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CNSS : un climat… d’insécurité sociale
Publié le mercredi 3 septembre 2014  |  L`Observateur Paalga
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© Autre presse par DR
CNSS : un climat… d`insécurité sociale




Mal gouvernance, gestion chaotique du personnel, absence de plans de carrière, recrutements pipés, favoritisme, climat malsain… sont, entre autres, les griefs faits par la coordination des délégués du personnel de la Caisse nationale de sécurité sociale à la direction générale de cette institution. Les délégués syndicaux et du personnel ont organisé hier mardi 2 septembre 2014 une conférence de presse à la Bourse du travail pour, ont-ils dit, respecter le parallélisme des formes en répondant aux allégations de la direction générale parues dans une interview publiée le 17 août 2014.

Selon le principal animateur de la conférence de presse, Ephrem Justin Kiénou, cette conférence de presse est une réponse à la sortie médiatique de la Direction générale de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) du 27 août dernier. En effet, la Direction générale a procédé à une vaste campagne de promotion de l’assurance volontaire en 2012. Elle aurait lié les performances de l’institution à la promotion de l’assurance volontaire alors qu’aucun chiffre n’étaye cela. Seuls les dépenses promotionnelles, les recettes engrangées, la rentabilité et le taux d’assurés volontaires par rapport à la population cible permettent d’apprécier objectivement le succès de l’opération. Pour le délégué syndical Léopold Toé, sur 45 000 assurés volontaires potentiels, moins de 5 000 ont souscrit à cette campagne.

Des recrutements pipés

Toujours les conférenciers, l’organisation des recrutements à la Caisse nationale de sécurité sociale n’est pas des plus transparentes. Un contrat avait été passé entre l’ancien directeur général et un cabinet privé pour le recrutement d’agents. La coordination, à l’arrivée de l’actuelle directrice générale avait demandé purement et simplement la résiliation de ce contrat au profit de l’ANPE qui garantit, à leurs yeux, plus de transparence, de chances et d’équité à tous les candidats. Mais la nouvelle équipe dirigeante, pour les convaincre, a dépêché une équipe de délégués syndicaux et du personnel qui a fait trois semaines dans ce cabinet pour mieux comprendre le fonctionnement et l’organisation des recrutements.

Après leur immersion dans ce cabinet privé, leur méfiance à l’égard de ce prestataire n’a fait que se renforcer. En effet, des pratiques pas catholiques y sont légon. Pour preuve, un avis de recrutement a été publié dans la presse et, curieusement, dans la même matinée dès 8 heures, ledit cabinet ne réceptionnait plus de dossiers de candidature. Malgré tout, et à la surprise générale, la Direction générale aurait passé de nouveaux contrats avec le même cabinet. Devant cet entêtement des premiers responsables, les délégués syndicaux déclarent avoir pris leurs responsabilités en ne participant pas à la surveillance des recrutements.

Du favoritisme

Pour la coordination, le favoritisme a été érigé en règle de gouvernance. Ils dénoncent, entre autres, ce qu’ils ont qualifié de générosité débordante de la Direction générale qui s’est traduite par l’octroi complaisant de 9 millions de FCFA à un administrateur pour ses soins, une somme puisée dans le fonds d’action sociale et sanitaire, alors que trois principes gouvernent la gestion de ce fonds, à savoir l’urgence du besoin, le degré de vulnérabilité du demandeur et la permanence de l’allocation budgétaire.

Paradoxalement, pour ce cas précis le compte a été vidé au profit d’un seul individu. En outre, le prêt de 5 milliards de FCFA irrégulièrement consenti par la CNSS à la SOBCA et unanimement dénoncé par les agents continue de faire jaser. Selon les délégués, en dépit des injonctions des autorités de tutelle, il n’y a aucune certitude aujourd’hui que les fonds en question ont été rapatriés dans les comptes de la CNSS.

Dans les jours à venir, s’il n’y a pas d’évolution, selon Ephrem Kiénou, coordonnateur du collège de délégués du personnel, les agents entreprendront un débrayage actif.

Jean Stéphane Ouédraogo
& Théodore Zoubga (Stagiaire)
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