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Frais de scolarité des auditeurs libres de l’IUT / Université de Koudougou :63 475 000 FCFA portés disparus
Publié le samedi 13 septembre 2014  |  Le Quotidien
Université
© Autre presse par DR
Université de Koudougou du Burkina Faso




Ceci est une déclaration du directeur de l’Institut universitaire de technologie de l’université de Koudougou (IUT/UK)Dr Arouna Diabaté. A travers cette note, il s’interroge sur la disparition de 63 millions 475 000 de F CFA, représentant les frais de scolarité des auditeurs libres de cet institut, pour l’année 2012-2013 ?


A l’Institut Universitaire de Technologie de l’Université de Koudougou (IUT/UK) créé en octobre 2006, les textes prévoient un recrutement pour effectif complémentaire, au titre des auditeurs libres. Et ces derniers contribuent à la formation avec des frais appelés « frais de scolarité ».
La gestion de ces frais de scolarité à l’IUT/UK est régie par les principaux textes suivants :
-Délibération n°2008/ 0007/ MESSRS/SG/UK/CA du 17 décembre 2008, portant fixation de la clé de répartition des produits des frais de scolarité à l’IUT et à l’ENS de l’université de Koudougou ;
-Arrêté n° 2009/0032 /MESSRS/SG/UK/IUT du 06 octobre 2009, portant création, fonctionnement et composition du comité de mobilisation des recettes liées aux inscriptions des auditeurs libres de l’IUT;
-Arrêté n°2009/0033/MESSRS/SG/UK/IUT du 06 octobre 2009, portant modalités d’utilisation des fonds issus des inscriptions des auditeurs, reversés à l’IUT ;

Difficultés artificielles créées et entretenues par l’Agence comptable de l’Université

Jusqu’à l’année académique 2011-2012, la gestion de ces frais de scolarité, conformément à l’esprit des textes ci-dessus cités, s’est déroulée sans problème majeur. Et voilà que pour l’année académique 2012-2013, des difficultés artificielles créées et entretenues par l’Agence comptable de l’Université commencent à pointer à l’horizon, depuis mai 2013. Parmi ces difficultés, nous pouvons en citer les principales :
-tendance à se substituer à la direction de l’IUT/UK pour juger de la pertinence des dépenses liées au 60% reversés à l’établissement, contrairement à ce que stipule l’article 5 de l’Arrêté n°2009/0033/MESSRS/SG/UK/IUT du 06 octobre 2009, nous citons : « Ces fonds sont gérés sous la responsabilité entière du directeur de l’IUT qui définit la nécessité, l’urgence et le bien-fondé de la dépense selon la politique de développement de l’IUT » ;
- imposition unilatérale d’une gestion en année civile des frais de scolarité, contrairement à l’article 7 de l’Arrêté n°2009/0033/MESSRS/SG/UK/IUT du 06 octobre 2009 précédemment évoqué et à la pratique consacrée depuis la création de l’IUT/UK ;
- difficulté de faire le point des frais de scolarité en commun (confrontation du point fait par l’IUT et celui fait par l’agence comptable), en vue d’une harmonisation et des erreurs à corriger, avant l’application de la clé de répartition indiquée par la Délibération n°2008/ 0007/ MESSRS/SG/UK/CA du 17 décembre 2008 ;
-difficultés d’obtention et d’utilisation des 60% à reverser à l’IUT.
Face à ces difficultés, le Directeur de l’IUT a tout fait pour faire comprendre à l’agent comptable (M. Souleymane Ouédraogo), qu’il ne partageait pas ces nouvelles dispositions envisagées de sa part et qui pour la plupart allaient en l’encontre des textes. Rien n’y fît. Souleymane Ouédraogo, l’agent comptable est resté sur ses positions, renforçant ainsi les difficultés ci-dessus énumérées.

