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Le Pays N° 5252 du 5/12/2012

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Institut des sciences : les élèves-professeurs se disent brimés
Publié le jeudi 6 decembre 2012   |  Le Pays




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Dans cet écrit, les élèves-professeurs de l’IDS se posent de nombreuses questions sur la gestion de leur institut. Ils disent de ce fait en attendre des « réponses appropriées ».

« Nous, élèves-professeurs de l’Institut des sciences (IDS) de Ouagadougou, sommes indignés par un certain nombre de pratiques dont la compréhension nous échappe et pour lesquelles nous aimerions avoir des éclaircissements. Nos préoccupations sont les suivantes :

Conditions d’étude

Chaque année, nous assistons à un nombre accru de redoublements et de renvois au sein de l’Institut, sans aucune justification préalable. Sur quelles bases cela se fait- il ?
Cette année, par exemple, l’Institut a recruté 350 élèves-professeurs alors que notre amphi a une capacité de 300 places assises. Où seront donc les 50 autres, plus une vingtaine de redoublants ? Pourquoi chez nous, le stagiaire a-t-il le même nombre d’heures (22h) que le titulaire ? Par ailleurs, étant donné le manque réel de transparence, il y a de quoi s’inquiéter quant à la gestion des présalaires au niveau de la BICIA-B. Les opérations sont-elles conformes ? Respecte-t-on le rythme des départs ( renvois et affectations) ?
Nous avons un groupe électrogène qui ne fonctionne pas depuis trois ans alors que certains Travaux pratiques (TP) sont interrompus à cause des délestages. Pourquoi ?

Scolarité

Pourquoi les inscriptions sont passées de 2 000 à 5 000 F CFA à partir de la 7e promotion ?

Santé

Insuffisance de produits à l’infirmerie. A combien sont subventionnés ces produits ? La permanence n’existe pas.

Hébergement

La 1re année ne pouvant occuper tous les lits de la cité, on dit de passer par un tirage au sort pour les élèves-professeurs de la 2e année désirant y rester au prix de 4 000F /lit soit 16 000F / chambre. Aucun reçu n’est jamais remis. Où va cet argent ?
La rentrée de la 9e promotion a été retardée cette année, à cause de la réfection des bâtiments, occasionnant l’application de la règle de trois sur leur présalaire du mois de novembre. Ce fut le cas pour la 7e promotion. Pourquoi ? D’ailleurs, ces bâtiments ont été mal réfectionnés. A ce jour, nous disposons seulement de cinq toilettes pour plus de 600 élèves-professeurs. Aucune chambre n’a reçu de couches de peinture depuis longtemps. Que fait-on donc de l’argent qu’on prélève sur nos bourses ? Qui a autorisé ces prélèvements et pourquoi ? Quels textes les justifient-ils ?

Restauration

En 1re année, on nous coupe 6 000 F CFA par mois du fait que nous sommes internés (restauration + hébergement) sous prétexte de contribution. Pourtant, à partir de la 2e année, nous subissons le même sort (restauration uniquement). Pourquoi ?

La pire des ambiguïtés est que nos collègues redoublants de la 1re année ont vu leur présalaire coupé des 6 000 F CFA pour le mois d’octobre, sachant qu’ils vont faire leur rentrée le 10 novembre avec leurs camarades de la 1re année. Que fait-on de cet argent ? Un vrai pactole depuis des années !

Parmi les camarades renvoyés, d’autres sont revenus s’inscrire à titre parallèle (250 000 F CFA + 5 000 F CFA inscription) sans aucune difficulté. Pourquoi ?

En faisant ce geste de publier cette lettre, notre intention est de chercher à comprendre pourquoi certaines dispositions sont prises aux dépens des élèves-fonctionnaires que nous sommes, sans aucune information préalable ? L’IDS étant une structure d’Etat, est-ce le cas dans les autres structures d’enseignement ? Depuis quand ?

Nous espérons que les responsables, à tous les niveaux, se sentiront interpellés, et que les réponses appropriées nous seront données. Car vraiment, nous nous sentons brimés dans nos droits.

Si contribution il y a, cela doit être officiel et statutaire. Notre avis doit être demandé et compte rendu doit être régulièrement fait de l’utilisation de nos sous. Nul, dans la vie, ne voudrait se sentir floué ; surtout en ces temps de vie chère ! »

Des élèves de l’IDS

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