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Visite du CDP à L’UPC : L’UNIR/PS la trouve « floue et ambiguë »
Publié le jeudi 11 septembre 2014  |  Le Quotidien
Groupes
© aOuaga.com par A.O
Groupes parlementaires : l`ADJ fait son bilan
Mardi 21 janvier 2014. Ouagadougou. Les députés du groupe parlementaire de l`Alliance pour la démocratie et la justice (ADJ) ont animé une conférence de presse pour faire le bilan de leur action à l`Assemblée nationale. Photo : Me Bénéwendé Sankara, président de l`UNIR/PS




Dans la déclaration qui suit, l’Union pour la renaissance/Parti Sankariste (UNIR/PS) dit avoir « poliment décliné l’invitation à lui faite depuis le 28 novembre 2013 par le CDP lui demandant une rencontre pour des échanges ». Pour le président du parti de l’œuf, « si des visites de courtoisies doivent avoir lieu, elles auront lieu après la crise, lorsque la situation deviendra normale ». Aussi dénonce-t-il la récente visite du CDP à l’UPC qu’il qualifie « flous et ambiguë ». « A l’UNIR/PS, nous n’en voyions ni l’opportunité ni l’intérêt dans une situation nationale très grave, trouble et pleine de suspicions comportant tous les dangers et risques où il faut éviter la coterie et la comédie », a averti Me Benéwendé S. Sankara

Après l’annonce par le CDP de sa volonté de modifier l’article 37 de la Constitution, notre pays vit depuis, dans une crise latente mais grosse de tous les dangers. Les positions, comme on le sait, sont connues : d’un côté le pouvoir et ses alliés, anciens et nouveaux, qui appellent au déverrouillage de l’article 37 par tous les moyens pour permettre, rappelons le, au président Compaoré de briguer un énième mandat et de l’autre côté l’opposition, regroupée au sein du Chef de file de l’opposition politique (CFOP) et la société civile, qui disent non à toute modification de la Constitution dans le seul but d’accorder un nouveau bail au président Compaoré dont le mandat arrive à terme en 2015. Après la médiation, infructueuse, de l’ancien président Jean Baptiste Ouédraogo et celle, plus récente et toujours en cours, dit-on, du président ivoirien, Alassane Dramane Ouattara, le dialogue semble reprendre du service. En effet, on constate qu’une série de rencontres de partis politiques de l’opposition entre eux, mais aussi des partis de l’opposition avec le CDP est amorcée depuis le début du mois de septembre. Si pour les rencontres entre partis d’opposition, les objectifs recherchés sont clairs, à savoir le renforcement des liens entre partis politiques de l’opposition, ceux par contre avec le CDP restent flous et ambiguës. Tantôt, il s’agit de visites de courtoisie, tantôt d’une amorce du dialogue qu’appellent de tous leurs vœux tous les acteurs. Mais aujourd’hui plus qu’hier, la question fondamentale qui se pose est de savoir dialoguer avec qui ?, pourquoi faire ?, et comment ? Surtout qu’on sait que le Front républicain dans son appel de Gaoua rejette toute idée de négociation. Dans une situation normale, quoi de plus banale que des partis politiques se rencontrent pour échanger des amabilités voire échanger sur la vie de la nation. Mais au Burkina Faso, sommes-nous en situation normale ? Des visites de courtoisies sont elles opportunes à un moment où la vie nationale est compromise du fait des velléités du pouvoir de sauter le verrou constitutionnel limitant les mandats présidentiels à deux ?
A l’UNIR/PS nous n’en voyions ni l’opportunité ni l’intérêt dans une situation nationale très grave, trouble et pleine de suspicions comportant tous les dangers et risques où il faut éviter la coterie et la comédie. De même, si ces rencontres sont des occasions d’amorce du dialogue que nous appelons tous de nos vœux, nous pensons également que le dialogue doit se faire, en ce qui concerne l’opposition, dans un cadre global et organisé, c’est-à-dire au sein du CFOP et non de façon individuelle au risque de fragiliser la cohésion et l’unité d’action qui font la force de l’opposition aujourd’hui. C’est pour toutes ces raisons que notre parti a poliment décliné l’invitation à lui faite depuis le 28 novembre 2013 par le CDP nous demandant une rencontre pour des échanges. Si des visites de courtoisies doivent avoir lieu elles auront lieu après la crise lorsque la situation deviendra normale. De même, si le dialogue doit se faire, elle se fera dans le cadre global et organisé du CFOP. C’est au moment où le CDP a entrepris sa tournée sélective dans les états major des partis de l’opposition que ses députés à l’Assemblée nationale choisissent de déposer la proposition de loi appelant au référendum. Aussi, l’UNIR/PS déplore l’attitude du CDP et de ses acolytes qui témoigne de leur mauvaise foi. L’UNIR/PS appelle les partis politiques de l’opposition à plus de vigilance et de cohésion dans leur démarche. Sachons éviter la stratégie de « diviser pour mieux régner ». Ne tombons pas non plus dans le piège de la flatterie et de l’endormement. Enfin, l’UNIR/PS appelle les démocrates et patriotes, l’ensemble du peuple Burkinabè à rester sereins et déterminés pour barrer la route à toute tentative de modification de l’article 37 de quelque voie que ce soit.

Avec le peuple, victoire !
Ouagadougou, le 11 septembre 2014
Pour le Bureau Politique National
Le Président
Maître Bénéwendé S. SANKARA
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