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Football Burkinabè: quelle thérapie pour les petites catégories?
Publié le mercredi 3 septembre 2014  |  FasoZine




Alors que les Etalons A se préparent pour les éliminatoires de la CAN Maroc 2015 qui débutent le premier week-end de septembre prochain, la relève du football burkinabè semble mal assurée avec les éliminations des cadets et juniors des compétitions continentales de 2015. Pour la deuxième fois consécutive, ces deux catégories ne participeront pas à des phases finales de CAN. Ce qui se produit rarement surtout pour les cadets.

Depuis quinze ans, c’est la première fois que les cadets et les juniors sont absents, deux fois de suite aux phases finales des compétitions africaines des jeunes. En effet, notre football était réputé comme étant l’un des meilleurs du continent dans les petites catégories. Chez les cadets les Etalons ont été régulièrement présents depuis leur première participation à la CAN en 1999 en Guinée où ils ont obtenu la médaille d’argent (2e place). En 2011, ils ont remporté le premier trophée continental en football pour le Burkina en 2011.

Après ce sacre, il y a comme un vide puisque les catégories des jeunes ne font plus trembler leurs adversaires. Comment expliquer ces contre-performances chez les jeunes qui sont censés assurer la relève ? Ce sont ces cadets et juniors qui, en principe, devront évoluer en équipe A qui regorge d’ailleurs de titulaires passés par là. On a l’impression que les dirigeants mettent beaucoup plus de moyens, de sérieux, de rigueur, accordent plus d’attention à l’équipe A et se contentent du peu lorsqu’il s’agit des plus jeunes. Pour preuve, les phases éliminatoires de la CAN Maroc 2015 démarrent le premier week-end de septembre 2014 et depuis quelques mois, les grands moyens sont déployés.

Nous savons qu’il le faut parce que les Etalons doivent se battre pour être de ce rendez-vous afin de défendre leur rang de vice-champions d’Afrique et même faire mieux. Mais il ne faudrait pas pour autant faire la part belle à cette catégorie parce que le football, tout comme les autres disciplines sportives, se construisent dans le temps, donc à la base. Il ne s’agit pas de revenir sur des détails connus de tous mais d’interpeller les premiers responsables sur la nécessité de revoir la feuille de route dans les catégories de jeunes. A l’analyse, nous avons l’impression que quelque chose ne fonctionne pas bien.

Que ce soit au niveau des dirigeants, la direction technique nationale, les encadreurs, il est temps de tirer la sonnette d’alarme pour refonder le développement du football burkinabè. Ne nous faisons pas d’illusion avec les résultats de la CAN 2013 au point de croire que cela peut se répéter à tout moment en dormant sur nos lauriers.
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