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Référendum : des Burkinabè défavorables, selon deux sondages
Publié le vendredi 12 septembre 2014  |  Burkina24
Municipales
© aOuaga.com par Séni Dabo
Municipales partielles à Ouagadougou : les électeurs de l`arrondissement 4 accomplissent leur devoir
Dimanche 23 février 2014. Ouagadougou. Les électeurs de l`arrondissement 4 ont pris d`assaut les bureaux de vote pour accomplir leur devoir civique dans le cadre des élections municipales partielles




Le sondage d’opinion n’est pas un exercice favori au Burkina, et plus généralement en Afrique. Cependant, sur la question du référendum, question d’actualité au Burkina et dont la réponse déterminera en partie l’avenir politique du pays en 2015, deux sondages ont été réalisés à ce jour. Le premier, en ligne et le second, effectué sur un échantillon de la population de Ouagadougou, ont mené à la même conclusion : le référendum, et d’une manière générale, la modification de l’article 37, n’ont pas le vent en poupe dans l’opinion des sondés.

50% de « non » au référendum sur Internet

Le média en ligne, Burkina 24, s’est livré au troisième sondage de son existence (le premier publié en en janvier 2013 et le second publié en avril 2014). Il s’est déroulé du 27 août au 9 septembre 2014 et a consisté à demander aux internautes qui consultent le site s’ils étaient « pour », « contre » ou « indifférents » par rapport à l’organisation d’un éventuel référendum sur la modification de l’article 37 de la Constitution burkinabè.

Ils ont été 7 435 internautes à se prêter à l’exercice. 50 % (3 754 internautes) ont affirmé leur opposition à un référendum, contre 48% (3 622 internautes). Le reliquat, 2% des internautes (59 votes), ont indiqué être indifférents à la question.

Les raisons avancées de part et d’autre sont les mêmes que celles invoquées par les animateurs de l’opposition et du pouvoir (voir en fin d’article).

Le « non » à la révision de l’article 37 triomphera au référendum

Le deuxième sondage a été organisé par Honko Roger Judicaël Bemahoun, statisticien-économiste, sur 158 enquêtés dans la capitale burkinabè, dont l’âge est compris entre 20 et 69 ans, entre le 25 août et le 3 septembre 2014. La technique de sondage utilisée est la méthode des quotas marginaux.

Selon les résultats du sondage, dont la question était de prédire qui gagnerait la bataille de l’organisation ou de la non-organisation du référendum, « 29,7% estiment que la balance pèsera du côté des pro-référendums, 51% affirment que ce sont les anti-référendums qui s’en tireront d’affaires, 15,4% affirment ne pas savoir qui des deux protagonistes remportera la bataille, et 3,9% ont refusé de se prononcer ».

Sur la base de ces deux sondages, en prenant en compte leur pertinence et leurs insuffisances, on peut tirer la conclusion que la révision de l’article 37 de la Constitution n’a pas une grande cote de popularité dans l’opinion burkinabè, d’où sans doute, les succès répétés des appels à mobilisation de l’opposition, qui, selon le dernier sondage, jouit également d’une bonne popularité.

L’opposition en pole position dans l’opinion

En effet, Zéphirin Diabré (64,2%), Rock Marc Christian Kaboré (61,7%), Laurent Bado (51,9%) et Salif Diallo (51,8%) occupent les trois premières places dans un top 10 des personnalités que les enquêtés aimeraient voir jouer un rôle important au Burkina dans les prochaines années (Blaise Compaoré occupe la 7e place avec 47% des voix favorables).

A l’opposé, François Compaoré (70,9%), Assimi Koanda (67,4%), Fatoumata Diendéré (63,9%) sont les premiers dans le top 10 des personnalités que les enquêtés ne voudraient pas voir jouer un rôle important dans l’avenir du Burkina. A noter que les 10 personnalités sont uniquement recrutées dans le camp de la majorité, dont le Front républicain et l’ADF/RDA.

Pour rappel, en 2010, le Centre pour la gouvernance démocratique a publié un sondage sur la modification de l’article 37 de la Constitution. 51 % des Burkinabè ont répondu qu’ils étaient favorables à la limitation de la fonction de Président du Faso à deux mandats. 32 % ont affirmé qu’il ne devrait pas y avoir de limitation, 13 % des Burkinabè sont indécis et 4 % sont sans opinions.
Synthèse de Abdou ZOURE
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