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Lutte contre la pauvreté : « Filets sociaux » à la traque du fléau
Publié le samedi 13 septembre 2014  |  Le Quotidien
Burkina
© aOuaga.com par A.O
Burkina - Côte d`Ivoire : 28 accords de coopération signés
Jeudi 31 juillet 2014. Ouagadougou. Présidence du Faso. Les chefs d`Etat burkinabè, Blaise Compaoré, et ivoirien, Alassane Ouattara, ont tenu la 4e conférence au sommet pour la mise en oeuvre du Traité d`amitié et de coopération (TAC) Burkina - Côte d`Ivoire qui a été marquée par la signature de 28 accords et protocoles d`accord. Photo : Alain Zoubga, ministre de l`Action sociale et de la Solidarité nationale du Burkina




Dans le cadre global de son action contre la pauvreté, le gouvernement burkinabè en partenariat avec la Banque mondiale, a initié un projet dénommé « Filets sociaux au Burkina » qui devra permettre d’octroyer directement à chacun des 40 mille ménages dits plus pauvres parmi les pauvres, la somme d’au moins 10 mille francs CFA par mois et ce, pendant 3 ans. En prélude au lancement du projet, le mardi 16 septembre, à Gourcy, le ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale, Alain Zoubga et ses collaborateurs étaient face aux hommes de média, le 12 septembre 2014, pour éclairer les lanternes sur la portée et les enjeux liés à sa mise en œuvre.

Contribuer à l’amélioration des conditions de vie socio-économiques des populations burkinabè. C’est l’objectif principal du projet « filets sociaux au Burkina » que le gouvernement burkinabè a initié en partenariat avec l’institution de Breton Wood, la Banque mondiale. D’un coût provisoire de près de 25 milliards de FCA, le projet, en sa phase pilote concernera 40 mille ménages dans 3 régions du Burkina à savoir, le Nord, le Centre-est et l’Est. Des régions qui représentent, selon une étude, celles où le revenu par ménage est le plus faible. Selon le ministre Alain Zoubga, « la manne » sera repartie à raison de 10 000 francs CFA ou 12 000 francs CFA par ménage et par mois. Les ménages de plus de 5 âmes devront recevoir 12 mille francs CFA et ceux de moins de 5 personnes, 10 000 francs CFA a précisé la coordonnatrice du projet, Cyrille Ganou. D’une durée de 5 ans, le projet prévoit un transfert de fonds aux bénéficiaires sous la forme de cash transfert. A la crainte d’éventuels détournements de la destination de l’aide apportée aux couches très démunies, le ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale, Alain Zoubga, a laissé entendre qu’il ne peut pas convaincre que tout sera maitrisé, mais propose l’engagement de son département pour éviter la mauvaise utilisation du fonds. « Nous nous engageons à faire de sorte que ça soit parfait mais on ne peut pas convaincre qu’on va y parvenir ». Et la coordonnatrice du projet, Cyrille Ganou, de soutenir que contrairement aux mécanismes traditionnels, le nouveau projet présente l’avantage du paiement direct par des institutions financières qui seront désignées suite à un appel d’offres. Ce qui, à l’en croire, permettra de réduire le risque des détournements des fonds. « Ce sont les structures financières représentées dans les localités concernées par le projet, telles que les caisses populaires et les autres structures financières de la place qui procèderont à la remise de ces sommes d’argent aux bénéficiaires qui auront été préalablement identifiés et fichés. Cela permettra d’éviter que ces sommes soient détournées à d’autres fins par les individus mal intentionnés », a déclaré le ministre Alain Zoubga. En quoi l’allocation de cette aide pourra changer durablement la situation des bénéficiaires, à la loupe de la pertinence de l’assertion d’un ancien président du Burkina « nous voulons l’aide qui nous aide à nous passer de l’aide» ? A en croire la coordonnatrice du projet, cette action vise à hausser le niveau de vie de la couche concernée qui est celle des plus pauvres parmi les pauvres. En clair, le projet vise à éliminer la catégorie de classes pauvres au bas de l’échelle. L’enveloppe financière qui sera louée aux ménages est de la liquidité qu’ils utiliseront pour leurs besoins. Mais le ministre Alain Zoubga a mis en garde contre toute mauvaise utilisation du fonds. « Ce n’est pas pour boire du dolo ! », a-t-il déclaré. Il a aussi précisé qu’il y aura un Comité de suivi de l’utilisation du fonds, quand bien même elle est libre. Le 16 septembre prochain, le projet sera lancé à Gourcy, une des localités abritant les ménanges les plus pauvres, en présence du Premier ministre. Mais déjà, l’opération d’identification aurait commencé. Concernant la désignation des bénéficiaires, la coordonnatrice a affirmé qu’elle sera faite en complicité avec la population et des autorités de la localité où réside le ménage ciblé. Pour Alain Zoubga, un des défis qui ne dit pas son nom, c’est réussir la mise en œuvre du projet, premier du genre pour le ministère, qui aurait déjà fait ses preuves au Sénégal, au Cameroun et au Niger. Cela s’appelle rassurer les partenaires pour d’autres partenariats 1

Par Roger Melchisédech KABRE
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