Démarches en vue de surmonter les difficultés artificielles

C’est alors que le Directeur de l’IUT/UK adressa, en Octobre 2013, une correspondance (Lettre N°2013/00364/MESSS/SG/UK/IUT du 14 octobre 2013) à M. Monsieur le Président de l’Université, Pr Georges SAWADOGO, pour attirer son attention sur un certain nombre de difficultés de fonctionnement vécues par l’Institut, parmi lesquelles les difficultés d’obtention et d’utilisation des 60% de l’année académique 2012-2013 à reverser au profit de l’établissement. La lettre du directeur n’a pas eu de suite conséquente, jusqu’à aujourd’hui.
Face à une telle situation les directeurs de l’Ecole Normale Supérieure (-ENS-) et autre établissement concerné par la problématique de la gestion des frais de scolarité des auditeurs libres) et celui de l’IUT se concertèrent et décidèrent de partager leur préoccupation avec M. le Président de l’UK. Trois rencontres eurent lieu dans le bureau de M. le Président à cet effet :
*la première, élargie aux Chefs de Service Financier et Comptable (CSAF) de l’IUT et de l’ENS s’est tenue le 13 novembre 2013, dans le but de faire des propositions, en vue de l’amendement de l’Arrêté n°2009/0033/MESSRS/SG/UK/IUT du 06 octobre 2009, pour élargir la base des dépenses éligibles sur les 60% et en faciliter le reversement aux établissements bénéficiaires. Le Président enregistra les propositions et promit de les soumettre à ses services techniques pour requérir leur avis avant toute chose. Et puis s’installa un silence. Suite à ce silence, les deux directeurs d’établissement se décidèrent de relancer M. le Président de l’UK qui accepta le principe d’une deuxième rencontre.
* la deuxième rencontre eut lieu le 10 avril 2014, soit près de cinq (5) mois plus tard. A cette occasion les deux directeurs exprimèrent leur inquiétude face au silence réservé à leurs propositions et rappelèrent les difficultés d’obtention et d’utilisation des 60 % à reverser à leurs établissements respectifs. C’est alors que M. le Président invita téléphoniquement M. l’agent comptable à rejoindre le groupe dans son bureau. Une fois arrivé, ce dernier brandit le compte rendu du Conseil d’administration de l’UK, session de décembre 2012, pour dire que cette session a dit qu’au nom du principe d’unicité de caisse rien ne sera plus reversé aux établissements. Tout sera mis dans le budget de l’UK et il reviendra aux établissements de soumettre leurs dépenses et elles seront examinées. Les directeurs exprimèrent leur surprise pour une telle décision prise en décembre 2012 et dont ils n’étaient même pas au courant ; ils souhaitèrent que la question soit encore débattue en interne car ils y percevaient une violation unilatérale des textes ci-dessus évoqués notamment la Délibération n°2008/ 0007/ MESSRS/SG/UK/CA du 17 décembre 2008 ainsi que l’Arrêté n°2009/0033/MESSRS/SG/UK/IUT du 06 octobre 2009. M. le Président proposa alors une autre rencontre une semaine plus tard.
*la troisième rencontre eut lieu le 17 avril 2014 dans le bureau du Président. Avaient été associés à cette rencontre le Directeur de l’Administration et des Finances (DAF) de l’UK, Issaka Belem, le Directeur du Contrôle des Marchés Financiers (DCMF), Alfred Hugbeke Tony, le conseiller technique du Président Dr Jean-Paul Bouma Bazié, et les CSAF de l’ENS (Williams Bationo) et de l’IUT, ( Stella Bassolen). Les deux directeurs expliquèrent l’importance des 60% dans l’amélioration de la qualité de la formation des stagiaires ainsi que des étudiantes et des étudiants. Les participants à cette rencontre ont reconnu à l’unanimité que tant que les textes ci-dessus évoqués notamment la Délibération n°2008/ 0007/ MESSRS/SG/UK/CA du 17 décembre 2008 et l’Arrêté n°2009/0033/MESSRS/SG/UK/IUT du 06 octobre 2009, n’ont pas été abrogés ou relus, la gestion des frais de scolarité doit continuer à se faire comme auparavant, et ce conformément aux dispositions des textes actuels requis en la matière. En clair, les établissements (IUT et ENS) doivent se voir reverser leurs 60% et doivent engager des dépenses sur ces fonds en respectant l’esprit de l’Arrêté n°2009/0033/MESSRS/SG/UK/IUT du 06 octobre 2009. Et c’est quand les textes seront relus, les établissements se conformeront aux nouvelles dispositions. Ce jour-là, l’agent comptable annonça, documents en mains, qu’il a fait le point des frais de scolarité des auditeurs libres de l’IUT de l’année 2013 (année civile) et qu’ils s’élevaient à plus de soixante-trois millions de francs (63 000 000 F CFA).
Au sortir de cette réunion, le directeur de l’IUT/UK en collaboration avec Mme la CSAF et le Chef de service des stages élabora le budget prévisionnel pour le suivi ainsi que la supervision des stages en entreprise des étudiants de Licence3 semestre6 au titre de 2013-2014. Le suivi des étudiants en stage en entreprise est prescrit par l’Arrêté N°2008-0016/MESSRS/SG/UK/IUT du 21 mars 2008 portant création, attribution et organisation d’un service des stages à l’IUT/UK. Cet arrêté stipule en son article 2, nous citons : « Les service des stages est chargé :
-de l’organisation des stages ;
-de l’organisation du suivi des stages et de l’évaluation des stages sur le terrain. »
En rappel, c’est le Conseil de la Formation de la Vie Universitaire (CFVU) qui, en sa session du 14 septembre 2012 qui a recommandé que les charges liées à cette activité soient imputées aux 60% des frais de scolarité des auditeurs libres, reversés à l’IUT et non au budget de l’UK comme c’est le cas à l’Ecole Normale Supérieure de l’Université de Koudougou dont les stages sont budgétisés par la DAF.

