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Agressions des membres du collectif anti-référendum: « Si on nous attaque, nous allons répondre », Hervé Ouattara
Publié le jeudi 4 septembre 2014  |  Le Quotidien
Lutte
© aOuaga.com par Séni Dabo
Lutte contre le référendum : le CAR se dit menacé
Mercredi 3 septembre 2014. Ouagadougou. Les responsables du Collectif anti-référendum (CAR) au Faso ont animé une conférence de presse pour faire part des menaces, des intimidations et d`agressions dont sont victimes certains de leurs militants dans la capitale. Photo : Hervé Ouattara, président du CAR




Suite aux agressions de certains membres du Collectif anti-référendum (CAR), les responsables du CAR ont rencontré les hommes de médias, le mercredi 3 septembre 2014, en vue de les tenir informés sur la situation qui prévaut actuellement dans ce mouvement. Ils accusent des jeunes du CDP d’être les auteurs de ces agressions.

La loi du talion. C’est ce que le Collectif anti-référendum (CAR) compte appliquer, si toutefois ses membres sont toujours agressés. C’est ce qui est ressorti de la rencontre des hommes de médias avec les responsables du CAR, le mercredi 3 septembre 2014, au Centre national de presse Norbert Zongo. Selon le président dudit CAR, Hervé Ouattara, les membres de son mouvement font l’objet de menaces, d’intimidation et d’agression. Ces menaces, a-t-il précisé, ont été orchestrées par certains membres du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), comme « pour confirmer la notion d’homme fort au Burkina ». Ainsi, a-t-il dit, les membres du CAR ne vont pas croiser les bras et attendre qu’on les extermine. Mieux, « si on nous attaque, nous allons répondre. On ne veut pas mourir comme certains, on veut mourir les armes dans les mains. Nous voulons qu’après notre mort, nos enfants soient fiers de nous, parce qu’on n’a pas baissé les bras», ont-ils dit tout en précisant qu’ils ne sont pas des délinquants.

Il y a trop d’impunités

« C’est parce qu’on a constaté qu’au Burkina Faso, il y a trop d’impunités qu’on va agir autrement », a-t-il prévenu. Revenant à l’agression qui a suscité la colère des membres du CAR, Hervé Ouattara a affirmé que cela a été orchestré à l’endroit de Raouph Bayiré, responsable du CAR de l’arrondissement 11, le 1er septembre 2014. Selon ses propos, c’est suite au refus de ce dernier de démissionner du CAR pour adhérer au Mouvement pour la paix et la cohésion sociale qu’il a été agressé au secteur 51, au terminus du bus à quelques 100 m de la station SOGELB, par Dieudonné Soubeiga. Il a expliqué que ce dernier avait, bien avant l’agression, rencontré les membres du collectif dudit arrondissement, le 31 juillet 2014, et leur avait demandés de démissionner du CAR pour le rejoindre dans son mouvement, pour dire « oui », au référendum. « Il a fait savoir qu’il a déjà rencontré le maire Ousmane Ouédraogo de l’arrondissement 11 qui prend l’engagement d’être le parrain national, le maire de l’arrondissement 5 et 12, son cousin Gaston Soubeiga, ancien président de la FEDAP/BC et François Compaoré par l’intermédiaire de son directeur de cabinet », foi du président du CAR.

Faire démissionner
les membres du CAR

Tout en précisant qu’aux dires de Dieudonné Soubeiga, ces rencontres ont été fructueuses et qu’ils lui ont promis de les accompagner financièrement et matériellement en vue de faire démissionner les membres du collectif dans les autres arrondissements de Ouagadougou et à l’intérieur du pays. Donc, c’est suite au refus de Raouph Bayiré de démissionner du collectif pour rejoindre son camp que Dieudonné Soubeiga l’a agressé physiquement. Après l’agression, la victime a porté plainte contre son agresseur à la gendarmerie de Ouaga 2000. Il est à noter que d’autres membres du CAR font l’objet de menaces par certains individus qui utilisent des numéros masqués pour les intimider. Le président du CAR, Hervé Ouattara, a, pour finir, laissé entendre que la lutte que mène le collectif vise, entre autres, à restaurer au Burkina Faso l’Etat de droit, les libertés fondamentales et la légalité constitutionnelle consacrée par la Constitution. Il exige aussi le maintien et le respect de l’article 37 de la Constitution 1

Par Franceline KABRE
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