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Rentrée scolaire 2014-2015: « Il faut un effort supplémentaire du gouvernement pour réaliser en urgence 1 205 classes », Koumba Boly
Publié le vendredi 19 septembre 2014  |  Le Quotidien
Madame
© Autre presse par DR
Madame Koumba BOLY/BARRY,ministre de l`Education nationale et de l`Alphabétisation




« Il faut un effort supplémentaire du gouvernement pour réaliser en urgence 1 205 classes », Koumba Boly

Après une trêve d’un mois, vacances gouvernementales obligent, le traditionnel point de presse du gouvernement a repris sa place dans le programme de la télévision nationale, le jeudi 18 septembre 2014. Face à la presse, il y avait l’incontournable ministre de la Communication, Porte-parole du gouvernement, Alain Edouard Traoré, et celui de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Koumba Boly. Au programme, la très attendue rentrée scolaire 2014-2015, la reconversion des enseignants et les questions d’actualité.

Actualité oblige, le traditionnel point de presse du gouvernement, du jeudi 18 septembre 2014, a porté sur les préparatifs de la rentrée scolaire 2014-2015, la reconversion des enseignants et, bien entendu, les questions d’actualité dont la lutte contre la fièvre hémorragique à virus Ebola. Après un mois de vacances, les ministres de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Koumba Boly, et de la Communication, Alain Edouard Traoré, se sont présentés face à la presse, préparés et disposés à livrer le maximum d’informations à leurs interlocuteurs.

Un effectif record en 6e

Concernant la rentrée scolaire qui s’annonce imminente, Koumba Boly a pris le soin de rappeler sa spécificité, eu égard à l’entrée en vigueur du continuum, lancé il y a déjà un an. Rappelant le scepticisme et les appréhensions qui ont suivi le lancement de ce processus, le ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation a décrit des « premiers résultats excellents, allant au-delà de leurs prévisions ». Pour la session de juin 2014, a-t-elle précisé, il a été enregistré un « taux de réussite exceptionnel de près de 82% d’admis au CEP », contre, à peine, 60% les années antérieures. Un taux qui, a avoué Koumba Boly, a forcément perturbé les prévisions du gouvernement. Pour y remédier, le gouvernement a annoncé plusieurs mesures, dont l’affectation de 200 000 élèves en 6e dans les collèges privés, fruit d’un partenariat avec le privé qui sera suivi d’une prise en charge de l’ordre de 50 000 F CFA par élève. Vu le nombre important d’élèves (261 316), il faudrait, a-t-elle expliqué, construire 3 451 salles de classes, dont 2 246 avaient déjà été prévues, sous la base d’un taux de réussite de 60% au CEP. « Il faut un effort supplémentaire du gouvernement pour réaliser en urgence 1 205 classes », a lâché Koumba Boly.

De la question des ressources
humaines

Pour ce qui concerne les ressources humaines pour le post-primaire, Koumba Boly a annoncé un déficit de 3 269 enseignants. Pour ce faire, elle a annoncé la reconversion de 1 000 instituteurs titulaires de diplômes universitaires (DEUG II, Licence, Maîtrise) en enseignants du post-primaire. A ce propos, elle a expliqué qu’il y aura, dans les jours à venir, une formation accélérée pour la mise à niveau de ces derniers pour répondre aux exigences du post-primaire. Par ailleurs, il a été décidé du recrutement de 1 500 professeurs des lycées et collèges au titre des mesures nouvelles, et le redéploiement de 1 101 enseignants exerçant dans les bureaux comme personnel additif. Des mesures qui permettraient, à en croire le ministre en charge de l’Education nationale, permettront de faire face au besoin en personnel pour le post-primaire. Quant au primaire, Koumba Boly a annoncé le recrutement de 7 600 instituteurs, toujours au titre des mesures nouvelles. A cela, le ministre a ajouté la mise à disposition des cantines scolaires d’une enveloppe de 19 milliards de F CFA, pour la dotation des établissements en vivres. 8 milliards ont aussi été débloqués par le gouvernement pour les fournitures scolaires, pour un montant total de 27 milliards de F CFA. Concernant les questions infrastructurelles liées au manque de tables-bancs et celles des écoles sous abris précaires et la réhabilitation des écoles affectées par les intempéries, Koumba Boly a mentionné qu’au total 1 milliard de F CFA est alloué pour résoudre ces préoccupations, pour permettre l’acquisition de 65 000 tables-bancs, bureaux et armoires et la résorption de 1000 salles de classes sous paillottes. Avant de faire place à son homologue de la Communication, Koumba Boly a confié son sentiment sur la question des Associations des parents d’élèves (APE). Pour elle, les APE sont des structures essentielles et fondamentales jouissant d’autonomie ce qui fait que l’Etat ne peut les contrôler. Aussi, elle a laissé entendre que le meilleur contrôle des APE était celui interne, arguant que dans la réalité « il y a énormément de bien».

La lutte contre Ebola

Contrairement aux précédents points de presse, les journalistes n’ont pas été prolixes en questions d’actualité, se contentant de deux interrogations, dont la question de la lutte contre la fièvre Ebola. Malgré l’évolution de la fièvre hémorragique à virus Ebola et du risque de contamination que court le Burkina Faso, Alain Edouard Traoré s’est voulu rassurant. Selon lui, le Burkina Faso a mis en place un dispositif de veille très opérationnel. Prenant en exemple le cas de l’aéroport international de Ouagadougou, le Porte-parole du gouvernement a rejeté toute raison de peur : « Nous sommes organisés pour y faire face ». En outre, il a indiqué que le Burkina était suffisamment préparé pour éviter qu’un seul cas ne traverse ses frontières 1

Par Philippe Bouélé BATIONO et Nadège COMPAPORE (Stagiaire)
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