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Manifestation pour la restitution d’une parcelle à Gounghin :La famille Compaoré réclame sa cour
Publié le samedi 6 septembre 2014  |  Le Quotidien




Les habitants du quartier Gounghin à Ouagadougou ont encore montré leur mécontentement, le vendredi 5 septembre 2014, dans l’optique de réclamer justice pour la famille Compaoré. En effet, elle a été dessaisie de la cour suite à sa vente par deux fils de la famille, lors du décès de leur père en 2003. Et depuis lors, l’affaire est restée sans suite. Et aujourd’hui la famille demande justice.

« Trop c’est trop, cela fait 12 ans que nous avons été chassés de notre propre cour comme des voleurs. Il est temps que justice soit rendue », c’est par ces slogans que la famille Compaoré et ses proches ont manifesté leur mécontentement, le jeudi 5 septembre 2014 au quartier Gounghin de Ouagadougou. En effet, le problème remonte à 2003, lorsque deux frères, Souleymane et Abdoulaye Compaoré, au décès de leur père Moussa Compaoré, ont monté de faux documents pour vendre la cour du défunt à l’insu des autres membres de la famille.
Et ce n’est quand 2008, que l’acheteur Moussa Bella accompagné par la Compagnie Républicaine de la Sécurité (CRS) est venu leur demander de quitter les lieux, que la famille s’est rendu compte de la vente. « Ils ont dit que je suis décédée et que je n’ai pas eu d’enfants avec mon mari paix à son âme pour pouvoir convaincre l’acheteur.
Je demande à la justice de penser, un peu à moi et à mes enfants » a indiqué la veuve Mariam Diallo. Elle a ajouté, qu’elle a eu 10 enfants dont cinq filles et cinq garçons, mais ceux-ci ne sont plus de ce monde. Elle a fait savoir qu’à la vente de la cour, ils n’ont rien su et rien reçu comme argent. Selon Kaboré Moussa l’un des organisateurs de la manifestation, cette manifestation est initiée pour réclamer justice, afin que réparation soit faite pour que la veuves et les orphelins de cette famille puissent regagner leur cour. «Lorsque nous avons su, nous avons saisi la justice pour le problème. Ils nous ont dit que la famille est en mise d’état et qu’elle doit patienter. A notre grande surprise un celibaterium s’est érigé dans la cour et jusqu’à présent il n’y a pas de suite. On n’a même écrit une lettre au président du Faso qui a répondu et a demandé à ce que la vente de la cour soit annulée » a fait savoir M. Kaboré.
Il a ajouté que M. Bella ne pense pas restituer la parcelle, étant donné, qu’il dit avoir aussi des relations. Quant à la question d’une résolution à l’amiable, il fait entendre que tout a été fait pour que l’acheteur se résigne, mais hélas.
Pour le cas des deux frères vendeurs, M. Moussa a fait savoir, qu’ils ont reconnu avoir vendu la cour pour la somme de 3 600 000 F et sont prêt aujourd’hui à répondre de leur acte. Selon l’un des héritiers, au moment des faits, les CRS sont arrivés et ont ramassé leurs bagages et jeté au milieu de la route. Ils étaient arrêtés sans savoir ou rentrer. « Sur le visage des mamans se lisait la stupéfaction et la désolation, parce qu’elles aussi ne savaient que faire. L’acheteur, nous fait entendre que dans ce pays le pauvre n’a pas de justice.
Effectivement nous avons marché en vain sans suite. Nous réclamons justice et si cela n’est pas, nous allons ressortir encore » a-t-il poursuivi. Pour la suite, les manifestants et le voisinage ont décidé de reprendre leur mouvement et avec plus de rigueur si toute fois la famille Compaoré ne rentrait pas en possession de leur cour dans les jours à venir 1

Par Ibrahima ZALLE
(stagiaire)
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