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Art et Culture

Nathalie Somé: communicatrice et féministe sans œillère
Publié le lundi 15 septembre 2014  |  FasoZine
CSC
© aOuaga.com par A.O
CSC : Nathalie Somé installée dans ses fonctions de présidente
Vendredi 12 septembre 2014. Ouagadougou. Nathalie Somé a été officiellement installée dans ses fonctions de présidente du Conseil supérieur de la communication en remplacement de Béatrice Damiba




Après avoir prêté serment le jeudi 11 septembre 2014, la nouvelle présidente du Conseil supérieur de la communication (CSC), Nathalie Ini Somé, a pris fonction le vendredi 12 septembre 2014. La cérémonie de passation de service entre la présidente sortante, Béatrice Damiba, et Mme Somé a eu lieu au siège de l’institution à Ouagadougou, en présence du Premier ministre, Beyon Luc Adolphe Tiao, de responsables politico-administratifs, d’organes de presse, de parents et amis. Nous proposons de la (re)découvrir à travers ce portrait que lui consacrait Fasozine.

Nathalie Somé a soufflé sa 47e bougie en 2008. Cette journaliste qui adore relever les défis, directrice régionale de la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB) pour la région Ouest du pays depuis avril 2008, garde cependant les pieds sur terre et la tête sur les épaules. Elle croit, en effet, dur comme fer, que «rien n’est jamais définitivement acquis»…

Le moins que l’on puisse dire, c’est que Nathalie Somé est une femme de conviction. Aussi a-t-elle placé sa nomination à la tête de la direction Ouest de la Radiodiffusion et télévision du Burkina, qui couvre quatre grandes régions territoriales – Hauts-Bassins (Bobo-Dioulasso), Sud-Ouest (Gawa), Cascades (Banfora) et Boucle du Mouhoun (Dédougou) – sous le signe du travail et de la réussite.

Déjà, c’est pétrie de conviction qu’elle a entamé sa première expérience en journalisme à Radio Burkina, en 1988, à Ouagadougou. Très tôt, elle s’est jetée dans le combat pour l’émancipation intégrale de la femme en se consacrant à deux émissions aussi engagées qu’engageantes: «Regard de femme» et «Santé, éducation de la femme». Ceci explique son adhésion matinale à l’Association des professionnelles africaines de la communication (Apac), une organisation au sein de laquelle son activisme n’a jamais été démenti.

Après quelques années d’exercice, la jeune journaliste a voulu mettre une autre corde à son arc. C’est alors qu’en accord avec son époux, elle s’est inscrite au Centre d’études et de recherche en communication d’Abidjan, en Côte d’Ivoire, pour y préparer une maîtrise en sciences et techniques de l’information et de la communication. Une formation qui a élargi son champ d’actions et affûté ses armes en matière de communication, pour mieux faire comprendre le sens du combat pour la reconnaissance du rôle inaliénable de la femme.

Pour Nathalie Somé, «il ne s’agit pas d’un combat corps à corps, mais d’un combat pour un mieux-être des familles et du monde». C’est au nom de cet engagement qu’elle n’a aucun complexe à affirmer: «Je suis féministe et je n’ai pas peur de le proclamer sur tous les toits!» Mais Nathalie Somé est plutôt adepte d’un féminisme qui va au-delà des slogans et des prises de position, pour se traduire dans sa façon quotidienne d’être femme au foyer et dans sa vie professionnelle. Quand elle martèle qu’elle connaît son «rôle de femme», Nathalie sait de quoi elle parle.

Laisser des traces
Mariée et mère de trois garçons, elle confie, sans animosité, que son conjoint, qui a toujours travaillé dans une autre ville qu’elle, n’a jamais assisté à l’accouchement d’aucun des enfants. C’est donc en tant que mère qui sait aussi jouer le rôle de père pour sa progéniture que Nathalie Somé défend la complémentarité du genre humain. Malgré ses responsabilités familiales, elle sait également «rester au bureau jusqu’à 21 heures», lorsque le devoir l’exige.

En la nommant directrice régionale, ses supérieurs hiérarchiques n’ont certainement pas promu une femme pour coller à l’air du temps. Du reste, Nathalie Somé a donné, à ceux qui en doutaient encore, une preuve cinglante de sa capacité à relever le défi, en réussissant de fort belle manière la première rentrée de la RTB à Bobo-Dioulasso.

Une occasion qui a été mise à profit pour équiper la plus grande et la plus importante antenne régionale de la chaîne audiovisuelle publique, d’un studio d’émission, de locaux de radio et de télévision rénovés. Même si la directrice inscrit ces réalisations à l’actif de son jeune bilan, et qu’elle confesse avoir «réalisé tout cela à partir de rien», elle n’entend pas s’éterniser à un poste, mais prouver qu’elle est digne de la confiance placée en elle. «Mon souci est de laisser des traces, des traces qui demeurent», indique-t-elle, la main sur le cœur.

Félix Koffi Amétépé
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