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Les Cascades : la région du Burkina au taux élevé d’albinisme
Publié le mercredi 3 septembre 2014  |  RTB




« Nous sommes très marginalisés. Franchement nous sommes exclus de beaucoup de domaines de la société » s’indigne Karim KARAMA, président de la section de Banfora de l’Association burkinabè pour l’intégration des personnes albinos (ABIPA).

Agé d’une quarantaine d’années et albinos de son état, Karama fait partie des 200 albinos (souffrant d’albinisme) vivant dans la région des Cascades, située à l’ouest du Burkina, selon les statistiques de l’ABIPA. Il y a environ 500 albinos au Burkina.

L’albinisme, maladie génétique, se caractérise par la blancheur de la peau à cause de l’absence de la mélanine, explique le docteur Gaspard N’Gartona en poste au Centre hospitalier régional de Banfora. « Ce qui ne fait pas de l’albinos un être différent des autres », tient-il à préciser face à la discrimination dont sont victimes les albinos.

La plupart des albinos vivant en Afrique, sont marginalisés, ostracisés parfois même assassinés pour des fins rituelles. Au Burkina, ils sont surtout sont confrontés à des difficultés d’insertion.

Abdoul Karim Siri, élève en 3ème dans un lycée de Banfora se dit victime quelquefois des railleries de ses camarades de classe. « Certains d’entre eux se moquent de ma peau, d’autres se méfient de moi » soupire-t-il. En plus de cela, Abdoul Karim est confronté à des problèmes de vue comme la plupart des albinos.

« Pour bien voir le tableau en classe, j’ai du demandé au professeur de me placer au premier rang. Ce qui du reste a été fait mais j’ai toujours du mal à voir » témoigne le jeune homme.

La baisse de la vue et le cancer de la peau, sont les principaux problèmes de santé auxquels sont confrontées les personnes atteintes d’albinisme. « 9 personnes albinos sont décédées entre 2006 et 2013 pour cause de cancer de la peau. En 2014, 3 décès sont déjà enregistrés » confie le président de l’ABIPA.

« Il ne se passe pas un an sans qu’une personne albinos ne décède de cancer de la peau » renchérit Fabéré SANON pour qui le dépistage précoce est un moyen de prévention.

Pour améliorer les conditions de vie des albinos, l’ABIPA dit plaider auprès du ministère de la Santé du Burkina pour l’établissement d’un partenariat pour la prise en charge sanitaire des personnes albinos.

Une action similaire est en cours auprès du ministère de l’Education nationale pour l’amélioration des conditions d’examen des candidats albinos au Certificat d’étude primaire à cause de leur déficience visuelle.

Des défis à relever pour l’Association burkinabè des personnes albinos pour l’insertion sociale de ses membres, que leur président dans les Cascades, dit être « fiers de leur statut ».

Simplice BARO/RTB2 Cascades
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