Démarches infructueuses

Une fois que Mme la CSAF a fait parvenir le budget prévisionnel à la DAF, M. le DAF lui fit comprendre que lui, il n’a pas de ligne sur son budget pour financer cette activité. Le directeur de l’IUT informé de cela, prit attache avec M. le DAF qui lui expliqua, le 06 mai 2014 qu’il n’avait rien dans le budget 2014, en relation avec les frais de scolarité des auditeurs libres de l’IUT/UK. Plus grave, il ajouta que quand il a pris contact avec l’agent comptable, par rapport à la faisabilité de la dépense, celui-ci l’informa qu’il a reversé les frais de scolarité des auditeurs libres de l’IUT/UK, à savoir les plus de 63 000 000 de F CFA annoncés, le 17 avril 2014, dans les recettes du budget de l’UK exercice 2014. M. le DAF ajouta encore qu’il fut étonné d’entendre l’agent comptable lui dire cela après qu’il lui eut posé le problème de la dépense liée au suivi des stages ; l’agent comptable avant de procéder à l’opération, et même immédiatement après, n’a pas informé le DAF d’un tel reversement dans le budget 2014 de l’UK ni par écrit ni oralement. Selon le DAF, de toutes les façons, le budget 2014 de l’UK étant déficitaire dans son volet fonctionnement, il n’y a rien là-bas au compte de l’IUT, au titre des frais de scolarité 2013 des auditeurs libres.

Double ruse

Une double ruse saute à l’œil nu : soit le fait d’annoncer pompeusement, le 17 avril 2014, qu’il y a 63 475 000 de F CFA au titre des frais de scolarité 2013 des auditeurs libres de l’IUT était une manière pour l’agent comptable de noyer le poisson dans l’eau ; soit une autre ruse qui a consisté à reverser les 63 475 000 dans le budget, sans en informer le DAF : une fausse excuse, pardon un prétexte est vite trouvé. L’argent est dans un budget, lui-même déficitaire. Le fait même de le mettre là-bas (sans en extraire les 60%) est une violation de la clé de répartition consacrée par la Délibération n°2008/ 0007/ MESSRS/SG/UK/CA du 17 décembre 2008. Et le fait de ne le notifier à personne et que personne ne puisse en avoir les traces, c’est étonnant. C’est un tel étonnement qui nous pousse à emprunter, à la langue de Shakespeare, l’expression du problème : « That is the question ». Où sont donc passés les 63 475 000 de francs annoncés comme frais de scolarité des auditeurs libres de l’IUT/UK au titre de 2013 ? Le budget 2014 de l’UK, peut-il ou doit-il accueillir des recettes de 2013 ?
En rappel, Monsieur l’Agent comptable, n’a encore soufflé un seul mot à propos des frais de scolarité de « l’année 2014 », même pas un bilan partiel alors que nous sommes en septembre, période à laquelle généralement l’ensemble des étudiants sont à jour de leurs frais de scolarité pour l’année académique écoulée.

