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Une lettre pour Laye : "une taupe" nommée Mohamed Traoré
Publié le dimanche 31 aout 2014  |  L`Observateur Paalga
MPP
© aOuaga.com par Séni Dabo
MPP : plus de 200 militants retournent au CDP
Mardi 26 août 2014. Ouagadougou. RAN hôtel Somkièta. Des militants du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP, opposition), au nombre de 220, ont animé une conférence de presse pour annoncer leur démission de ce parti et leur intention de retourner à leur parti d`origine, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, parti au pouvoir). Photo : Mohammed Traoré, porte-parole des démissionnaires




II est des signes qui ne trompent pas. Depuis l’entame de la campagne agricole jusqu’à ce mois d’août à l’agonie, à Zorgho, la capitale du Ganzourgou, les coassements des crapauds dominent les ondes des radios.
Les cris de ces batraciens ne sont pas, il faut le savoir, sans augurer une bonne pluviométrie. En tout cas des échos favorables me parviennent de la Kompienga où le barrage peine à contenir les eaux, qui affluent de mille lieues ; ou encore du Bazèga, où le maïs commence à porter, et les arachides fraîches, à envahir les marchés. Bref, inutile de t’en dire davantage, cher cousin, car les relevés pluviométriques de la semaine du jeudi 21 au mercredi 27 août parlent d’eux-mêmes : Dori : 51,5 mm ; Ouahigouya : 35,0 mm ; Ouagadougou-aéro : 26,6 mm ; Dédougou : 29,9 mm ; Fada N’Gourma : 61,6 mm ; Bobo-Dioulasso : 96,1 mm ; Boromo : 25,5 mm ; Pô : 81,1 mm ; Gaoua : 82,4 mm ; Bogandé : 3,9 mm.
C’est vrai, cher Wambi, de report en report, il y a lieu de se demander maintenant quand ton oncle Sâabyamba tiendra enfin sa promesse de faire une visite au village. Car retenu encore ce week-end dans la capitale pour la raison que tu sais déjà. Oui, la faucheuse vient encore de s’inviter dans la cité, terrassant l’un des derniers baobabs du monde musical.
Il n’en est pas jusqu’à Abidjan en Eburnie où les taximen ne sont pas affligés à l’annonce de la triste nouvelle. Traoré Amadou Balaké, hélas, vient lui aussi de s’éteindre dans la journée du mercredi 27 août 2014, vaincu par le mal qui le rongeait depuis ces dernières années.
70 ans (puisque né en 1944), c’est beaucoup et peu pour ce précurseur dont la voix a toujours porté au-delà des frontières continentales. Certainement, m’en voudras-tu de ne
pouvoir revenir sur sa longue et riche carrière, mais veuille retenir qu’au soir de sa vie, Papy s’était refait une nouvelle jeunesse qui l’autorisait à ambiancer les mélomanes jusqu’à son dernier souffle. Les inconditionnels du Boulgou Bar, du Pelican ou encore du Sport Bar t’en diront davantage. En attendant, au moment même où je couchais ces lignes, une source proche de la famille des artistes du Faso m’apprenait la tenue d’une veillée ce samedi 30 août à partir de 20h 30 au CENASA avant son inhumation le dimanche 31 août ici même sur les rives du Kadiogo. Au fait, combien sont-elles, ces bibliothèques musicales ayant déjà brûlé dans notre univers culturel ? Retiens tes larmes, car la liste est longue. L’on ne peut, en effet, passer sous silence le retour dans le royaume du silence de :

Samboué Jean Bernard le 26 mars 1998 ;

Sandwidi Boanga Pierre en mars 1998 ;

Tidiane Coulibaly le 15 mars 2005 ;

Francis Médah le 23 mars 2005 ;

Maurice Simporé le 11 janvier 2008 ;

Georges Ouédraogo le 02 février 2012 ;

Thomas Tiendrébéogo le 03 mars 2012 ;

Jean Claude Bamogo le 14 avril 2013.

