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Le PAREN dénonce la violente répression des manifestants à Djibo
Publié le vendredi 5 septembre 2014  |  L`Observateur Paalga
Le
© Autre presse par DR
Le président du Parti de la renaissance nationale (PAREN), Tahirou Barry




Dans la déclaration qui suit, le PA.RE.N déplore le délaissement de l’axe Djibo-Kongoussi qui dessert pourtant une région pastorale et minière. Il dénonce par ailleurs la «violente répression» des manifestants.

Depuis le lundi 1er septembre 2014, la ville de Djibo, dans la région du Sahel, est perturbée, dans une indifférence générale, par des manifestations de la population qui exige le bitumage de la route Djibo-Kongoussi. La situation s’est fortement dégradée en ce jour du jeudi 4 septembre tôt dans la matinée avec la dispersion violente des populations ayant barré les routes d’accès à la ville alors qu’elles n’attendaient que des informations rassurantes quant au démarrage du projet de bitumage. Cette répression s’est poursuivie dans la soirée et a fait plusieurs blessés graves parmi les manifestants.La dégradation de la situation dans la paisible ville de Djibo n’est que la conséquence d’une démission des pouvoirs publics face au calvaire vécu par les habitants depuis plusieurs années.

Comment peut-on concevoir que dans un pays proclamant sa quête de l’émergence en tout temps et en tout lieu, une province comme le Soum, qui constitue l’un des plus grands marchés à bétail de la sous-région, ne soit jusque-là reliée à la capitale par le bitume ? Depuis combien de temps le bitumage de l’axe Djibo-Kongoussi, long de seulement 96 km, a été annoncé, rappelé et chanté aux populations ? Tous ont encore en mémoire les propos du ministre en charge des Infrastructures, Jean Bertin Ouédraogo, le 26 janvier 2013 lors d’une tournée du Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, dans la région du Centre-Nord : «Le bitumage démarrera dans un bref délai».

Près de vingt mois après, le seul acte qui a été entendu est un rapport adopté en Conseil des ministres du 16 avril 2014 relatif au prêt de 23.9 milliards pour le financement du projet. Pendant ce temps, la province se meurt à petit feu. Plusieurs compagnies de transport public, en dehors d’un seul, ont décidé d’éviter simplement l’enfer de l’axe Djibo-Kongoussi en arrêtant leur desserte du chef-lieu du Soum malgré sa richesse pastorale et minière. Aujourd’hui, les populations à forte tradition agropastorale sont rongées par la misère et en ont assez de se battre contre la redoutable adversité de la nature du sahel. Après tant d’illusions savamment entretenues et de promesses jamais tenues, les populations ne croient plus en rien, s’installent dans le fatalisme et mènent des actions désespérées de revendications.

Au lieu de servir le gaz lacrymogène qui n’apportera pas l’émergence, le gouvernement doit plutôt écouter le cri d’alarme de la population et réaliser immédiatement les promesses tant attendues. Quand on veut organiser à tout prix un référendum coûtant des milliards pour assouvir les ambitions d’un homme, on ne doit plus invoquer la non-disponibilité de fonds pour sauver une population en détresse. De ce qui précède, le PAREN, tout en souhaitant un prompt rétablissement aux blessés, exige :

- l’arrêt immédiat de la répression violente des populations ;

- l’engagement d’un dialogue sincère avec les personnes-ressources de la région sur les modalités pratiques et immédiates du bitumage de l’axe Djibo-Kongoussi ;

Le PAREN demande à la population de rester mobilisée pour faire triompher ses droits au développement et au bien-être face à un régime aveuglé par son obsession à confisquer par tous les moyens le pouvoir. «Quoi qu’il arrive, la flamme de la résistance ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas» pour paraphraser De Gaulle.

Tahirou Barry

Président du PAREN
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L`Observateur Paalga N° 8221 du 27/9/2012

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