Conséquences de la non mise à disposition effective des 60%

La non mise à disposition de l’IUT/UK des 60% des frais de scolarité de 2012-2013 n’a pas permis/ne permet pas et ne permettra pas à cet établissement d’exécuter certaines de ses missions cardinales au titre de 2013-2014 parmi lesquelles nous pouvons retenir :
-le suivi des étudiants de licence 3 Semestre 6 en stage dans les entreprises11 * il s’agit d’activités dont les délais d’exécution courent en ce moment ou sont expirés.
;
-la supervision des stages en entreprises ainsi que de leurs suivis ;
-la participation des étudiants de Management des Entreprises Touristiques/Gestion des Entreprises Hôtelières (MET/GEH), au Salon International du Tourisme et de l’Hôtellerie de Ouagadougou (SITHO) édition 2014, (du 02 au 05 octobre 2014) ;
-la participation des étudiants de Génie électrique à la troisième édition (mai 2014) du Salon International de l’Energie, des Mines et des Carrières (SEMICA)
-l’organisation de la Journée d’excellence à l’occasion de la sortie de la première promotion de licence professionnelle LMD à l’IUT ;
-la mise à disposition des étudiants L2 S4 de MET/GEH de kits pour la formation pratique à l’utilisation du logiciel AMADEUS ;
l’acquisition d’une deuxième salle d’informatique (communément appelée salle machines);
l’organisation du bain linguistique au Ghana au profit de la deuxième promotion du parcours Assistant de Direction Bilingue, une activité prescrite par les programmes de formation.

Protestation du personnel de l’IUT

En rappel, la devise de l’IUT est Excellence-Professionnalisme-Compétence. A ce titre, l’administration de l’IUT/UK ainsi que l’ensemble du personnel dudit établissement n’entendent pas être complices d’une violation des textes réglementaires, de la mauvaise gestion des frais de scolarité des auditeurs libres, moins encore du sabotage de la formation des étudiants et des étudiantes. A cet effet, le Conseil d’Etablissement(C.E.) de l’IUT en sa session extraordinaire du 15 mai 2014 a adressé le même jour au Président de l’UK une lettre de protestation, lui demandant de réagir dans les meilleurs délais ; dans le cas échéant, il prendrait acte. Dans la même lancée, compte tenu de la lenteur du Président de l’UK à réagir à la lettre de protestation du C.E., le personnel de l’IUT s’est réuni le 28 mai 2014 (soit deux semaines plus tard) et a décidé la suspension des délibérations jusqu’à ce que, une suite favorable soit donnée au contenu de la lettre du 15 mai, destinée au Président de l’UK. Ce mouvement de suspension des délibérations a été maintenu et reconduit, le mardi 10 juin 2014, suite au compte rendu fait à partir de 16h11mn par Placide Hien et Augustin Bicaba, (enseignants signataires de la lettre du 28 mai 2014 adressée par le personnel de l’IUT/UK à M. le Président), de leur rencontre avec M. le Président de l’UK et ses proches collaborateurs ; une rencontre s’est tenue finalement le 05 juin 2014 et dont rien de positif n’a filtré aux yeux du personnel.

