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Art et Culture

Burkina Faso : Thomas Sankara, l’espoir assassiné
Publié le vendredi 5 septembre 2014  |  TV5
Thomas
© Autre presse par DR
Thomas Sankara, ex-président du Burkina-Faso
ex-président du Burkina-Faso




Vingt-sept ans après sa mort, l’ancien président du Burkina Faso revient dans les consciences. Rencontre avec le cinéaste genevois Christophe Cupelin qui a consacré un beau documentaire, sur les écrans romands dès ce mercredi, à cet homme d’Etat africain différent, qu’on a cherché à effacer des mémoires.

Le Temps: D’où vient cet intérêt pour Thomas Sankara, une figure assez oubliée aujourd’hui?

Christophe Cupelin : De loin. J’ai découvert Thomas Sankara à 19 ans, quand je suis allé pour la première fois en Afrique comme volontaire d’une association d’aide au développement. C’était en 1985 et je ne savais presque rien du pays où j’allais atterrir. A peine arrivé, je vois une grande banderole annonçant «Bienvenue au Burkina Faso, tombeau de l’impérialisme!». Partout, des slogans invitaient la population à prendre son destin en main. Cela pouvait ressembler à une dictature, mais tous les Burkinabés que j’ai connus étaient vraiment poussés par un grand vent d’espoir et de changement: une révolution. Deux ans plus tard, je suis retourné à Ouagadougou pour le Fespaco, le festival de cinéma africain, et c’est là que j’ai vraiment découvert Sankara et sa manière de gouverner. Il était vraiment proche des gens, donnait l’exemple. Il savait être à la fois drôle et très sérieux, charismatique et sympathique. Il voyait des films et des spectacles et venait parler aux artistes après. Avant, le pays n’était encore qu’une petite ex-colonie française, la Haute-Volta, marquée par ce passé. Sankara a placé son pays dans le monde, a donné sa fierté à son peuple en montrant qu’on pouvait être Africain, sans ressources et exister quand même. C’est à ce moment que je suis vraiment tombé amoureux du personnage, loin de me douter qu’il serait assassiné quelques mois plus tard.
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