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Le Pays N° 5252 du 5/12/2012

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Elections couplées 2012 : Le verdict des observateurs de l’UA
Publié le mercredi 5 decembre 2012   |  Le Pays


Les
© Autre presse par DR
Les observateurs de l’UA jugent le scrutin de dimanche « crédible et transparent »


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La mission d’observation électorale de l’Union africaine (UA) pour les élections législatives et municipales du 2 décembre 2012 a rencontré la presse le mardi 4 décembre dernier à Ouagadougou afin de lui livrer ses premières observations à l’issue du scrutin. La rencontre a été animée par Bernard Makuza, chef de la Mission, ancien Premier ministre et actuel vice-président du Rwanda. Il est ressorti de sa déclaration préliminaire que tout s’est bien déroulé dans l’ensemble et le scrutin a été libre, transparent, crédible, inclusif et équitable.

Le Burkina Faso a baigné et baigne toujours dans la fièvre des élections couplées depuis le début de la campagne électorale et ce, jusqu’au 7 décembre prochain, date prévue pour les résultats définitifs. Comme toute élection, celles-ci ont drainé du beau monde à Ouagadougou comme dans les autres recoins du pays. Au nombre de ces personnes qui se sont intéressés au scrutin, figure la Mission d’observation électorale de l’Union africaine, venue sur invitation de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) du Burkina Faso et dépêchée par la présidente de la Commission de l’Union africaine, Nkosazana Dlamini Zuma.

A l’issue du scrutin, cette Mission a souhaité rencontrer la presse nationale et étrangère pour lui faire part de ses premières observations. La Mission est conduite par Bernard Makuza, ancien Premier ministre et actuel vice-président du Rwanda, principal animateur de la conférence de presse. Selon M. Makuza, la Mission d’observation électorale de l’UA a pour mandat d’observer le déroulement du scrutin, conformément aux dispositions pertinentes de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance, entrée en vigueur le 15 février 2012. Il s’agit pour cette Mission, de faire une évaluation indépendante et impartiale de l’organisation et de la conduite des élections. Arrivée à Ouagadougou le 24 novembre 2012, la Mission séjournera jusqu’au 7 décembre 2012.

Elle est composée de 37 personnalités africaines dont des parlementaires, des ambassadeurs auprès de l’UA à Addis Abéba, des membres des commissions électorales nationales, des membres d’organisations de défense des droits de l’Homme et de la société civile. Les observateurs proviennent de 21 pays que sont l’Algérie, le Bénin, le Burundi, le Cameroun, le Cap Vert, la République Centrafricaine, les Iles Comores, la République du Congo, la Côte d’Ivoire, Djibouti, le Gabon, la Gambie, la République de Guinée, la Mauritanie, le Malawi, le Rwanda, le Sénégal, le Royaume du Swaziland, le Tchad, le Togo et la Tunisie. Bernard Makuza a noté que la Mission s’est déployée dans les 13 régions du Burkina Faso mais a, auparavant, suivi une présentation sur la méthodologie d’observation, le code de conduite de l’observateur international ainsi que le cadre légal et institutionnel régissant les élections au Burkina Faso. A l’issue des élections, la Mission a estimé qu’elles ont été libres, transparentes, crédibles, inclusives et équitables.

Elle a constaté que, de façon générale, la campagne électorale s’est déroulée dans le calme sans incident majeur mais avec un faible engouement de la population. La sécurisation du scrutin a été garantie selon M. Makuza et la plupart des bureaux ont ouvert à l’heure et étaient situés dans des endroits accessibles aux électeurs même si certains ont été mis en place tardivement. La Mission a également souligné que le matériel a été distribué à temps et en quantité suffisante dans les bureaux de vote. Toutefois, a déclaré le chef de la Mission, les observateurs ont relevé une distribution tardive de certains matériels tels que les bulletins de vote, les formulaires de procès-verbal.

Les observateurs ont souligné la forte présence des femmes tant en qualité d’électrices, de membres de bureaux de vote que de représentantes de partis. Elle a déploré la faible présence des observateurs nationaux et le manque de maîtrise des opérations de dépouillement dans certains bureaux de vote. A la suite de tout cela, la Mission a formulé des recommandations qui sont, entre autres, la poursuite du dialogue et le renforcement de mécanismes d’interaction entre les acteurs politiques, la sensibilisation des citoyens par les partis politiques et la société civile sur leurs droits civiques afin d’accroître le taux d’enrôlement et de participation, le renforcement des sanctions liées au non-respect de la loi sur le quota dans l’établissement des listes de candidats, le renforcement des capacités des agents électoraux et l’appui à la société civile pour lui permettre de mieux s’impliquer dans l’observation électorale.

Prenant à leur tour la parole, les journalistes ont fait remarquer aux conférenciers de n’avoir pas fait cas, dans leur déclaration, du saccage des urnes à Banfora. Ils sont revenus également sur le terme inclusif utilisé dans le rapport quand on sait que la diaspora et la population carcérale n’ont pas pu voter. Les hommes de médias ont aussi demandé aux observateurs une estimation approximative du taux de participation à ces élections. De l’avis du chef de la Mission, Banfora a été le seul cas sur toute l’étendue du territoire et l’incident a été réparé aussitôt le lendemain matin avec l’envoi d’autres matériels. Selon lui, plus de 50% des électeurs s’étaient présentés dans les bureaux à la mi-journée. Et d’ajouter que le taux définitif est du ressort de l’autorité compétente. Quant à la diaspora, elle n’a pu être enrôlée, de son avis, à cause des moyens financiers que cela requiert. Pour ce qui est de la population carcérale, il a estimé que les droits civiques de ces individus sont temporairement suspendus du fait de leur incarcération.

Christine SAWADOGO

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