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Projet de modification de l’article 37 : L’UPC dénonce les tergiversations du CDP
Publié le lundi 15 septembre 2014  |  Le Quotidien
Modification
© aOuaga.com par Séni Dabo
Modification de l`article 37 : l`UPC condamne l`initiative des députés CDP
Samedi 13 septembre 2014. Ouagadougou. Siège national de l`UPC. Les députés de l`Union pour le progrès et le changement (UPC, opposition) ont animé une conférence de presse pour dénoncer le projet de proposition de loi sur la modification de l`article 37 de la Constitution initié par leurs collègues du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, parti au pouvoir). Photo : député Adama Sosso, secrétaire national de l`UPC




L’Union pour le progrès et le changement (UPC) a organisé, le 13 septembre 2014, à Ouagadougou, une conférence de presse. L’objectif, selon les camarades de Zéphirin Diabré, est de protester de vives voix contre le projet de modification de l’article 37 que veut introduire le groupe parlementaire CDP. Aussi, les conférenciers ont rappelé que l’UPC étant un parti républicain peut, de ce fait, recevoir les partis de la majorité ou de l’opposition à la seule condition que cela puisse permettre à la sauvegarde de la paix.

Avec la volonté affichée du CDP d’introduire un projet de loi invitant le président du Faso, Blaise Compaoré, a convoqué le référendum en vue de sauter le verrou de la limitation du nombre de mandat présidentiel, l’UPC a affiché sa position le 13 septembre 2014, à Ouagadougou, au cours d’une conférence de presse. « La politique nationale a évolué depuis quelques jours avec l’initiative d’un projet de proposition de loi prise par le groupe parlementaire CDP, dans le but de modifier l’article 37 de la Constitution », a affirmé l’honorable député Adama Sosso, principal animateur du point de presse.
Ce projet, a-t-il ajouté, vise à sauter le verrou de limitation du nombre de mandats présidentiels, afin d’offrir un pouvoir à vie au président Blaise Compaoré, qui dirige le pays depuis plus d’un quart de siècle. Par la même occasion, l’UPC a rappelé que l’article 37 est le fruit d’un consensus historique et que l’alternance fait partie des critères clés de la démocratie. D’où sa condamnation ferme et sans réserve de cette tentative de tripatouillage de la loi fondamentale. « L’UPC dénonce les tergiversations du CDP, qui après son appel de Gaoua, ses tournées chez les autorités coutumières et religieuses dans le cadre du Front républicain et après sa visite de courtoisie à l’UPC, prend cette initiative pouvant remettre gravement en cause la paix sociale », a insisté Adama Sosso. Les conférenciers ont par ailleurs rappelé que lors de la visite de courtoisie du parti de « l’épi et de la daba » à son siège, il n’a point été question ni de référendum ni de modification de l’article 37.

Ouverture au dialogue

Aussi, l’UPC a exprimé son ouverture au dialogue. Pour ce faire, elle se donne le droit de recevoir toute formation politique de la majorité comme de l’opposition dès lors qu’il s’agisse de sauvegarder la paix. « Ces rencontres ne sauraient en aucun cas être interprétées comme un signe de relâchement ou de sabotage de l’union tant recherchée par l’opposition », ont-ils précisé. Pour Adama Sosso, si la visite du CDP était à refaire à l’UPC, ils l’accepteraient sans regret. Morceaux choisis : « Nous disons que, comme le secrétaire exécutif du CDP l’a dit quand il était ici, c’est une lettre qui a été envoyée pas uniquement à l’UPC, mais à tous les partis politiques du pays.
C’est ce qu’ils ont dit. Nous n’avons pas la confirmation, on les prend aux mots. Ils ont écrit une lettre à tous les partis politiques et vous avez suivi certains, qui ont dit clairement qu’ils n’allaient pas les recevoir. Nous avons jugé en tant que parti fidèle à nos objectifs de les recevoir, parce que nous sommes un parti républicain. Quelle que soit la situation qui se pose, il est toujours bon de discuter.
Et si quelqu’un dit, je viens vers vous, nous pensons que l’humilité voudrait quand même qu’on accepte cette visite. Car refuser de recevoir carrément, l’on pouvait penser que nous sommes soit de mauvaise foi ou opposés à toute forme de dialogue. Et cela allait être dit. Si on n’avait refusé, peut-être aujourd’hui dans la presse, ils allaient écrire que l’UPC refuse toute négociation. Cela, ce n’est pas totalement notre vision. Nous sommes un parti républicain et démocrate ouvert et comme nous l’avons dit, nous sommes très soucieux de la sauvegarde de la paix nationale et en tant que telle, nous pensons que c’était bon de les recevoir.
Et donc, informer ou pas, les autres partis politiques, nous pensons que ce n’était pas indispensable dès lors qu’il ne s’agit pas de prendre des décisions qui engagent la lutte commune. S’il était question par exemple de discuter de la modification de l’article 37 ou tout autre question, touchant à la vie de l’opposition, c’est sûr et certain qu’on n’allait pas aller de manière isolée ». Le CDP a-t-il approché les députés de l’UPC à l’Assemblée nationale pour défendre le projet de proposition de loi ? « Moi, je n’ai pas été approché pour parler de référendum et je pense que les autres députés non plus de l’UPC n’ont jamais été approchés. Jamais. Si tel était le cas, ils allaient poser le problème et on allait en discuter. Concernant le projet de proposition de loi qui a été ou aurait été déposé, le président du groupe parlementaire CDP (ndlr : il s’agit de Alain Bedouma Yoda) a demandé à me rencontrer le mercredi 10 septembre.
Il m’a appelé la veille, mais malheuresement j’étais déjà partie. Le mercredi matin, il m’a rencontré et il m’a dit qu’en fait, c’était pour me donner une information. Parce que son groupe a initié un projet de loi visant à modifier l’article 37. Il a continué en disant qu’étant des députés du parti au pouvoir, c’est dans leur obligation d’apporter leur soutien au chef de l’Etat. Et c’est dans cet objectif qu’ils vont déposer le projet de proposition de loi. Donc, c’était à titre d’information.
Je pense qu’il a rencontré tous les présidents des autres groupes parlementaires pour leur donner l’information », s’est défendue Marie Rose Compaoré. Pour l’heure, l’UPC dit soutenir toute action décidée par l’opposition politique burkinabè visant à faire échec à la tenue d’un référendum sur la révision de l’article 37 et à lutter contre la mise en place du Sénat. A l’hémicycle, les députés UPC disent être solidaires de leurs collègues qui rejettent en bloc la révision de l’article 37 1

Par Toua L. TRAORE
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