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Cancer du col de l’utérus: la cryothérapie, une alternative
Publié le mercredi 3 septembre 2014  |  Sidwaya




L’ONG Jhpiégo a organisé un atelier le lundi 1er septembre 2014 à Ouagadougou pour partager les résultats de son intervention dans la prévention et le traitement du cancer de col de l’utérus. Une expérience du projet «Cervical cancer prevention» (CECAP), à développer pour prévenir la maladie.

Au Burkina Faso, chaque année 838 femmes sur 1, 230 diagnostiquées, positives au cancer du col de l’utérus, en meurent. La pathologie occupe le premier rang des cas de cancers, avec 24,8%, et de mortalité due aux cancers avec 23,2% chez les femmes adultes.
Avec ces chiffres, le mal est devenu un problème de santé publique au Burkina et l’ONG Jhpiégo intervenant dans la santé maternelle et infantile ne compte pas rester en marge de la lutte. C’est pourquoi elle a initié en 2010, un projet dénommé CECAP, «Cervical cancer prevention» pour soutenir le ministère de la santé. Les résultats de cette lutte ont été présentés le lundi 1er septembre 2O14, à 0uagadougou au cours d’un atelier. Une prévention basée sur la cryothérapie. En présentant le projet, Dr Linda Traoré, a indiqué qu’il s’agissait de trouver des solutions appropriées à coût abordable pour réduire la morbidité et la mortalité dues au cancer du col de l’utérus. Selon le directeur de Jhpiégo pour le Burkina Dr Stanislas Nebié, la stratégie initiale consistait en une visite unique des femmes pour le dépistage suivi immédiatement de cryothérapie pour celles qui sont éligibles (celles qui sont au stade de lésions pré cancéreuses). Ce à travers une inspection visuelle du col de l’utérus à l’aide de l’acide acétique (vinaigre) chez les femmes de 25 à 50 ans. «Les lésions qui ne sont pas encore cancéreuses peuvent faire l’objet d’une cryothérapie, c'est-à-dire la prise en charge par le froid», a confié Dr Nebié, qui réduit l’évolution vers un cancer des lésions. Ainsi, avec cette méthode, la femme ne développe plus de cancer si elle est prise en charge précocement. En plus de la cryothérapie, le projet a mis en place plusieurs autres stratégies parmi lesquels le plaidoyer, la formation des prosateurs, l’équipement des structures, l’offre des services et des suivi- évaluations. Ainsi dans les 9 Centres hospitaliers régionaux (CHR), de 2010 à 2013, sur 1960 femmes dépistées à l’IVA, on dénombre 83 cas positifs et 22 cas suspects. Aussi, 3 ont étés référées pour lésions larges et 64 clientes éligibles ont bénéficié d’une cryothérapie.

Une expérience prometteuse

Aux dires de Dr Traoré, s’agissant des patientes des Centres hospitaliers universitaires Yalgado Ouédraogo et Sanou Sourou (CHUYA et CHSS), sur 12 139 femmes dépistées à l’IVA, 1069 ont été révélées positives soit 8,8%, avec 141 cas suspects, et 203 cas référés pour lésions larges. Au cours de cette période et dans les mêmes centres, 580 clientes ont bénéficié à la fois de IVA et d’une Cryothérapie le même jour. 755 clientes éligibles ont bénéficié également d’une cryothérapie. De l’avis de Dr Nébié, suite au succès de cette intervention, le projet s’est étendu à l’ensemble des hôpitaux nationaux et régionaux et dans des CMA de Ouagadougou. Toutefois, sur le terrain après dix années d’expérience il était temps pour les initiateurs de la partager avec l’ensemble des acteurs pour une plus large application. Le ministère de la sante à travers son secrétaire général Amédée Pierre Guigimdé s’est s’engagé à jouer sa partition pour capitaliser tous ces acquis, mais aussi pallier les insuffisances et défis en vue d’un passage à une l’échelle plus grande conformément au plan stratégique de lutte contre les cancers au Burkina Faso.
Cet atelier se tient à un moment où la maladie à virus Ebola sévit dans la sous-région Ouest africaine. L’épidémie mobilise l’ensemble des systèmes de santé et tous les acteurs. «Mais ces maladies ne doivent pas nous faire oublier que les maladies non transmissibles en général, et les cancers en particulier sont également présentes voire gagnent de plus en plus en ampleur sur le plan de la morbidité comme celui de la mortalité», a dit le SG. Il a en outre rappelé que le Burkina Faso a souscrit aux engagements internationaux visant à inclure les cancers sur la liste des maladies prioritaires dans le contexte de la Surveillance Intégrée des Maladies et la Riposte (SIMR). Cet engagement s’est traduit par la mise en place d’un plan stratégique de lutte contre les cancers pour la période 2013-2017. Il s’agit d’un plan du ministère de la santé basé sur la prévention, le dépistage, le diagnostic précoce, le traitement et les soins palliatifs. Pour le SG, c’est pratiquement le seul cancer que l’on peut prévenir à 100%. C’est pourquoi à son sens, le présent atelier de partage des résultats et des expériences de la prévention du cancer du col au Burkina Faso revêt une importance capitale pour le ministère de la santé. Toutefois, sur le terrain, les difficultés ne manquent pas. De celles-ci, le dépistage des lésions cancéreuses avancées. Ce qui a nécessité l’utilisation de la technique de la «résection à l’anse diathermique». Aussi, la maintenance des appareils de cryothérapie se posait avec acuité. «Mais maintenant, les initiateurs ont fait recours à un technicien de la société de fabrication «MedGyn» des USA pour assurer une formation adéquate aux techniciens bio médicaux de nos structures hospitalières», a rassuré Dr Nébié.
Le projet CECAP a vu le jour en janvier 2010 avec Jhpiégo. Il a été mis en œuvre en partenariat avec le ministère de la santé, la société des gynécologues et obstétriciens du Burkina (SOGOB), la société des gynécologues et obstétriciens du Canada (SOGOC), la Fondation SEMAFO et financé par la Fondation IZUMI.

Mariam OUEDRAOGO
mesmira14@gmail.com
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