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Le Burkina se prépare à aborder l’ère « sans sachet plastique » en janvier 2015

Publié le lundi 1 septembre 2014 | Agence de Presse Africaine

© Autre presse par DR
Janvier 2015 : date d’entrée en vigueur de l’interdiction d’importer et de commercialiser les sachets plastiques au Burkina.

Ouagadougou (Burkina) - Le Burkina Faso se prépare à entrer dans l’ère « sans sachet plastique » en janvier 2015, date à compter de laquelle l’importation, la vente et la distribution des emballages plastiques non biodégradables seront interdites dans le pays.

En prélude à cette échéance, le ministère de l'Environnement et du Développement durable a lancé, le 14 août dernier à Koudougou (capitale de la région du Centre-est), l'opération d'achat des déchets plastiques.

Cette opération s'est répétée dans d'autres régions du pays, avec à la clé, une adhésion parfaite des populations.

En effet, le gouvernement burkinabè a mis en place un projet de trois ans consistant à organiser les populations dans les régions pour la collecte, le stockage et le recyclage des sachets plastiques.

Aussi, le gouvernement a autorisé l'importation des emballages biodégradables, seul moyen plausible de reconversion des commerçants de sachets plastiques.

C'est le 20 mai 2014 que l'Assemblée nationale du Burkina Faso a voté, à l'unanimité des 107 votants, la loi (n°2014-017/AN) portant interdiction de l'importation, de la commercialisation et de la distribution des emballages et sachets plastiques non biodégradables au Burkina Faso.

Les méfaits dus à l'utilisation des sachets plastiques ont depuis longtemps, conduit les autorités burkinabè en charge de l'environnement à initier des actions ponctuelles.

Il s'agit de sensibilisation, d'information, de rachat de déchets plastiques, ainsi que des campagnes «zéro plastique».

Malgré tous ces efforts, rien ne semblait arrêter l'évolution du péril plastique au Burkina. C'est à juste titre que la récente mesure est accueillie avec soulagement dans certains milieux.

Cependant, dans certains milieux, la nouvelle loi interdisant les sachets plastiques suscite réserves et inquiétudes.

Ces inquiétudes et ces doutes sont d'autant plus compréhensibles qu'à environ quatre mois de l'entrée en vigueur de la loi, aucune solution de remplacement n'est encore vulgarisée, les sachets biodégradables étant méconnus de la grande majorité des populations burkinabè.

ALK/od/APA