L’entrée des étudiants dans la danse

Le 16 juin 2014 au matin, une forte délégation des étudiants de l’IUT rejoint le directeur dans son laboratoire (Laboratoire Interdisciplinaire de Didactique des Disciplines -LABIDID-) où il était avec des élèves-conseillers pédagogiques du secondaire en Travaux Dirigés (TD) de Didactique du Français et lui demande séance tenante de lui fournir les résultats des sessions ordinaires des S2 et S4. Le directeur les informe qu’il n’a pas de résultats à leur fournir ; ils lui demandent de leur dire quand est-ce qu’ils pourront disposer de leurs résultats ; le directeur leur rétorque qu’ils ne saurait répondre car la mesure de suspension des délibérations de la part du personnel de l’IUT pour protester contre la non mise à disposition des 60% des frais de scolarité au titre de 2012-2013, est toujours en vigueur. Les étudiants sur place firent savoir au directeur qu’ils n’avaient plus affaire à lui et commencèrent à se retirer du labo ; ils lancèrent en se dispersant, que le lendemain ils organiseraient un sit-in à la Présidence de l’UK.
Le directeur échange quelques temps après sur la situation avec certains de ses proches collaborateurs qui sur place lui conseillent de rencontrer les étudiants et de leur expliquer le bien-fondé de la mesure de suspension des délibérations et surtout la question des 60%. Ce qui fut fait le même jour à l’IUT de 15h21mn à 15h50mn. Le directeur entouré de son adjoint ainsi que de quelques chefs de services de l’IUT, explique aux étudiants que la mesure de suspension des délibérations est effectivement maintenue jusqu’à nouvel ordre tant que le statu quo demeurera sur les 60% des frais de scolarités des auditeurs libres à reverser à l’IUT ; il ajoute que ces frais de scolarité permettent à l’institution de faire face à certaines charges générées par des activités telles que le suivi des étudiants en stage, la participation des étudiants à des manifestations professionnelles en relation avec les spécialités existant à l’IUT, l’acquisition de matériel informatique, la participation des étudiants en techniques administratives au bain linguistique à Kumasi au Ghana. Pour étayer les propos du directeur, ses collaborateurs présents à la réunion, élucidèrent avec insistance la destination de ces 60% tout en invitant les étudiants à la précision et à la clairvoyance quand ils auront à poser leurs préoccupations à qui de droit. Un des collaborateurs du directeur précisa aux étudiants qu’ils devaient savoir que les délibérations n’étaient pas suspendues pour leur nuire ; il ajouta qu’aucun copeck de ces 60% n’était destiné ni à la poche des administratifs de l’IUT ni à celle des enseignants.

L’audience accordée par le Président de l’UK au personnel de l’IUT

Le 17 juin 2014, pendant que les étudiants manifestaient à la Présidence de l’UK, Augustin Bicaba, enseignant et coordonnateur de la section technique tertiaire de l’IUT appela le directeur pour l’informer de la disponibilité du Président à recevoir le personnel de l’IUT suite à une demande d’audience introduite près d’une semaine auparavant ; drôle de coïncidence. Alors, l’audience eut lieu le lendemain 18 juin 2014 de 9h30mn à 13h17mn dans le bureau de M. le Président. L’information capitale à retenir est que Monsieur Souleymane OUEDRAOGO, agent comptable de l’UK, déclare pour la première fois et ce devant tout le personnel de l’IUT et le Président entouré de ces principaux collaborateurs, que les 60% des 63 475 000 FCFA à reverser à l’IUT au titre de 2012-2013 n’ont pas pu l’être en raison des difficultés financières de l’UK ; selon lui, l’ensemble des frais de scolarité de l’IUT, à savoir les 63 475 000 FCFA ont été utilisés pour résoudre les problèmes globaux et généraux de l’UK ; aucun copeck n’a été mis de côté pour résoudre les problèmes spécifiques de l’IUT, destination initiale et dernière des 60%. Et il ajouta tout de suite que de toute façon, l’Université de Koudougou restait redevable à l’IUT de ses 60% au titre de 2012-2013. Cette dernière phrase fut reprise avec insistance par le Président de l’UK suite à une question d’un membre de l’administration de l’IUT qui voulait savoir que veut dire le discours de l’agent comptable « en français facile ». Le Président reprécisa devant tout le monde en disant que l’UK demeurait redevable à l’IUT de ces 60% au titre de 2012-2013 ; pour lui les 60% sont justifiés. Mais, ajoute-t-il la pauvreté a créé toute la situation vécue.
Monsieur le DAF ajouta que cela était à envisager pour les exercices budgétaires à venir car pour l’exercice budgétaire en cours, rien n’était possible. A la suite de ces propos, le Directeur de l’IUT demanda avec inquiétude, comment cela allait se faire techniquement dans la mesure où l’avant-projet de budget de 2015 était déjà bouclé sans implication des directeurs d’établissement, ordonnateurs des budgets de leur établissement. Le DAF expliqua que comme la circulaire budgétaire lui disait de garder les lignes et les crédits de 2014, c’est pour cela qu’il n’a pas jugé utile d’associer les directeurs d’établissement. Dans les échanges, parmi le staff technique et financier du Président dont il s’était fait entourer à l’occasion, seul le Chef de Cabinet, en l’occurrence Dr Vincent Ouattara (connu de tous pour son franc parler), lui-seul, disons-nous, déplora le fait qu’un établissement comme l’IUT fasse rentrer une telle somme colossale au titre des frais d’inscription des auditeurs libres, et qu’en retour il ne bénéficie de rien pour faire face aux charges liées aux activités et missions consacrées par les textes et imputées aux 60%. Cette intervention à laquelle personne ne trouva rien à redire, glaça la salle et toute l’assistance à tel point qu’on pouvait entendre les mouches voler. Après diverses autres questions abordées au cours de l’audience, la séance fut levée.

