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Burkina : l’opposition accuse le parti de Compaoré de vouloir "tripatouiller" la Constitution
Publié le dimanche 14 septembre 2014  |  AFP
Conférence
© aOuaga.com par A.O
Conférence de presse de l`UNIR/PS
Dimanche 4 août 2013. Ouagadougou. L`Union pour la renaissance/Parti sankariste (UNIR/PS) a animé une conférence de presse pour marquer le 30e anniversaire de l`avènement de la révolution d`août 1983. Photo : Me Bénéwendé Sankara, président de l`UNIR/PS




Ouagadougou - L’opposition au Burkina Faso a accusé samedi le parti du président Blaise Compaoré de vouloir "tripatouiller" la Constitution pour permettre au chef de l’Etat d’être de nouveau candidat à la présidentielle de 2015.
Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), le parti de Blaise Compaoré et ses alliés du Front républicain "ont effectivement déposé sur le bureau du président de l’assemblée nationale un document relatif à la modification de la Constitution, qu’ils demandent de transmettre au chef du gouvernement et au président du Faso", a affirmé à l’AFP Me Bénéwendé Stanislas Sankara, président de l’Union pour la renaissance (UNIR/PS, opposition)

Selon l’opposition, ce qui est en jeu, c’est la modification de l’article 37 de la Constitution, qui limite à deux le nombre des mandats présidentiels et empêche pour l’instant Blaise Compaoré de briguer un autre mandat.
"Je ne sais pas si c’est un passage en force mais c’est une pression que le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) et ses ouailles du Front républicain essaient d’exercer sur le président Blaise Compaoré", a-t-il poursuivi.
"Depuis quelques jours, le CDP rencontre les dirigeants des autres groupes parlementaires pour leur notifier leur initiative d’un projet de proposition de loi pour modifier l’article 37 de la Constitution par voie parlementaire", a affirmé Adama Sosso, secrétaire exécutif de l’Union pour le progrès et le changement.
Cette initiative peut "gravement" remettre en cause la paix sociale, a-t-il ajouté, "condamnant fermement et sans réserve cette tentative de tripatouillage" de la Constitution. Contacté par l’AFP, un député du parti présidentiel n’a pas démenti l’information, estimant qu’il est "normal pour le CDP d’explorer toutes les voies pour lever la limitation des mandats présidentiels".

L’article 37 de la Constitution burkinabè, qui limite à deux le nombre des mandats à la tête du pays, empêche Blaise Compaoré, au pouvoir depuis 1987, de se représenter à la présidentielle de 2015.
Arrivé il y a 27 ans au pouvoir par un coup d’Etat, Compaoré qui termine son deuxième quinquennat après avoir effectué deux septennats, avait évoqué fin 2013, l’idée d’un référendum, suscitant la fronde de l’opposition et d’une partie de la société civile à travers plusieurs manifestations de protestation.
En vertu de la loi burkinabé, outre le référendum, la révision de la Constitution est possible par voie parlementaire, avec le vote de trois-quarts des 127 députés. Le CDP de Blaise Compaoré est majoritaire avec 80 sièges.

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