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Crise au sein du conseil municipal de Sabou : La population exprime bruyamment son ras-le-bol
Publié le mardi 9 septembre 2014  |  L`Observateur Paalga




Mécontente, la population de Sabou l’est de ses conseillers municipaux qui cultivent actuellement une mésentente entre eux et qui bloquent de ce fait le fonctionnement des organes du conseil municipal. Las, et devant les vaines tentatives pour amener les élus à la raison, les Saboulais sont sortis dans la rue, le vendredi 4 septembre 2014, crier leur ras-le-bol et interpeller le maire et ses condisciples à reprendre le travail pour lequel ils ont été élus.

Les pancartes, brandies à bout de bras, traduisent à souhait le désarroi et les exigences de la population qui a arpenté l’artère principale de Sabou jusqu’à la préfecture où une déclaration a été remise au préfet de Sabou, Catherine Ouattara. Dans cette déclaration, les manifestants indiquent que depuis le mois de mars 2014, le conseil municipal est divisé, mettant ainsi à rude épreuve le fonctionnement des instances et celui de l’Administration. «Cette situation perdure, en dépit des multiples interventions et tentatives de résolution», constate la population. Chose incompréhensive car à chaque médiation, les conseillers municipaux promettent de militer en faveur d’un retour à l’union sacrée. «Au regard de cette situation et des torts que cela induit sur le fonctionnement de l’équipe municipale, nous, femmes, anciens, jeunes et organisations de la société civile venons, par ce message unique, interpeller les premiers responsables du pays sur cette question qui bloque l’essor de notre collectivité», clament les citoyens, appelant les conseillers à transcender les clivages qui les divisent pour placer l’intérêt général au-dessus. Les hommes, les femmes et les jeunes précisent que leur action n’est dirigée contre aucun parti politique. Leur seul souci : que Sabou retrouve son dynamisme institutionnel.

Arrivée devant la préfecture, l’immense foule a pris le soin de laisser ses porte-parole lire la déclaration et la remettre au préfet avant de refluer vers le carrefour où les leaders sont allés leur faire le point, les féliciter et leur donner des instructions pour la suite.

Des bisbilles entre conseillers qui pénalisent la population

Faisant la genèse de la crise, Alassane Sédégo, membre de la société civile, a confié que tout est parti d’une division au sein du conseil municipal avec des élus qui accusent le maire de travailler seul et de prendre les décisions sans consulter le conseil municipal. Ils ont alors décidé de ne plus siéger, bloquant de ce fait l’administration communale. Impossible pour les citoyens de bénéficier des services de la municipalité. «La société civile a invité les conseillers à une rencontre de concertation, mais ils ne sont pas venus. Des responsables politiques de la région ont échangé avec eux et ils ont promis de reprendre les activités ; mais ils n’ont pas respecté leur promesse. Par la suite, c’est le haut-commissaire du Boulkiemdé et le conseiller technique du ministère de tutelle qui ont tenté une conciliation, mais là aussi, ce fut vain. Le maire réfute les accusations, mais le constat est que la population est brimée et ne peut plus bénéficier des services de la municipalité», témoigne Alassane Sédégo. «Notre démarche n’est dirigée contre aucun parti politique. Nous demandons aux conseillers de taire leurs querelles pour le bien de tous. Depuis des mois, le conseil est divisé et Sabou est en arrêt alors que les autres communes se développent. Comment nous pouvons accepter cela ? » s’insurge le représentant des vieux. Les jeunes particulièrement surexcités, pancartes en mains, poussant des cris, des invectives, des slogans et sifflant à tout va, promettent de durcir le ton si le maire et ses conseillers ne mettent pas fin à cette crise.

En recevant la déclaration, le préfet, Catherine Ouattara, a invité la population à s’investir aux côtés de l’Administration pour la recherche de solution à la crise. «Les conseillers sont vos parents. Ils vivent avec vous. Parlez-leur et demandez-leur de revenir à la raison. J’apprécie votre démarche, mais l’Administration seule ne peut pas y arriver. Nous avons déjà réuni les conseillers et leur avons dit de taire leurs querelles et d’aplanir leurs divergences, mais nous constatons que la crise perdure», confie Catherine Ouattara. Selon elle, l’Administration est aussi embarrassée par cette situation. «Le haut-commissaire est en phase de conciliation avec les frondeurs. Il a 60 jours pour amener le conseil municipal à reprendre ses activités», indique le préfet de Sabou. La question que l’on se pose c’est qu’adviendra-t-il si cette conciliation n’aboutit pas ? Sabou ne sera-t-elle pas placée sous délégation spéciale ? Question à méditer.

Cyrille Zoma
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