La levée de la mesure de suspension des délibérations à l’IUT

Le personnel de l’IUT se retrouva le même jour (18 /06/14) immédiatement après la fin de l’audience avec le Président de l’UK et son staff, de13h58mn à 15h environ pour statuer sur la réponse donnée par la Présidence de l’UK. Des débats, il est ressorti que même si l’IUT n’avait eu immédiatement aucun copeck en relation avec ses 60% issus des frais de scolarité des auditeurs libres de 2012-2013, au moins les uns et les autres sont situés sur ce qui s’est en réalité passé : « mauvaise manipulation des frais de scolarité de la part de l’agent comptable. » Et comme, la dette envers l’IUT a été reconnue, le personnel a décidé, lors de cette concertation du 18 juin 2014, de lever le mot d’ordre de suspension des délibérations. Et l’après-midi du même jour, de 18h14mn à 18h54mn, cette information fut communiquée directement aux étudiants lors d’une rencontre avec une partie du personnel de l’IUT/UK et ces derniers.
La suite on la connait, les délibérations querellées à l’IUT ont eu lieu les jours qui ont suivi ; mieux, les examens des sessions de rattrapage, suite à ces délibérations, ont même été organisés avant la fermeture officielle des universités du Burkina Faso le 31 juillet 2014, pour les vacances universitaires.

Des tribunes inopportunes avec velléités de remuer le couteau dans une plaie non encore cicatrisée

