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Crash de l’avion d’air Algérie : L’enquête tourne en rond
Publié le lundi 22 septembre 2014  |  Le Quotidien
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© Présidence par DR
Vol AH 5017 d`Air Algérie : le président du Faso sur les lieux du crash
Vendredi 25 juillet 2014. Nord-Mali. Le président du Faso, Blaise Compaoré, s`est rendu sur les lieux du crash du vol AH 5017 d`Air Algérie survenu dans la nuit du 23 au 24 juillet après son décollage de Ouagadougou en direction d`Alger




Le mystère reste entier sur les circonstances du crash de l’avion d’Air Algérie. Le rapport d’étape publié par le BEA français, le 19 septembre dernier à Bamako, ne permet pas de lever les zones d’ombre qui entourent ce drame survenu le 24 juillet dernier et qui a coûté la vie à ses 116 passagers. La conclusion à la laquelle est parvenue le BEA est exactement la même que celle avancée aux premières heures du crash. «Pour l’instant, il n’y a pas de piste privilégiée», a indiqué, sur un ton mystérieux, un responsable de l’organisme français en charge de l’enquête. Mais il y a tout de même une nuance qui a été apportée par le BEA et qui pourrait renforcer les partisans de la thèse de l’acte terroriste, dans leurs convictions. Elle est relative aux paramètres météorologiques qui avaient été avancés avec assurance par certains, comme étant à la base de la chute de l’avion. Aujourd’hui, cette hypothèse du mauvais temps n’est plus sûre à 100%. En effet, selon RFI, « les enquêteurs expliquent que certes le ciel n’était pas radieux, mais le temps n’était pas si mauvais. » Par ailleurs, les enquêteurs ont relevé un autre détail très intriguant : les systèmes de pilotage automatique avaient été « déconnectés sans qu’il soit possible de dire si cette déconnection a résulté d’un automatisme de l’avion ou d’une manœuvre volontaire ou involontaire de l’équipage ». Ces deux faits nouveaux, s’ils n’infirment pas la thèse de l’attentat, laissent tout de même perplexe. Cette incertitude qui continue à planer sur les causes réelles du crash ne peut que renforcer l’inquiétude des usagers des compagnies aériennes au Burkina et, de façon générale, de l’ensemble de la population. Car s’il s’agissait d’un acte terroriste, les implications n’en seraient que plus énormes. Et surtout, il remettrait en cause bien des aspects du dispositif anti-terroriste mis en place dans les pays du Sahel, depuis le déclenchement de la guerre contre les djihadistes maliens. Mais la prudence doit tout de même prévaloir, jusqu’au bouclage total de l’enquête. Malgré les apparences, un élément majeur milite tout de même en faveur des tenants de la thèse de l’accident : l’absence de revendication. Les groupes terroristes sont en effet prompts à revendiquer des actes qu’ils commettent dans le cadre de leur obscure guerre. Cela fait partie de leur stratégie de communication. Si trois mois après, personne ne s’est approprié un éventuel attentat concernant le vol d’Air Algérie, il faut faire preuve d’une extrême prudence, à l’instar des enquêteurs du BEA. Tant qu’il n’y aura pas de revendication, c’est la thèse de l’accident qui est donc la plus probable, malgré les nombreuses zones d’ombre et les précautions des enquêteurs qui disent ne privilégier aucune piste. Mais ce n’est pas pour autant qu’il faut trainer à donner une réponse définitive aux familles des victimes. La recherche de la vérité va de pair avec la restitution des corps, condition sine qua non à tout travail de deuil. Or sur ce plan aussi, les choses semblent piétiner. Les parents sont toujours dans l’attente de pouvoir au moins, à ce niveau, les faits donnent raison à la partie burkinabè, qui avait sans détour fait état de la difficulté que l’on aura à reconstituer les corps. En somme, comme on le voit, le premier rapport d’enquête sur l’accident de l’avion d’Air Algérie n’est pas arrivé à répondre aux questions essentielles sur les circonstances du drame. Il est rendu public aussi au moment où les restes des victimes ne sont toujours pas remis aux familles. Qu’on le veuille ou non, il est clair que l’enquête tourne en rond. Rien n’a abouti tant dans la recherche de la vérité que dans le réconfort des proches des victimes 1

La Rédaction
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