Tous partis, certes, mais toujours présents dans nos mémoires grâce à la riche production musicale inépuisable qu’ils nous ont léguée. Daigne donc porter la triste nouvelle partout où besoin sera et que le tam-tam ancestral résonne jusqu’aux confins de la savane.
Cette page triste tournée, cher Wambi, dis-moi maintenant si ton oncle Tiraogo est enfin de retour au village, qu’il a quitté pour la capitale deux jours avant la démonstration de force de l’Opposition politique burkinabè le samedi 23 août. Notre «saint Thomas» des cabarets ne vendait pas, en effet, cher la peau des troupes de Zeph. Il est donc venu, il a vu et il a cru, se demandant même sans cesse si cette armée de militants ne venait pas d’un autre monde.
Tu en auras certainement plein les oreilles quand il se sera remis de sa fatigue et de ses émotions. Mais quid de cet arracheur de micro qui s’était invité à la tribune alors que le chef de file de l’Opposition haranguait la foule d’opposants ?
Aux dernières nouvelles, à l’issue de son audition à la police, le sieur Adama Songnaaba, puisque c’est de lui qu’il s’agit, aurait été déféré à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO). Mais cette question demeure, cher Wambi : Que se serait-il passé ce 23 août-là si jamais l’invité surprise avait pu livrer son message ?
Cher cousin, le dernier mot est loin d’être dit sur cette affaire dite de trafic de bébés qui secoue depuis peu la sous-région ouest-africaine, du Nigeria au pays dit des hommes intègres, en passant par le Bénin et le Niger. L’événement, ce n’est plus l’arrestation, la main dans le berceau, de notre compatriote Safia Coulibaly (directrice du matériel à l’Assemblée nationale) à Cotonou, mais la mise au frais du ministre d’Etat chargé de l’Agriculture du Niger et, surtout, la levée de l’immunité parlementaire, avant inculpation, du président de l’Assemblée nationale, Hama Hamadou, qu’on ne présente plus, tous deux suspectés d’être impliqués dans cette sombre affaire. Sitôt l’issue du vote de la levée de son immunité connue, l’honorable Hama Hamadou s’est évanoui dans la nature pour réapparaître au Burkina voisin.
Pourquoi et comment a-t-il pris la poudre d’escampette ? Est-il seulement venu demander asile
aux autorités burkinabè ou est-il en transit ? Mystère et boule de gomme. Mais comme dans le pays de la savane tout finit par se savoir, cher Wambi, on me dit qu’à une date récente Hama
Hamadou a séjourné dans notre capitale. En tous cas, la rumeur ne cesse d'annoncer le ralliement de Hama Hamadou au locataire du palais de Kosyam. Ce qui fait dire à nombre d’observateurs qu’il servirait de monnaie de change, et pour cause.
En attendant Ouaga jase, et Tipoko l’Intrigante est tout ouïe.

■ Depuis le départ de Roch Marc Christian Kaboré et Cie du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), au sein du parti au pouvoir on se méfie les uns des autres, surtout de toute personne réputée proche d’un des illustres démissionnaires. Mais cette atmosphère de méfiance semble se dissiper petit à petit au CDP pour gagner maintenant le camp du MPP. La preuve a été donnée il y a quelques jours avec la démission de Mohamed Traoré et de certains de ses camarades réels ou fictifs. A entendre le parti du Soleil Levant, le nommé Mohamed était suspecté de traîtrise et surveillé comme de l’huile sur le feu. Du coup sa démission est comme un ‘’non-événement’’, voire un ‘’bon débarras’’. Si le jeune Traoré est considéré comme un poids mort au MPP, des informations font état de ce que des ‘’poids lourds’’ auraient rendu le tablier pour retourner au bercail, c’est-à-dire au CDP. Le secrétaire exécutif national du parti au pouvoir, Assimi Kouanda, aurait en effet reçu plusieurs lettres d’excuses de militants MPP, dont certains seraient de gros calibres, qui souhaitent revenir
dans les rangs. En temps opportun la liste sera rendue publique. Si toutes ces informations se confirment, la suspicion va désormais s’installer au sein de la formation politique de l’ex-président de l’Assemblée nationale. Et c’est désormais Assimi et ses camarades qui boiront du petit lait. Affaire à suivre.

■ Face aux multiples maux qui la rongent, aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur, les jours de la panafricaine des Eaux, entendez Eau et Assainissement en Afrique (EAA), semblent aujourd’hui comptés. Quand ce ne sont pas les travailleurs qui réclament le scalp du secrétaire exécutif, Idrissa Doukouré, c’est ce dernier ou encore les banques de la place qui réclament leur dû alors que les caisses de l’agence sont désespérément vides ; les arriérés de salaires, inestimables, n’arrangent rien et les audits commandités ont juste permis de constater qu’un des informaticiens s’est volatilisé. Si le mandat d’arrêt lancé à son encontre
n’a pas encore porté fruit, l’on peut se demander si l’oiseau recherché n’en sait pas trop sur cette affaire de milliards partis en fumée.

