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Baba Zongo gardien de l’EFO : « Si je n’ai pas été convoqué en équipe nationale… »
Publié le vendredi 12 septembre 2014  |  Burkina24




Le gardien de but de l’Etoile Filante de Ouagadougou (EFO) est parmi de ceux qui marquer le championnat à ce poste. Il fait partie des joueurs qui ont remporté le derby à la fois avec l’ASFA Yennenga et avec l’EFO. Dans cet entretien, le gardien qui a contribué au titre de champion du Burkina de l’EFO analyse sa saison et ses ambitions de gouter au professionnalisme.


L'un des rêves de Baba Zongo est prouver son talent dans un championnat élevé.
Burkina 24 (B24) : Vous avez remporté le championnat et perdu la finale de la Coupe du Faso 2014. Comment jugez-vous cette saison.

Baba Zongo (B.Z) : Du point de vue collectif, dans la famille de l’Etoile Filante de Ouagadougou, les supporters, les dirigeants sont satisfaits de notre prestation. Du point de vue personnel, je peux dire que j’ai largement atteint mon objectif.

B24 : Mais si l’EFO avait remporté la Coupe du Faso, cela aurait été une saison plus que parfaite

B. Z : C’est sûr que si on avait remporté la Coupe du Faso, cela aurait été une saison pleine. Mais on n’a pas pu le faire. Retenons qu’en début de saison, l’objectif majeur, ce n’était pas la Coupe du Faso, c’était le titre. Heureusement, on l’a remporté. La Coupe du Faso aurait été la cerise sur le gâteau. Mais il y a la Coupe AJSB (ndlr : Association des journalistes sportifs du Burkina) peut-être qu’on pourra remporter un 2ème titre.

B24 : Le championnat s’est joué lors de la dernière journée. Vous avez dû vous imposer contre l’Union Sportive de Ouagadougou (USO) lors de la dernière journée (1-0). Comment avez-vous vécu ce suspens ?

B. Z : Cela nous a fait plaisir. C’était un objectif personnel avec l’EFO. Quand l’arbitre a sifflé, je vous avoue que c’était un ouf de soulagement de disputer le championnat jusqu’à la dernière journée.

Après le titre de champion « Des promesses ont été faites mais on attend toujours »

B24 : Comment cela s’est préparé pendant toute la saison ?

B. Z : Il fallait être dans le groupe pour savoir que ce titre n’a pas été conquis de façon hasardeuse. Personne ne nous attendait. C’est au fil du temps que les dirigeants ont commencé à croire à nous. Sinon, ce n’était pas affiché dès le départ. Plus on avançait, plus les gens se disaient qu’il y avait quelque chose dans le groupe. Nous avons espéré et tenu jusqu’au bout ;

B24 : Mais qu’est-ce que l’entraîneur Alou Badra Diallo a apporté dans le groupe ?

B. Z : Cette fois ci, les dirigeants de l’Etoile ont été patients avec l’entraîneur. Si on avait la même mentalité des années passées, si on devrait suivre la logique, on devait le limoger. Quand il est venu la saison précédente ç’a n’a pas donné. Dans les grands clubs, c’est comme ça, on veut les résultats. Ils ont été patients avec lui. Lui aussi, il a compris et il a été patient avec les joueurs. Sinon en début de saison, ce n’était pas facile. Je pense qu’il a fait un bon boulot en cherchant à équilibrer le groupe. Ce n’était pas facile pour lui. Nous l’avons senti. Il a su comment gérer les anciens et les nouveaux qui venaient d’arriver, c’est-à-dire les maliens.

B24 : L’EFO est championne du Burkina. Cela signifie que les joueurs de votre club ont beaucoup d’argent

B. Z : Noon ! On a juste alourdie nous CV mais pas nos poches. A ce niveau, ce qui a été dit n’a pas encore été fait. Des promesses ont été faites mais on attend toujours. Il s’agit d’une prime de champion.

