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Gouvernement burkinabè : la mère de toutes les rentrées
Publié le jeudi 4 septembre 2014  |  L`Observateur Paalga
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© Présidence par DR
Le Conseil des ministres ordinaire du mercredi 30 avril 2014, présidé par Blaise Compaoré, s’est tenu à Bagré, localité située à environ 230 kilomètres de Ouagadougou, dans la région du Centre-Est




Fin des vacances. Les membres de l’exécutif reprennent le chemin de leurs ministères respectifs. Et c’est reparti pour au moins onze mois de labeur continu. En tout cas pour ceux d’entre eux à qui Blaise Compaoré aura choisi de prêter longue vie à la table du conseil des ministres.

Aujourd’hui jeudi 4 septembre, jour de la rentrée gouvernementale, le rituel républicain sera respecté : tenue d’un conseil des ministres hautement médiatisé pour marquer le retour des grands commis de l’Etat. Une fois n’est pas coutume, cette année, c’est plutôt un jeudi (4 septembre 2014) que l’événement a lieu.

Sous les feux des projecteurs et comme d’habitude, chaque membre de l’exécutif évoquera comment il a meublé ses vacances et où il les a passées. D’aucuns diront : «J’étais dans mon champ au village». D’autres avanceront que les vacances n’ont pas été de tout repos compte tenu des défis urgents à relever en pareille période. Dans un cas comme dans l’autre, pourvu que ce break d’août leur ait permis tant soit peu de se requinquer et de recharger les accus afin d’affronter les dossiers laissés en suspens et ceux à venir.

S’il y a une rentrée gouvernementale qui aura été tant attendue par les Burkinabè, c’est bien celle d’aujourd’hui, considérée comme la mère de toutes les rentrées. C’est que dans l’histoire de la quatrième République, jamais une année n’a été aussi politique que 2014-2015. «2014, antichambre de la présidentielle 2015», écrivions-nous déjà dans une de nos précédentes éditions.

Pour autant, ni le pouvoir ni l’opposition n’auront ménagé leurs efforts, en attendant l’ouverture des hostilités, au propre comme au figuré : marche de l’opposition, rencontre des femmes du CDP, défilé des différentes tendances politiques devant les religieux et coutumiers, démissions de militants ont ponctué ce pluvieux mois d’août. C’est dire que l’on n’a pas assisté à une trêve.

Maintenant que le référendum n’est plus qu’une question d’échéance, tant Blaise Compaoré et ses hommes n’en démordent pas de leur affaire, la grande question qui est sur toutes les lèvres est : «quand est-ce qu’il va convoquer sa chose pour qu’on en finisse» ?

Car tant qu’à faire, mieux vaut nous libérer dès maintenant de ces lancinantes conjectures en effectuant le grand saut plutôt que de nous laisser mariner dans notre jus avec des déclarations du genre : «Ma décision n’est pas encore prise». Théoriquement, si on se réfère aux textes de la CEDEAO, le chef de l’Etat a jusqu’au mois de mai 2015 pour faire sauter le verrou constitutionnel.

Car selon le protocole de cette institution communautaire en matière de gouvernance politique, toute modification constitutionnelle est interdite au cours des six derniers mois qui précèdent une présidentielle.

Mais sur le plan pratique si tout laisse penser que le référendum interviendra entre janvier et février 2015, l’annonce de celui-ci, elle, interviendra beaucoup plus tôt. Car il faut non seulement donner du temps à la CENI pour les préparatifs mais surtout se donner du temps pour gérer toute forme de protestation.

Et tout le banc et l’arrière-banc de la galaxie Compaoré seront appelés chacun à jouer sa partition : au Front Républicain et à la FEDAP/BC de croiser le fer avec l’opposition en multipliant les marches et les contre-marches ; aux opérateurs économiques proches du pouvoir de casser la tirelire pour que suive le nerf de la guerre ; aux membres de gouvernement de parcourir chacun, par monts et par vaux, son fief pour propager l’évangile de la révision constitutionnelle.

Et s’il y a un homme qui va enfin sortir de l’officine dans laquelle il s’était retirer pour mieux concocter la stratégie politico-juridique, c’est bien Bongnessan Arsène Yé. «Ministre de l’article 37, voici venue ton heure», lui dira-t-on.

Et même le principal concerné, Blaise Compaoré, qui avait suspendu ses tournées en province, reprendra de plus belle son bâton de pèlerin pour goûter de nouveau aux délices des bains de foule. Pourvu que tout ce boucan politique à venir ne se fasse pas au détriment de certaines urgences économiques, sociales, éducatives ou sanitaires.



Issa K. Barry
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L`Observateur Paalga N° 8221 du 27/9/2012

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