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L’Observateur N° 8269 du 6/12/2012

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Sanctions contre des étudiants de Koudougou : Le SNESS cautionne la mesure
Publié le jeudi 6 decembre 2012   |  L’Observateur


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© Autre presse par DR
Université de Koudougou du Burkina Faso


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La crise à l'université de Koudougou née suite à l'agression dont a été victime un enseignant continue de susciter des réactions. La dernière en date est celle du Syndicat national des enseignants du secondaire et du supérieur (SNESS). Dans une déclaration qu'elle a fait parvenir à notre Rédaction, ladite structure affirme soutenir les sanctions infligées aux étudiants auteurs d'actes de violence sur leur collègue.

L'actualité nationale au Burkina Faso a été marquée ces derniers temps par la crise survenue à l'Université de Koudougou, consécutive aux décisions d'un conseil de discipline qui a prononcé des sanctions contre des étudiants auteurs d'actes de violence exercés sur un enseignant en la personne de M. Mahamadou Oubda. Le SNESS a suivi avec attention l'évolution de cette crise qui s'est manifestée par des perturbations de cours aussi bien au secondaire qu'au supérieur, toute chose qui pourrait compromettre le déroulement normal de l'année scolaire et académique en cours.

Cette situation est d'autant plus préoccupante qu'elle interpelle tous les acteurs du système éducatif en particulier et la communauté toute entière en général car elle touche le cœur même du système : les rapports enseignants/enseignés.

En effet, les problèmes en milieu scolaire et universitaire ne doivent pas être perçus comme relevant de la seule responsabilité des acteurs directs (enseignants, élèves, étudiants, administrations), mais plutôt comme l'affaire de tous, puisque que l'éducation est le bien public le plus précieux.

C'est le lieu de préciser que l'école burkinabè, jusque-là, a bâti son fonctionnement institutionnel et administratif sur la base de textes et dispositions réglementaires. Certains de ces textes régissent les aspects pédagogiques, d'autres par contre visent à assurer la discipline et la rigueur, conditions incontournables d'apprentissage et d'étude.

A Koudougou, des étudiants s'en sont pris à leur enseignant et l'ont violenté.

Suite à cela un conseil de discipline s'est tenu et a prononcé des sanctions contre 16 étudiants, lesquelles sanctions sont aujourd'hui sujettes à de multiples controverses et objets de manipulations et d'instrumentalisations diverses.

Le SNESS reconnaît que les conditions de vie, d'étude et de travail aussi bien des étudiants que des enseignants dans nos universités se sont considérablement dégradées.

Cette situation influe négativement sur les activités académiques, d'une part, et sur les rapports réciproques enseignants-étudiants-Gouvernement, d'autre part, mais elle ne saurait en aucun cas justifier la remise en cause du recours aux textes en vigueur.

L'agression dont l'enseignant a été victime à Koudougou n'est pas un acte isolé ni dans sa manifestation ni dans son contenu. En effet, des enseignants sont régulièrement victimes d'agressions physiques, verbales et morales (parfois malheureusement sous l'instigation de certains de leurs collègues ou groupes de collègues) sans que les auteurs ne soient sanctionnés. C'est le cas du Directeur de l'UFR/SEA qui a été séquestré pendant plus de deux heures dans son bureau.

Loin de nous l'idée que les enseignants sont toujours exempts de toute reproche, voire infaillibles. Cependant, l'autorité nécessaire à l'exercice serein de leurs tâches professionnelles, doit leur être inconditionnellement reconnue et sauvegardée.

Le SNESS qui attache du prix à la défense des intérêts matériels, moraux et, aujourd'hui plus que jamais, de l'intégrité physique de ses membres, demeure convaincu de son devoir de les protéger et souscrit entièrement à l'esprit et à la lettre des sanctions prises contre les étudiants à l'Université de Koudougou.

En conséquence, il est solidaire de toutes les luttes et de toutes les initiatives de nature à protéger et à sauvegarder l'intégrité physique, morale et professionnelle des enseignants.

Aussi, prenant en compte toutes les démarches entreprises jusqu'à ce jour, au niveau national tant par la société civile, les syndicats que le gouvernement, le SNESS tient ici à réaffirmer sa solidarité avec les sanctions prises et sa détermination à réagir contre de toute tentative visant à remettre en cause ces sanctions légales en accord avec les textes réglementant la vie universitaire et scolaire.

Dans cet ordre d'idées, le SNESS, seul ou en collaboration avec les syndicats partenaires, prendra toutes ses responsabilités de manière souveraine, mais ferme, au cas où ces mesures viendraient à être modifiées de quelque manière que ce soit.

La sécurité et la tranquillité morale ou physique des enseignants nécessaires à l'exécution de leurs devoirs citoyens d'enseignement n'a pas de prix.

Le SNESS déplore l'immixtion du politique dans la gestion des affaires internes de nos espaces scolaires et universitaires. Les sanctions disciplinaires ne sont pas des questions politiques. L'extrême politisation de la vie scolaire et universitaire est un facteur déstabilisateur de notre système éducatif, à laquelle il faut nécessairement mettre fin.



Sauvons l'école burkinabè !

Vive le SNESS !

Tous mobilisés et déterminés, nous vaincrons !


Pour le Bureau national


Samuel Dembélé

Secrétaire général national

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