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Violentes manifestations des populations pour exiger le bitumage du tronçon Kongoussi-Djibo
Publié le vendredi 5 septembre 2014  |  Le Quotidien




Le domicile du président du Conseil régional incendié,j 48 manifestants interpellés.

Chaude journée hier, 4 septembre 2014, à Djibo, chef-lieu de la province du Soum. En effet, depuis le 1er septembre, des jeunes se sont constitués en mouvement dénommé M26 pour exiger le démarrage des travaux de bitumage de la route nationale n° 22, tronçon Kongoussi-Djibo. Pour se faire entendre, ils ont érigé des barricades à l’entrée de la ville de Djibo empêchant le passage de tout véhicule. Face à la situation, les autorités provinciales et régionales ont entamé des négociations. Lesquelles négociations ont été infructueuses et il a fallu que les forces de l’ordre interviennent pour disperser les manifestants. S’en est suivie une course poursuite et l’incendie de certains bâtiments de la ville, le 4 septembre 2014.

La ville de Djibo a vécu, hier 4 septembre 2014, une chaude journée, rythmée par une course poursuite entre manifestants et forces de l’ordre. Toutes les boutiques étaient fermées et les populations étaient obligées de se terrer chez elles.
Et pour cause ! Le samedi 30 août dernier, la Coordination provinciale des associations de jeunesse de Soum a organisé une marche pacifique au haut-commissariat du Soum pour exiger des autorités provinciales, le démarrage des travaux du bitumage du tronçon Kongoussi-Djibo, devenue impraticable du fait du mauvais état de la route. Suite à ce mouvement, soit le 1er septembre 2014, des jeunes, visiblement insatisfaits, se sont constitués en mouvement dénommé M26. Ils ont installé des barricades pour empêcher tout accès de la ville tant que les travaux du bitumage du tronçon n’auront pas démarré. Alors, ils installent leur « Place Tahrir » à l’entrée de la ville vers la maison de la femme.
Certains même y dormaient sur le lieu du blocus. Le 2 septembre 2014, une mission de la direction régionale des infrastructures du Sahel accompagné du haut-commissaire et des autorités provinciales s’est rendue sur les lieux, pour échanger avec les manifestants et les rassurer que l’entrepreneur est déjà positionné pour commencer les travaux. Le 3 septembre 2014, c’est autour du gouverneur de la région de venir rencontrer les manifestants pour les rassurer et demander la libération de la route. Cette rencontre entre le gouverneur de la région et les responsables des manifestants devraient se tenir au haut-commissariat du Soum parce que les conditions sécuritaires n’étaient pas totalement réunies pour que le gouverneur s’y rende sur les lieux de la manifestation. Les manifestants refusent que la rencontre se tienne au haut-commissariat. Du coup, les choses se compliquent. Face au refus des manifestants de venir au haut-commissariat, le gouverneur du Sahel, à travers des ondes des radios locales, s’est adressé aux manifestants et à toute la population de Djibo.

Mecontents de certains propos tenus par le gouverneur, les manifestants durcissent le mouvement. Le 4 septembre 2014, ils sont dans la ville pour exprimer leur colère. Ils incendient le domicile du président du Conseil régional du Sahel. Les locaux de la radio ayant passé le message du gouverneur sont visés par les manifestants. Heureusement, les forces de l’ordre ont pu encercler les lieux empêchant tout passage des manifestants. Les deux camps étaient alors au bord de l’affrontement. Chose qui n’a pu être évitée. Se sont suivies des courses-poursuites et les forces de l’ordre ont interpellé 48 manifestants qu’elles ont conduits au commissariat de police. Pour plus de détails sur ces manifestations, nous y reviendrons dans nos prochaines parutions 1



Par YIM
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