef de l’Etat et de tous ceux qui se disent favorables à la tenue du référendum. Pour lui, le débat sur le référendum n’a plus sa raison d’être. « Nous sommes fatigués d’entendre parler de ce référendum, alors que le peuple l’a déjà rejeté avec le Sénat », a-t-il soutenu. A l’en croire, il est temps que les acteurs politiques qui s’excitent pour la tenue du référendum orientent leur engagement vers des questions d’intérêt national, notamment la lutte contre le virus Ebola, la misère et le grand banditisme, au lieu de continuer à divertir le peuple. Pour les membres du M21, un flou absolu règne sur la scène politique. Et ce flou se manifeste, selon le président du M21, Marcel Tankoano, par un certain nombre de faits dont les visites du Front républicain aux dignitaires religieux et traditionnels, la visite du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) à l’Union pour le progrès et le changement (UPC) et l’appel du groupe parlementaire CDP au président du Faso pour la convocation du référendum. Au regard de ce constat, le mouvement entend attirer l’attention des partis politiques de l’opposition et tous les mouvements et associations à rester sereins et mobilisés pour la lutte pour l’alternance. Pour le président du mouvement M21, Marcel Tankoano, il est temps que le président du Faso sorte de « son mutisme » et parle au peuple, avant qu’il ne soit tard. Un appel qu’il n’a pas manqué de lancer aussi à l’endroit de la Communauté internationale qui, pour lui, doit véritablement se pencher sur la situation sociopolitique du Burkina. De son avis, la société civile est, jusque-là, en marge de toutes les concertations sur l’article 37 de la Constitution et il est temps que la forme de lutte change. C’est pourquoi il a interpellé les acteurs politiques à corriger cette erreur. « Les acteurs politiques à eux seuls ne peuvent pas décider de l’avenir des femmes et des hommes de ce pays, sans associer la société civile », a soutenu le président du M21, Marcel Tankoano. A la question de savoir si les membres du M21 n’ont pas été victimes d’agressions ou de menaces quelconques, son président dira que « plus ou moins oui ». « Je suis un contractuel de la Radio-télévision du Burkina (RTB) et depuis la création de notre mouvement, j’ai été suspendu. Et à l’heure où je vous parle, nous sommes tous sur écoute téléphonique », a-t-il révélé. Le M21 compte-t-il mener une grande action? A cette question, son président a repondu: « C’est par rapport à une action que nous réagissons et vous serez informés de nos actions à venir ». Pour rappel, le mouvement M21 « On n’est pas d’accord » est un mouvement de la société civile qui a été porté sur les fonts baptismaux, le 21 avril 2013, avec l’objectif de défendre les intérêts du peuple burkinabè, en servant d’interface entre le gouvernement et la population.

Mamouda TANKOANO
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