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Circulation de billets non autorisés et non accepteés par la BCEAO: 2 individus aux arrêts
Publié le mercredi 17 septembre 2014  |  Le Quotidien
Vol
© Notre Temps par Harouna Marané
Vol et contrefaçon : deux réseaux de malfrats présumés démantelés
Mercredi 14 mai 2014. Ouagadougou. Le Service régional de la police judiciaire de Ouagadougou (SRPJ/O) a présenté à la presse deux réseaux de malfaiteurs présumés spécialisés dans le vol, les attaques à mains armées et la contrefaçon de billets de banque




Le commandant de la Brigade anti-criminalité (BAC), le commissaire de police, Patrice Yéyé, et la directrice de la communication et des relations publiques de la Direction générale de la police, le commissaire de police Aminata Traoré, ont animé, hier 16 septembre 2014, un point de presse. Objectif, informer l’opinion publique de l’apparition sur le marché de billets de banque tachetés d’une encre indélébile de couleur bleue. « Ces billets, dont deux des détenteurs ont été arrêtés, ne sont pas, selon la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), considérés comme étant autorisés et acceptés dans les échanges commerciaux », informe le commandant de la BAC.

« L’objectif principal de cette conférence de presse est de sensibiliser les populations sur les billets de banque tachetés d’une encre indélébile », a d’abord précisé la directrice de la communication et des relations publiques de la direction générale de la police, le commissaire de police Aminata Traoré. Une transaction illicite pour laquelle deux individus sont interpellés et gardés au Service régional de la police judiciaire de Ouagadougou. L’enquête suivant son cours, les conférenciers ont estimé nécessaire ne pas trop s’attarder sur les deux individus, mais plutôt sur la sensibilisation, pour que les populations soient prudentes quant à ces billets tachetés d’encre indélébile.

« Vrais billets », mais non
autorisés et non acceptés

Pour les conférenciers, une fois l’enquête terminée, une autre rencontre, avec les hommes de médias, sera organisée. En attendant, on retient que, selon le commandant de la BAC, Patrice Yéyé, « depuis un certain temps, des informations faisaient état de l’apparition sur le marché, de billets de banque tachetés d’une encre indélébile de couleur bleue, qui susciteraient des interrogations au sein de la population ». Forte de ces informations, la Brigade anti-criminalité (BAC) ouvre une enquête. Et dans la nuit, du 9 au 10 septembre 2014, suite à une information de source sûre, une équipe de la Brigade de recherches de la BAC fait une descente au quartier Karpala de Ouagadougou. « Sur place, explique le commissaire de police Patrice Yéyé, la brigade a réussi à interpeller deux individus, tous de nationalité burkinabè, et à intercepter entre leurs mains 13 passeports burkinabè et une somme de 3 120 000 francs cfa en coupures de dix mille francs, toutes tachetées d’encre indélébile. Incapables de donner une réponse cohérente sur l’origine, l’authenticité et la destination desdits billets de banque, les mis en cause ont été gardés à vue pour nécessité d’enquête ».

En attendant l’expertise
de la BCEAO

Face à la situation et dans le cadre toujours des investigations, poursuit le commandant de la BAC, « une réquisition a été adressée à la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) avec à l‘appui d’un échantillon des billets tachetés, afin d’attester ou d’infirmer leur authenticité. A ce sujet, pour l’heure, la BCEAO nous a indiqué qu’elle ne reconnait pas, pour le moment ces billets tachetées comme étant des billets autorisés et acceptés dans les échanges commerciaux. Elle a ajouté que des analyses plus poussées sont en cours à leur niveau ». Alors, en attendant les conclusions de cette expertise, et dans le souci d’apporter un début de réponse aux multiples questions des populations concernant ces billets de banque tachetés d’encre indélébile qui circulent présentement sur le marché des transactions, la police invite les populations à faire preuve de prudence et de vigilance à l’égard desdits billets. Par ailleurs, informe le commandant de la BAC, la BCEAO aurait adressé des correspondances aux différentes institutions financières sur la présence de ces billets et les appelle à la prudence. Ainsi, les personnes en possession de ces billets sont invitées à s’adresser aux institutions financières. Aussi, il y aurait une procédure à suivre par ces personnes pour un éventuel remboursement.

Tous les billets sont de « série A », alors proviendraient-ils
de la Côte d’Ivoire ?

Mais d’où proviennent-ils ces billets tachetés d’encre indélébile ? Difficile d’apporter une réponse précise. Mais, il se susurre que ces billets viendraient de la Côte d’Ivoire, à cause de leur série qui est A, donc généralement attribuée à ce pays. D’autres vont jusqu’à avancer que ces billets auraient été volés dans une banque. Du reste, il s’agirait de vrais billets de banque. Et pour certains spécialistes, il existe un système qui déverserait automatiquement de l’encre indélébile sur les billets, au cas où quelqu’un tenterait de les voler. Pour l’heure, c’est tout un mystère qui entoure ces billets. Et c’est pourquoi, la communication de la BCEAO est très attendue sur le sujet. Pour les deux individus interpellés, outre la détention de billets de banque d’origine douteuse, des investigations complémentaires, selon le commissaire de police Patrice Yéyé, font d’ores et déjà peser sur eux, des présomptions de faux et usage de faux en écriture publique, d’escroquerie et d’usurpation de titre 1

Par Yaya Issouf MIDJA et Louise Kpiele HIEN (Stagiaire)
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