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Ouaga : l’impossible dialogue
Publié le mercredi 5 decembre 2012   |  Autre presse


Crise
© aOuaga.com par A. Ouedraogo
Crise Malienne :le Médiateur de la CEDEAO SEM Blaise COMPAORE, a reçu le MNLA , le Groupe ANSAR EDDINE, et une délégation officielle du gouvernement malien.
Mardi 04 décembre 2012. Ouagadougou. Le Président du Faso a reçu ensemble le MNLA (Mouvement National pour la Libération de l’Azawad), le Groupe ANSAR EDDINE, et une délégation officielle du gouvernement malien, en vue d’échanger sur les perspectives de sortie de crise au Nord Mali.


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Entamées, hier à Ouagadougou, sous l’égide du médiateur de la CEDAO, dans la prestigieuse salle de conférence du Palais de Kossiam, à Ouaga 2000, les négociations, entre le MNLA, le groupe islamiste Ansar Dine et les représentants du gouvernement malien, s’annoncent, déjà, comme un dialogue de sourds.
Le premier campe sur sa revendication : à défaut de l’indépendance, l’autodétermination de ce qu’il appelle ‘ ‘l’Azawad’’ ; tandis que le second, l’application de la charia, la loi islamique. Mais pour la délégation malienne, l’intégrité du territoire national et la laïcité de l’Etat ne sont pas négociables.

Réunis, pour la première fois autour de la même table, les représentants du MNLA, du groupe islamiste Ansar Dine et gouvernement malien tenteront de jeter les bases d’un dialogue pour un règlement politique de la crise.

Conduite par Algabass Ag Intallah, député de Kidal, la délégation du groupe islamiste Ansar Dine est arrivé, lundi, à Ouaga, à bord d’un hélicoptère burkinabè. Composée de quatre membres, celle du Mali, avec à sa tête Tiéman Hubert Coulibaly, ministre des Affaires Etrangères, a été reçue, lundi après –midi, par Blaise Compaoré.

Hier, le médiateur dela CEDEAOdans la crise malienne a essayé d’expliquer à ses hôtes sa démarche : une cessation des hostilités sur le terrain, contre l’abandon, par le MNLA et Ansar Dine, de l’autodétermination pour le premier.

Et, l’application de la charia. Deux conditions posées par la délégation malienne pour l’amorce de tout dialogue avec ces deux groupes armés.

« Nous voulons la restauration de la souveraineté du Mali sur chaque centimètre carré du territoire, la restauration de l’ordre républicain et laïque sur l’ensemble du territoire », indique Tiéman Coulibaly, chef de la délégation malienne.

Pari risqué pour Blaise Compaoré

Le pari, comme on le voit, est loin d’être gagné pour le médiateur dela CEDEAO.Surtout, avec ces deux groupes armés, rompus aux manœuvres dilatoires.

Pour mettre, davantage, la barre plus haut, le MNLA se dit hostile à toute discussion avec et, en présence d’Ansar Dine. « Pas question de discuter avec les terroristes », rétorque un représentant du mouvement sécessionniste. Or, il y a deux semaines, ces deux groupes armés envisageaient de présenter des revendications communes au gouvernement malien. C’était à l’issue de leurs discussions à Ouagadougou.

Sur le terrain, les experts militaires internationaux planchent, depuis plusieurs jours, à Bamako, sur les modalités d’une intervention militaire.

A l’issue de leur forum, tenu les 1er et 2 décembre derniers, à Bamako, les élus du nord sont formels : « pas d’élections, ni négociations avant la libération des régions occupées ».

Les manœuvres dilatoires du MNLA

Mais au lieu de répondre, favorablement, à la proposition du médiateur dela CEDEAO–à savoir l’abandon de la charia et de l’autodétermination -, le MNLA et Ansar Dine posent d’autres conditions pour discuter : la cessation des hostilités contre certains groupes touaregs du nord, considérés comme des voleurs de bétail.

De son côté, Ansar Dine reste droit dans ses bottes : il veut, à défaut d’appliquer la charia dans les trois régions du nord, le faire dans son fief de Kidal.

Autant d’arguties et de faux –fuyants qui risquent de sonner le glas de ces négociations.

Et les Maliens, dans leur écrasante majorité, n’attendent rien des négociations de Ouagadougou.

Pour eux, une seule solution à la crise : libérer le nord. Avec ou sans le soutien de l’ONU.

Oumar Babi

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