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Nathalie Somé officiellement installée dans ses fonctions
Publié le lundi 15 septembre 2014  |  Sidwaya
CSC
© aOuaga.com par A.O
CSC : Nathalie Somé installée dans ses fonctions de présidente
Vendredi 12 septembre 2014. Ouagadougou. Nathalie Somé a été officiellement installée dans ses fonctions de présidente du Conseil supérieur de la communication en remplacement de Béatrice Damiba




Le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, a officiellement installé, le vendredi 12 septembre 2014 à Ouagadougou, Nathalie Somé, dans sa fonction de présidente du Conseil supérieur de la communication (CSC). Elle remplace ainsi, Béatrice Damiba qui, depuis 2008, dirigeait cette institution de régulation des médias.

Nathalie Somé préside désormais, le Conseil supérieur de la communication (CSC) pour les cinq années à venir. Elle a été installée officiellement, par le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, le vendredi 12 septembre 2014, au cours d’une cérémonie pleine d’émotion. A cette occasion, le chef du gouvernement a salué le travail abattu par la présidente sortante, Beatrice Damiba et a rassuré la présidente entrante de son accompagnement et de sa disponibilité dans la nouvelle mission qui lui incombe. Mme Damiba a saisi l’opportunité pour dresser le bilan de son passage à la tête de l’institution. Au titre des acquis, elle a cité entre autres, l’instauration de la carte de presse et du laissez-passer, l’adoption de la convention collective des journalistes professionnels. La poursuite de la déconcentration du CSC et de son rayonnement dans la sous-région, l’extension du paysage médiatique et la mise en place de la Télévision numérique terrestre (TNT) sont autant de résultats positifs auxquels sont parvenus «Tantie Béa» et son équipe. Par ailleurs, compte tenu du principe de continuité du service public, elle a souhaité que son successeur poursuive ses chantiers non achevés. Ce sont entre autres, l’achèvement du processus de la TNT, le plaidoyer en faveur de la dépénalisation des délits de presse, la relecture des textes de base qui régissent le secteur de la communication. Avec un sentiment de mission bien accomplie, Mme Damiba s’est dit confiante de l’avenir du CSC avec Nathalie qu’elle a qualifiée d’une «élève qui apprend vite et bien » et qui saura se montrer à la hauteur des attentes.
Elle a confié « avoir passé les plus beaux moments de sa carrière professionnelle au sein du CSC et c’est avec amertume qu’elle entend quitter les locaux de l’institution». Sentiment partagé par la majorité des agents du CSC qui ont apprécié les moments passés avec elle.
La nouvelle président du CSC, à son tour, a promis de «se montrer professionnelle, disponible, et prête à tout pour assumer la tâche combien lourde, mais aussi éloquente, qui lui incombe». Femme battante, l’ancienne chargée de communication de l’institution entend « user de méthode et de détermination », qualités qu’elle a acquises auprès de « sa grande sœur et collaboratrice, Béatrice Damiba» à qui un vibrant hommage a été rendu. La qualifiant de « grande sœur bien aimée», elle l’a félicitée de tous les résultats engrangés et de la leçon de combativité qu’elle laisse comme héritage. Pour mener à bien sa mission, elle a dit compter sur tous. C’est dans ce sens qu’elle a invité tous ses collaborateurs, à savoir les collègues membres du Conseil et tous les agents de l’institution à mettre « la main à la patte ». Aux médias, Natalie Somé a adressé ce message rassurant : «Soyez assurés de l’engagement du collège et de ma disponibilité à vous écouter et à vous soutenir pour un exercice responsable de la liberté de la presse au Burkina Faso ». Nathalie Somé a par ailleurs, lancé un appel à toutes les femmes du Burkina Faso à l’accompagner à relever ce défi qui, selon elle, est celui de toutes les femmes du Burkina Faso.
A peine installée, de nombreux chantiers se présentent. Pour le président de l’Association des journalistes du Burkina (AJB), Jean Claude Méda, la relecture du code de l’information qui permettrait un meilleur exercice du métier de journaliste doit être une des priorités de la nouvelle équipe. Le président de l’AJB pense également qu’il y a lieu de revoir l’un des articles de la loi portant composition et attributions du CSC, qui enlève le droit à un responsable syndical des médias ou à un patron de presse d’y être membre. « Nous nous élevons énergiquement, contre cette disposition car nous pensons qu’il y a des personnes qui sont politiquement marquées et qui peuvent être membres du CSC. Si le raisonnement tend à dire que ces personnes peuvent faire preuve d’esprit d’indépendance, nous disons que le patron de presse ou le responsable syndical, de médias peut faire aussi preuve d’indépendance d’esprit », a-t-il lancé.
Le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la communication (SYNATIC), Justin Coulibaly, a quant à lui, souhaité que la question de la régulation des médias se poursuive et s’approfondisse, de même que l’équilibre de l’information. « Nous attendons de l’équipe entrante d’ouvrir l’œil sur les médias d’Etat dans le traitement de l’information. L’équipe sortante a tenté de faire ce qu’elle pouvait et nous attendons de l’équipe entrante qu’elle puisse faire en sorte que les médias d’Etat soient des médias de service public et non des médias de pouvoir. La nouvelle présidente est une dynamique consœur, de bonne foi, nous espérons. Nous allons l’accompagner tant que nous pouvons, mais selon notre vision», a laissé entendre le secrétaire général du SYNATIC.

Habibata WARA
Nadège YAMEOGO
(Stagiaire)
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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