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Médiation dans la crise malienne: « Le gouvernement malien ne fait pas preuve de bonne foi » porte-parole du MLNA
Publié le vendredi 19 septembre 2014  |  Le Quotidien




Un groupe du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) composé du porte-parole du MNLA, du conseiller politique chargé de l’approche communautaire et de la sensibilisation du MNLA, Eglass Ouffen et du colonel de l’état-major du MNLA, Adghaimar Ag Alhousseni, a animé une conférence de presse à Ouagadougou, le 18 septembre 2014 en vue de tenir informée l’opinion publique de l’évolution de la médiation sur la crise malienne. Rappelons que cette médiation déclenchée à Ouagadougou à Alger. Les conférenciers estiment que le gouvernement malien ne fait pas, pour l’instant, « preuve de bonne foi ». Il a dénoncé le fait, que pendant que les échanges se poursuivent à Alger, le président Ibrahim Aboubacar Kéita tient des propos « incendiaires » du genre « il n’y aura ni autonomie, ni fédéralisme », alors que les groupes du septentrion malien prônent principalement un statut juridique pour l’Azawad.

Les échanges dans le cadre du pourparler malien se sont ouverts, pour la seconde fois, dans la capitale algérienne, le 1er septembre 2014, entre les parties maliennes notamment le gouvernement malien d’un côté et de l’autre côté le groupe des six mouvements du nord-Mali. Après un premier tour des négociations qui a abouti de façon consensuelle à la signature d’une feuille de route pour les négociations en Algérie, l’espoir est permis. C’est dans ce sens et pour parler le même langage, afin de faciliter les échanges d’Alger que les six mouvements du nord Mali (MNLA, MAA, HCUA, CPA, CMFPR, MAA 2), ont adopté à Ouagadougou, un protocole d’accord dont l’axe majeur vise à obtenir un statut juridique pour l’Azawad. A peine les négociations abordées, quelques jours plus tard entre les parties à Alger, les tractations s’annoncent dures entre les parties. C’est pour donner des explications à cela, que le porte-parole du MLNA en compagnie de ses camarades : Le conseiller politique du MNLA, Eglass Ouffen et le colonel de l’état-major du MNLA, Adghaimar Ag Alhousseni a animé une conférence de presse le 18 septembre 2014 à Ouagadougou pour informer l’opinion nationale et internationale de la situation. « La délégation des mouvements du nord-Mali est allée à Alger avec un principal objectif de déterminer un statut juridique de l’Azawad. Ce n’est pas le problème du développement et de la sécurité seulement qui nous intéresse. Mais à notre grande surprise, le gouvernement est venu avec la tendance inverse focalisé uniquement sur des discussions et des thématiques sur la réconciliation, le développement et la sécurité », a-t-il relaté. Il a laissé entendre que l’ensemble des mouvements du Nord se sont engagés pour l’atteinte de l’objectif commun (un statut juridique de l’Azawad).

« La médiation algérienne a œuvré à maintenir toutes les parties »

Selon le témoignage du porte-parole du MNLA, dès l’introduction du protocole d’accord des mouvements du Nord-Mali (obtention d’un statut juridique à l’Azawad), le gouvernement malien, a « boudé » et a voulu se retirer de la salle de négociation pour rejoindre Bamako. « C’est la partie de la médiation algérienne qui a œuvré à maintenir le gouvernement malien en vue de leur permettre de continuer les négociations avec les autres», a-t-il dit. « Un autre objet du blocage actuel est que certaines personnes ont décrié le protocole d’accord des mouvements de l’Azawad », a-t-il renchéri. Pour lui, les groupes du nord Mali ont salué le fait que la délégation du gouvernement était bien mobilisée, en ce sens que huit membres du gouvernement ont pris part aux échanges d’Alger. « Nous nous sommes dit qu’au regard de cette délégation, la partie de Bamako a pris à bras le corps la crise et qu’elle est engagée à trouver les solutions. Mais cela n’est pas le cas pour l’instant parce qu’au moment où les discussions se poursuivent, le président IBK procède à des déclarations du genre, il n’y aura pas d’autonomie, ni de fédéralisme. Si le gouvernement malien ne fait pas preuve de bonne foi, les négociations seront longues et difficiles», a-t-il poursuivi. Pour lui, le MNLA ne s’est pas retiré des échanges à Alger et qu’il est engagé à poursuivre les échanges avec les autres.

« Ne pas perdre de vue l’accord de Ouagadougou »

Il a rappelé de ne pas perdre de vue l’accord de Ouagadougou qui constitue « la pierre angulaire » sans laquelle aucune élection n’aurait pu se dérouler pour choisir un président à la tête du Mali. Aux dires du porte-parole du MNLA, il n y aurait pas de sérieux dans la mise en œuvre de l’accord de Ouagadougou. « Avant l’accord de Ouagadougou, le Mali n’existait que de nom. L’accord de Ouagadougou a permis d’obtenir le premier cessez-le feu », a-t-il lâché avant de soutenir que le Mali n’a aucun intérêt à faire la guerre. Par conséquent il faut donner la chance au processus de médiation entamée depuis Ouagadougou jusqu'à Alger aujourd’hui.», a-t-il conseillé. « Lorsqu’il y a la guerre, le président IBK appelle la Mauritanie et le Burkina d’intervenir pour un cessez-le-feu, alors que quand le calme revient, il se comporte en chef de guerre. C’est une attitude politique contradictoire », a-t-il déploré. En ce qui concerne, l’implication des éléments du MNLA dans la sécurité présidentielle, le porte-parole a apporté tout démenti.

« Aucun militaire armé du MLNA n’est à Ouagadougou »

« Aucun militaire armé du MNLA n’est à Ouagadougou », a-t-il martelé. Vos déclarations engagent t- elles les autres mouvements ? a-t-on questionné. « C’est le MNLA qui parle et qui a convoqué la conférence de presse mais nous faisons nos déclarations dans la dynamique de l’esprit commun aux groupes », a-t-il répondu 1

Par Soumoubienkô Roland KI
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