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Le Pays N° 5252 du 5/12/2012

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Association Kasabati : Le GTIE outillé aux questions d’éthiques liées aux usagers de drogue
Publié le jeudi 6 decembre 2012   |  Le Pays




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« Questions d’éthiques liées aux interventions de prévention et de soins auprès des usagers de drogue » ; c’est autour de cette problématique que l’Association Kasabati s’est entretenue avec le Groupe de travail inter- associatif sur l’éthique (GTIE), du 27 au 29 novembre 2012, à Excellence hôtel. Cette formation qui a regroupé 25 associations avait pour objectif d’outiller les participants sur les questions d’éthiques liées aux usagers de drogue pour qu’ils puissent non seulement mener des actions en faveur des usagers de drogue mais aussi faire des plaidoyers auprès des autorités sanitaires pour la mise en place de politiques de réduction de risque en leur direction.

« Usages de drogue : contexte international et national » ; « Les usagers de drogue et le VIH/Sida au Burkina Faso » ; « Questions d’éthiques liées à la prévention et aux soins pour les usagers de drogue : la discrimination » ; « Questions d’éthiques liées à la prévention et aux soins pour les usagers de drogues : le non-respect de la confidentialité » ; ce sont là, entre autres, les communications qui ont été faites aux participants au cours de la formation du GTIE sur les questions d’éthiques liées aux interventions de prévention et de soins auprès des usagers de drogue.

Assurée par des experts du domaine tels que le Français Vincent Batien de l’Organisation non gouvernementale (ONG) Sidaction, la Mauricienne Rose Nathalie du collectif Urgence Toxida, Réné Sankara et Fernand Soubeiga de l’association Kasabati, cette formation a permis de renforcer les capacités des participants sur les questions d’éthiques liées aux interventions de prévention et des soins auprès des usagers de drogue. Des questions oubliées en Afrique surtout, celles liées au VIH/Sida selon Bastien Vincent. Il explique que les usagers de drogue courent un double risque dans le domaine du Sida : « Le premier risque est indirect ; c’est-à-dire que lorsque les usagers de drogue sont sous l’effet de la drogue, ils peuvent oublier d’utiliser les préservatifs pendant les relations sexuelles.

Et ce relâchement de comportement constitue un risque pour eux d’avoir le virus de Sida. Le deuxième risque qui est direct, est celui de la contamination du Sida par les usagers de drogue qui s’injectent ». Les communications ont été suivies avec beaucoup d’intérêt par les participants qui, pour la plupart, n’ont pas des actions en direction des usagers de drogue. « Avant la formation, nous avions des idées erronées des usagers de drogue. Nous n’avions aucune idée des risques que ces gens courent surtout dans le domaine du VIH/Sida et nous ne savions pas également leur besoin en matière de prévention et d’accès aux soins. Mais à l’issue de ces trois jours de formation, nous savons presque tout sur les usagers de drogue, que ce soit sur le plan national qu’international », s’est exprimé Issouf Sama de l’association Vie positive à l’issue de la formation.

On note que la formation a regroupé 20 associations de Ouagadougou et 5 de Bobo-Dioulasso. Le grand intérêt porté à la formation par les participants qui ont pris des engagements d’intégrer dans leur programme d’activités les questions d’éthiques liées aux interventions de prévention et de soins auprès des usagers de drogue, a fait dire au vice-président de l’Association Kasabati, Fernand Soubeiga, que les objectifs qu’ils se sont fixés en initiant la formation sont atteints. « Cette première formation était destinée au personnel de nos associations partenaires, le GTIE. Nous allons, dans les jours à venir, organiser une autre formation au profit du personnel soignant de ses associations pour qu’il puisse avoir des connaissances requises sur les usagers de drogue », a confié Ferdinand Soubeiga. Il a remercié l’ONG Sidaction grâce à qui la formation a pu se tenir et a invité les participants à mettre en pratique ce qu’ils ont appris au cours de la formation. Et à Vincent Batien d’émettre un souhait : celui que les participants fassent des plaidoyers auprès des autorités sanitaires pour qu’elles mettent en place des politiques de réduction de risques en direction des usagers de drogue.

Yannick SANKARA

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