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Interdiction des sachets plastiques non biodégradables : des amazones de l’environnement sensibilisent à Bobo
Publié le vendredi 5 septembre 2014  |  Autre presse
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© Autre presse par DR
Le Collectif Femmes et Environnement(COFEN) a organisé à Bobo-Dioulasso, les 1er , 2 et 3 septembre 2014, des journées environnementales sous le thème « Femmes et environnement pour un développement durable »




Faire en sorte que les populations adhèrent massivement aux enjeux de la loi portant interdiction de production, d’importation, de commercialisation et de distribution des sachets ou emballages plastiques non biodégradables. C'est tout le sens des journées environnementales que le Collectif Femmes et Environnement (COFEN) a organisées à Bobo-Dioulasso, les 1er , 2 et 3 septembre 2014 sous le thème « Femmes et environnement pour un développement durable ».


Le Collectif Femmes et environnement (COFEN) est composé de 180 associations et groupements féminins issus des secteurs des 7 arrondissements de la ville de Bobo-Dioulasso. Depuis sa création en 1996, cette organisation, qui s’est donnée pour mission de promouvoir l’entraide, la solidarité et l’émancipation de ses membres, a placé au centre de ses objectifs la sensibilisation autour des questions de protection de l’environnement, d’assainissement et de reboisement.
Les 72 heures d’activités placées sous le thème « Femmes et environnement pour un développement durable » s’inscrivent dans le cadre de l’exécution de son plan d’action annuel. « La sensibilisation et la lutte contre les sachets plastiques inscrites, cette année, dans ces journées environnementales répondent à la volonté du collectif de faire sienne la volonté du gouvernement d’interdire la production, l’importation, la commercialisation et la distribution des sachets plastiques non biodégradables dans notre pays », a déclaré la présidente Sita Ouattara, députée à l’Assemblée nationale, qui a, par ailleurs, expliqué qu’en tant qu’actrice de développement, la société civile doit s’engager davantage dans la diffusion de cette loi qui proscrit l’utilisation des sachets plastiques.
C’est pourquoi en marge de ces activités, le COFEN a introduit une opération ramassage de sachets plastiques. Cette caravane, qui a réuni un millier de personnes le mardi 2 septembre 2014, a permis de débarrasser le stade Sangoulé Lamizana de ses ordures, sachets et emballages plastiques non biodégradables, véritables sources de dangers pour l’environnement.
Le mercredi 3 septembre, au cours de la cérémonie marquant la clôture, la présidente a appelé les membres du collectif et l’ensemble de la population de Sya « à débarrasser l’environnement des déchets plastiques non dégradables qui ont des conséquences néfastes sur l’homme, les espèces fauniques et floristiques ».
Aux femmes de Bobo-Dioulasso, sorties massivement ce jour-là, le collectif a essentiellement demandé de travailler dans la cellule familiale pour que les enfants aient des comportements écocitoyens. L’objectif principal, a dit la député Sita Ouattara, c’est d’amener cette frange jeune à une adhésion totale de cette loi du 20 mai 2014 qui entre en vigueur en janvier 2015.
Depuis plusieurs décennies, le Burkina est confronté à une pollution due aux sachets et emballages plastiques en raison de leur forte utilisation. Parmi les effets néfastes de cette dégradation de l’environnement, il y a l’obstruction des caniveaux pouvant entraîner des inondations favorisant des microbes pathogènes vecteurs de maladies infectieuses, la dégradation de la qualité de l’air, les maladies cardio-vasculaires liées à l’émission de polluants.
Le directeur général de la préservation de l’environnement et du développement durable (DGPEDD), qui a représenté le ministre en charge de l’environnement, président de la cérémonie, a salué et rendu un hommage vibrant à l’initiative du COFEN. Pour Paul Ouédraogo, le collectif répond ainsi favorablement à l’appel du gouvernement qui estime, a-t-il signalé, que les Burkinabè doivent être des acteurs du développement en s’engageant dans la lutte pour débarrasser le pays des Hommes intègres des sachets non biodégradables qui sont néfastes pour l’homme, les animaux et l’environnement.
La représentante du président de l’Assemblée nationale, patron des journées environnementales, a, pour sa part, exprimé la volonté du président Soungalo Apollinaire Ouattara d’accompagner le collectif dans ses actions et son engagement pour la lutte contre la dégradation de l’environnement. Toute chose qui facilite, selon elle, l’application de la loi interdisant les sachets non biodégradables.
Signalons que le COFEN a déjà, à son actif, réalisé un bosquet à Matourkou, village rattaché à l’arrondissement 6 de Bobo-Dioulasso. En termes d’acquis, on peut également citer la distribution de vivres aux familles en difficultés qu’il organise chaque année, l’alphabétisation permanente des membres, la lutte contre la carbonisation sauvage du bois, le ramassage des ordures ménagères dans les rues de la commune de Bobo-Dioulasso, l’établissement d’actes de naissance et de cartes ainsi que la promotion des activités génératrices de revenus dans les communes rurales de la province du Houet et les secteurs de la ville de Bobo-Dioulasso.

Alexis Omer
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