■ Les journalistes qui étaient à Angoulême dans le cadre de la 7e édition du Festival du film francophone de cette ville n’oublieront pas de sitôt ce voyage. En effet, alors que la manifestation s’ouvrait officiellement le 22 août, ce n’est que le lendemain qu’ils parviendront dans cette ville du Sud-Est français. La raison, un long détour par la Turquie, un transit de 5h à l’aéroport, une arrivée à Charles de Gaulle alors que le dernier TGV venait de quitter la gare, une nuit à Première Classe Hôtels pendant que le festival s’ouvrait ; heureusement, ils ne ratèrent pas la Nuit dédiée au Burkina le 24. Mais que de questions continuent de trotter dans la tête de certains d’entre eux quant à l’organisation même de cette mission pourtant prévue de longue date, auxquelles des réponses appropriées doivent être données pour
aider à lever le doute.

■ C'est le rappel des troupes ce samedi 30 août dans la commune de Siglé : en effet, l'Association pour le développement économique, social et culturel de ladite commune (ADS) y convie les fils et filles de la localité à la Maison des jeunes et de la culture pour son assem-
blée générale statutaire. A l'ordre du jour, rapport moral et financier de l'exercice 2013-2014, information sur la vie de la commune et résultats des examens scolaires 2014.

■ Une messe d'action de grâce ! C'est ainsi que B. Jean Louis Somda compte traduire sa gratitude au directeur de publication de L'Observateur Paalga le samedi 30 août 2014 dans la commune rurale de Koper à partir de 9h. M. Somda est l'un des lauréats de la première édition du prix Roman Paalga, initiée à l'occasion du 35e anniversaire du journal en 2010. Ce prix lui a valu l'édition de son roman «Souvenir d'un petit campagnard».

■ Après des rencontres des forces vives au niveau de la région du Centre-Nord, le comité régional d'organisation du 55e anniversaire de l'indépendance de notre pays, qu'abritera Kaya le 11 décembre 2015 , rencontrera les ressortissants de celle-ci vivant dans l'Ouest ce samedi à partir de 14h. Ce sera au palais de la culture de Bobo-Dioulasso, sous la direc-
tion du gouverneur Mariam Diallo.

■ Une soirée de panique aux alentours de la prison civile de Tenkodogo. En effet, des tirs de balles ont retenti aux environs de 15heures ce 28 août 2013. Il s’agissait d’une tentative d’évasion de détenus de la maison d’arrêt et de correction de Tenkodogo. 21 détenus ont tenté une évasion massive. Il s’agit selon nos sources d’une évasion savamment préparée. Selon le directeur de la maison d’arrêt de Tenkodogo, Hamed Traoré, ces prisonniers ont profité de la relève entre l’équipe de garde de sécurité pénitentiaire qui devraient descendre
et ceux qui devraient venir pour s’évader. «Comme c’était l’heure à laquelle on devrait leur apporter de la nourriture, ils ont profité de l’ouverture de la première porte, puis casser la deuxième et assommer le GSP avec la porte. Puis, ils ont pris le mur de l’autre côté», nous
confie-t-il. Fort heureusement que le personnel était en place pour maîtriser la situation. Le pire a pu être évité, nous dit-on, car aucun des prisonniers n’a pu s’échapper. Selon le directeur de la prison, il y a un seul cas de blessé grave. Les autres, dit-il sont des blessés légers. Cela fait la troisième fois qu’on assiste à de telle tentative d’évasion dans la prison civile de Tenkodogo.


Tipoko l'Intrigante n'apprend rien d'elle-même, elle n'invente jamais rien. Tipoko l'Intrigante est un non-être. Elle n'est ni bonne en elle-même, ni mauvaise en elle-même. Elle fonctionne par
intuition, car "l'intuition c'est la faculté qu'a une femme d'être sûre d'une chose sans en avoir la certitude..."

Ainsi va la vie.

Au revoir.

Ton cousin

Passek Taalé.
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L`Observateur Paalga N° 8221 du 27/9/2012

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