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Casques bleus au Mali : 850 soldats burkinabè bientôt au front
Publié le dimanche 21 septembre 2014  |  Sidwaya
Casques
© Autre presse par DR
Casques bleus




L’Etat-major général des armées (EMGA) a organisé la cérémonie de fin de formation de pré-déploiement du bataillon ‘’Gondaal 1’’ fort de 850 hommes, le 19 septembre 2014, à Loumbila dans la région du Plateau Central.

Quatre compagnies de combat, une de logistique et un état-major sont la composition du nouveau bataillon de maintien de la paix prêt à être déployé au Nord-Mali au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA).

Forte de 850 soldats, cette unité a été baptisée ‘’Gondaal 1’’ qui signifie en langue nationale fulfulde ‘’bonne entente’’. Pendant douze semaines, ces hommes ont été formés dans plusieurs domaines tels que, les mouvements des unités à pieds, la réaction à diverses situations opérationnelles, les techniques de négociation, de bouclage et de fouille d’une zone, l’utilisation du GPS, les patrouilles motorisées.

A ces stratégies de défense, s’ajoutent, le combat en zone urbaine, le poste de contrôle, le secourisme, les règles d’engagement, les droits de l’homme et le tir aux armes individuels et collectives. La formation a été assurée par des instructeurs burkinabè et américains dans le cadre du programme Africa contingency operations training and assistance (ACOTA) qui veut dire ‘’Assistance à la formation pour les opérations d’urgence en Afrique’’.

Ainsi, ils se sont tous engagés à porter haut le drapeau burkinabè au cours de la cérémonie de fin de formation le 19 septembre 2014, à Loumbila dans la région du Plateau Central. Le commandant du bataillon ‘’Gondaal 1’’, le colonel Sié Rémi Kambou a rassuré que son groupe est prêt à exécuter sa mission dans les règles de l’art d’autant plus que la formation s’est faite avec professionnalisme, discipline et assiduité.

Il a de ce fait traduit sa gratitude à l’ensemble des formateurs ACOTA, l’Etat-major général des armées (EMGA) ainsi qu’à la coopération française. A ses troupes, il a dit : « Il faudra donner le meilleur de vous-mêmes pour accomplir des missions difficiles et parfois périlleuses. Oui, cet engagement ne sera sans doute pas facile mais toujours, vous garderez au cœur la confiance que la Nation et la communauté internationale a placée en vous ».

Cependant, il a soumis quelques difficultés qui ont quelques fois entravé le déroulement de leurs exercices au Chef d’état-major général des armées (CEMGA), le général Nabéré Honoré Traoré. Il s’est agi essentiellement des problèmes logistiques, d’eau et d’hébergement.

« Il serait souhaitable que le soutien logistique dont bénéficient les bataillons notamment en moyen roulant, connaisse des améliorations pour les formations futures. Dans le même ordre d’idées, il serait souhaitable d’examiner en collaboration avec la direction du SND, la possibilité de connecter le site au réseau de l’ONEA », a suggéré le colonel Kambou.

Travailler dans la cohésion

Prenant en compte toutes ces préoccupations, le CEMGA a félicité tous les formateurs et a encouragé les soldats. Ils les recommandés fermement le respect des populations locales avec lesquelles ils travailleront bientôt. Selon le général Traoré, les maîtres-mots qui doivent guider la mission de ses défenseurs de la paix sont : discipline, courage et honneur.

« Vous aurez la lourde responsabilité de porter haut le flambeau et la réputation des forces armées nationales voire du Burkina Faso. Il faudra triompher du climat très hostile, des obstacles, des menaces, de la cynique malice de l’ennemi afin d’apporter tout le soutien possible au peuple frère du Mali dans cette guerre qui ne dit pas son nom », a indiqué Nabéré Honoré Traoré.

En plus, de tous ces conseils, le général a invité le bataillon à user de la cohésion et la solidarité pour bien accomplir la mission. « Tous unis autour de votre chef, dans l’ordre et la discipline, vous vaincrez l’adversité », a-t-il soutenu. Il a dit toute sa confiance quant à la qualité de la formation surtout que le bataillon a reçu une formation intense sur les techniques appropriées pour faire face éventuellement aux engins explosifs improvisés.

De son côté, le représentant de l’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique (USA) au Burkina Faso, Steven Koutsis, par ailleurs chargé d’affaires par intérim à l’ambassade, a réaffirmé la disponibilité de son gouvernement à soutenir le ‘’pays des Hommes intègres’’ à travers la formation et l’acquisition de matériel militaire.

Il a demandé aux combattants de faire usage de l’expertise qu’ils ont apprise tout au long de cette formation pour déjouer tous les obstacles qui pourraient se présenter à eux. En plus des dix milliards déjà investis par les USA pour la formation et l’équipement des bataillons burkinabè, M. Koutsis a déclaré que d’autres projets tels l’équipement de ‘’Gondaal 1’’, la formation et l’équipement des éléments du 25e régiment parachutiste et la formation d’une compagnie logistique viendront s’ajouter à leurs efforts communs de sécurisation du Burkina Faso et de la sous-région.

Gaspard BAYALA
gaspardbayala87@gmail.com
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