Voilà qu’en mi-juillet 2014, éclate une crise à l’UFR SEG caractérisée par une séquestration pendant plus de cinq (5) heures, des agents au niveau du bâtiment R+2 abritant les administrations des UFR SEG et LSH de l’UK. Suite à cette crise, le Président de l’UK convie tout le personnel enseignant permanent de l’UK à une rencontre de concertation, le jeudi 24 juillet 2014, à 15h, dans la salle du CFVU (Conseil de Formation de la Vie Universitaire) avec pour ordre du jour : situation actuelle et perspectives.Evoquant la crise, Monsieur le Président de l’UK a fait un rappel chronologique des manifestations de l’ensemble des étudiants de l’UKpar établissement au titre de 2013-2014 (24 avril 2014, manifestation des étudiants des UFR SEG et LSH pour des questions d’infrastructures et de sonorisation ; 17 juin 2014, manifestation des étudiants de l’IUT pour réclamer leurs résultats , 23 juin 2014, manifestation des étudiants des étudiants de licence de l’UFR SEG pour réclamer des attestations de niveau DEUG, 14 et 15 juillet 2014, manifestation des étudiants del’UFR SEGpour réclamer une « meilleure » programmation des examens et la reprise du cours de droit constitutionnel précédemment suspendu) tout en prenant le soin de ne jeter l’anathème sur personne. Nous avons compris qu’il faisait un récit, une narration des faits comme pour informer les participants à la rencontre qui ne l’étaient pas encore ; sauf erreur d’analyse de notre part, c’est ce que nous avons compris ou du moins interprété. Et en mi-août 2014, des syndicats d’enseignants (secteurs SYNADEC, F-SYNTER et SNESS de l’UK) dénoncent par écrit dans la presse cette séquestration et sa « mauvaise » gestion par la Présidence de l’UK. Suite à cet écrit, il s’est trouvé des individus qui, se masquant derrière la vitrine des Internautes, s’en sont pris en général aux directeurs d’établissement de l’UK et en particulier à celui de l’IUT en tête, pour faire comprendre à l’opinion publique que c’est ce dernier qui est le premier à « envoyer ses étudiants séquestrer les travailleurs de la Présidence de l’UK », et que les autres de SEG ne font que les imiter. Plus grave, ce fameux ATOS descend bas en traitant le directeur de l’IUT de « menteur à ciel ouvert ». Dans la crise des 60% entre l’IUT, l’Agence comptable et la Présidence, pendant plus d’une demi-année que le problème couvait, jamais aucun acteur principal n’a insulté vertement un autre à notre connaissance. Qu’on me contredise, si tel a été le cas en l’étayant. Et voilà des ouvriers de la 25ème heure qui deviennent plus zélés que les principaux acteurs. Au moment où l’on croyait cette crise des 60% conjuguée au passé, voilà que des personnes mal inspirées veulent la réveiller et ce, maladroitement. En effet, pendant que l’UK, à partir du 15 juillet 2014 (manifestation des étudiants de SEG) et surtout du 24juillet 2014 (réunion des enseignants permanent de l’UK avec le Président de la même institution)est plongée dans une très grave crise aux conséquences imprévisibles, ces individus de mauvaise foi veulent réveiller les vieux démons. Nous pensions qu’actuellement l’heure était à la recherche de solutions pour une sortie de la présente crise. Mais maintenant, si ces Messieurs ont d’autres desseins, s’ils y sont mandatés, que leurs commanditaires se ravisent ; s’ils sont en mission personnelle privée après s’être autosaisis, qu’ils arrêtent pendant qu’il est encore temps.A bon entendeur, salut.
Le présent écrit est pour prendre à témoins l’opinion publique afin qu’elle soit également et largement informée de la manière la plus précise possible. Nous savons qu’en de pareilles situations, chacun ou chacune va avec les ragots qu’il a captés par-ci par-là. Il s’agit par cet écrit, de barrer la route aux intoxications et aux balivernes qui sont les domaines d’excellence de certains acteurs indirects de mauvaise foi, roulant peut-être pour d’autres acteurs directs mal intentionnés. Nous les invitons au débat contradictoire à visage découvert, s‘ils le veulent bien, dans la presse en toute responsabilité, par articles responsables interposés et dignement signés (c’est cela la vraie arène démocratique surtout en milieu universitaire) et non se saisir de pseudonymes derrière la toile anonyme (voire impersonnelle)des internautes, pour jouer au pyromane à travers des prises de positions incendiaires sans en assumer la moindre responsabilité. En communauté (qui plus est universitaire), nous sommes condamnés au vivre ensemble en tant que microsociété à l’image de l’ensemble de la Société burkinabè. Alors, Monsieur ATOS et ses acolytes (pardon, nous voulions dire ses parrains), à vos plumes dans le cadre d’un débat sain, de niveau élevé, contradictoire, démocratique et dépourvu de toute délation, sans aucune rancune ni animosité 1

Dr Arouna Diabaté
Chevalier de l’Ordre des Palmes Académiques
Directeur de l’IUT/UK
CNIB N° B 0 42 34 31 du 12/02/2009
ONI Koudougou
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