B24 : Mais à ce qu’il parait, il n’y a pas d’arriéré de salaire.

B. Z : Oui. Cette fois, il faut tirer le chapeau aux dirigeants. Mais le mérite nous revient. Les dirigeants nous ont fait comprendre que s’il y a les résultats, les salaires allaient suivre. Nous avons tout fait pour qu’ils soient réguliers. S’il n’y avait pas de résultats, on aurait terminé le championnat avec des arriérés.

B24 : L’EFO a enfin battu l’ASFA Yennenga après près de huit ans. Comment avez-vécu ce derby, vous qui avez joué dans les clubs ?

B. Z : Cela ne m’a presque rien dit. EFO # ASFA Y, c’est ce qui tourne autour qui fait le charme. Sinon sur le terrain, c’est un match comme les autres. Mais au niveau de certains coéquipiers, il y avait une saveur particulière. Mais avec quelques anciens, on a mobilisé le groupe et on partait sans pression parce que personne ne s’attend à ce que l’EFO gagne depuis quelques années. On est parti sans pression. Quand vous êtes footballeur et que vous montez sur le terrain avec cet état d’esprit, vous avez de fortes chances de gagner. Il y a beaucoup de gens qui disent qu’entre ces deux équipes, celle qui réussit à prendre le dessus a une forte chance de faire un bon championnat. C’est ce que nous avons fait.

B24 : Quels sont les joueurs qui vous ont marqué dans le championnat ?

B. Z : Dire qu’il y a un joueur qui m’a marqué, ce sera difficile. Il y a beaucoup de joueurs qui ont évolué en dents de scie. C’est difficile de dire qu’il y a un joueur qui était au-dessus du lot. Mais à l’EFO, il y a le capitaine, Aboubacar Traoré, Sam Basile et Ousmane Bagayogo. C’est la colonne vertébrale de l’équipe. En dehors de notre équipe, il y a Banou Diawara (Racing Club de Bobo Dioulasso) qui a tiré son épingle du jeu. En plus, il y a Zakaria Sanogo (Association Sportive des Fonctionnaires de Bobo Dioulasso). C’est parce qu’il est jeune qu’il n’a pas terminé le championnat comme il l’a commencé. Il faut mettre cela sur le compte de la jeunesse. Sinon, il a prouvé qu’il a du talent. Il y a également les deux attaquants de l’USFA (Kafoumba Coulibaly et Emmanuel Assiri). Ils ont marqué beaucoup de buts. C’est une équipe qui encaissait beaucoup mais qui marquait plus que leurs adversaires. Ce sont là quelques éléments qui m’ont marqué.

B24 : Vous faites partie du groupe des joueurs qui ont remporté le titre avec l’ASFA Yennenga et l’EFO comment vous vivez cela ? Êtes-Vous interpellés par rapport à cela ?

B. Z : Vous serez surpris. Sachez que peu de gens du monde footballistique le savent. Au Burkina, on ne mise pas trop sur les statistiques. Dans les médias, on n’en parle pas. Ce sont des amis seulement qui m’interpellent et ça s’arrête là.

« Si je n’ai pas été convoqué en équipe nationale, cela signifie que je n’ai pas pu convaincre les entraîneurs »

B24 : Il y a des gardiens locaux qui sont sélectionnés en équipe nationale pour les matchs Burkina # Lesotho et Angola # Burkina. Vous n’en faites pas parti alors qu’on vous cite parmi les meilleurs du Fasofoot…

B. Z : Cela faisait partie de mes objectifs. J’avais deux objectifs. Remporté le championnat avec l’EFO et être sélectionné en équipe nationale. Mais cela dépend des entraîneurs. De gauche à droite, beaucoup m’interpellent et disent que j’ai été le meilleur gardien cette saison. Si je n’ai pas été convoqué en équipe nationale, cela signifie que je n’ai pas pu convaincre les entraîneurs. Il me reste donc à les convaincre et je vais travailler pour cela. Les gens me disent que je suis bon. Mais j’aime dire leur dire, ce n’est pas au moment que tu ne seras plus en forme qu’on va t’appeler en équipe nationale. Je n’y fais pas trop attention.

B24 : Cette année, l’EFO a perdu contre l’US Comoé (USCO) votre club formateur…

B. Z : Je vous rappelle que je n’étais pas dans les buts. Je suis arrivé à l’EFO lors de la 5ème journée parce qu’avant, je n’avais pas de club.

B24 : Comment se sont passés les tractations pour que vous jouiez à l’EFO ?

B. Z : C’est par l’intermédiaire de l’entraîneur des gardiens de l’EFO Zakaria Sirima. Nous avons eu à travailler ensemble en équipe nationale espoir. C’est un soir qu’il a remis mon numéro au président (ndlr Moustapha Degentouda) qui était à la recherche d’un gardien. Il m’a appelé, on a discuté. Comme je n’avais pas de contrat, j’ai accepté pour pouvoir rebondir. Dès mon premier entraînement j’ai causé avec l’entraîneur. Il m’a dit qu’il ne me connait mais il a entendu parler de moi. Il m’a aussi dit qu’il comptait sur moi et le reste dépendait de moi.

Des contacts en Afrique du Sud, au Danemark, en Angleterre…

B24 : Vous ne regrettez pas d’avoir choisi le poste de gardien de but parce qu’on constate que les gardiens africains ont du mal à jouer dans les grands championnats.

B. Z : Ce matin (ndlr : l’entretien a eu lieu le 2 septembre 2014), je m’entraînais, je suais beaucoup et les enfants me regardaient. Je leur dit de voir comment on travaille pour être si peu payer. Je leur fait comprendre que s’il choisissait d’être gardien de but, ils doivent travailler beaucoup plus que les joueurs de champ pour réussir.

Juste pour dire que ce n’est pas facile d’être gardien de but. Si je devais revenir en arrière, pas sûr que j’aurai choisi de rester dans les buts.

B24 : Pourquoi ?

B. Z : Il y a combien de gardien qui évoluent au haut niveau ? C’est difficile. Il y a combien de gardiens burkinabè professionnels qui évoluent au haut niveau ? Je veux parler de gardiens qui ont le statut de Vincent Eyenma. Il n’y en a pas beaucoup.

B24 : Mais est-ce que vous avez des contacts en Europe ?

B. Z : Oui j’ai des contacts. Dès la fin du championnat, j’ai eu quelques contacts. Il me reste à les concrétiser.

B24 : Dans quel pays par exemple ?

B. Z : Généralement, on n’aime pas trop dévoiler tant que le contrat n’est pas signé. Avant la fin du championnat, j’avais un contact au Danemark. On a patienté pour attendre la fin du championnat. Mais après, il y a eu d’autres clubs qui se sont intéressés. J’ai des contacts en Afrique du Sud, aux Etats-Unis et une piste dans un club anglais qui semble prometteuse mais j’attends de voir.

B24 : Quels sont les objectifs que tu t’es fixé la saison prochaine ?

B. Z : Il y a des « si » qui m’empêchent d’atteindre mes objectifs. Je m’entraîne mais la motivation n’est plus comme à la fin du championnat. Il y a une note du ministère des sports qui nous empêche de voyager avec le passeport de service. Les choses étaient presque rentrées dans l’ordre en Angleterre. Je suis en train de refaire mes papiers pour aller en Angleterre.

B24 : On a l’impression que cette note vous a beaucoup frustré.

B. Z : S’il n’y a pas eu ce blocus, je ne serai pas présentement devant vous pour réaliser cet entretien parce que je serai déjà parti. On a expliqué la situation au club. Ils ont compris. Si tout rentre dans l’ordre je vais rejoindre ce club et me préparer en attendant le prochain mercato.
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