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Démission au MPP Pabré : « Nous allons repartir au CDP », Alfred Ouédraogo
Publié le samedi 30 aout 2014  |  Le Quotidien
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© LeFaso.net par Bonaventure Paré
Politique : les démissionnaires du CDP créent le MPP
Samedi 25 janvier 2014. Ouagadougou. Les démissionnaires du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, parti au pouvoir) ont créé le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) au terme d`une assemblée générale constitutive. Photo : Clément Sawadogo, secrétaire général du MPP




Le 29 août 2014, à Ouagadougou, des militants du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) de la section de Pabré, sous la houlette de Alfred Ouédraogo, par ailleurs ancien représentant du parti que dirige Roch Marc Christian Kaboré, à la commission d’élection communale indépendante, ont animé une conférence de presse. Cela a été une occasion pour eux d’annoncer leur retour à la case départ, c’est-à-dire au Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP). C’était en présence d’autres démissionnaires qui ont fait le déplacement à Ouagadougou. Car pour Alfred Ouédraogo et ses camarades démissionnaires, « quand on quitte une case en état de délabrement pour aller se refugier sous une autre qui est mal construite, mieux vaut retourner à la première parce qu’on la connait assez. »
Après Mohamed Traoré et ses camarades qui ont annoncé leur départ du MPP pour rejoindre les rangs du CDP, des militants peu convaincus à Pabré, ont animé une conférence, le 29 août 2014, à Ouagadougou. Et ce, après une réunion qu’ils ont tenu à la salle des fêtes de la mairie de cette bourgade, située aux encablures de la capitale burkinabè. Selon les animateurs de la conférence, environ 400 militants ont quité le navire conduit par Roch Marc Christian Kaboré pour déposer leurs valises au CDP. « Loin de vouloir fragiliser un parti que nous avons contribué à installer dans notre département, nous estimons que nous ne nous reconnaissons plus dans leurs idéaux. Nous avions cru qu’en quittant le CDP, nous avions fait un pas qualitatif. C’était une erreur puisque nos appréhensions ne se sont pas dissipées. Au contraire, depuis janvier 2014, les frustrations se sont accumulées et ont émoussé notre détermination à faire grandir le MPP pour assurer sa victoire en 2015. Ils sont nombreux, ceux-là, qui se sentent floués au sein du MPP et qui partent en silence. Chaque jour des militants et pas des moindres jettent l’éponge », ont affirmé les démissionnaires.
« Venger une poignée d’hommes frustrés »

En quittant le MPP pour retourner au CDP qu’ils connaissent parfaitement, les animateurs du point de presse ont estimé qu’environ 400 militants les ont suivis. Aucun des démissionnaires ne disposent de cartes d’adhésion au MPP. Et cela, ils le justifient par le fait que ce parti qui a rejoint les rangs de l’opposition n’en dispose pas pour l’instant. Aussi, ils ont souligné le manque d’espace d’expression au sein du parti. « Las de voir venir des méthodes démocratiques pour nous permettre de nous exprimer, nous sommes au regret de quitter ce parti qui avait suscité tant d’espoir en notre sein. Il faut ajouter à ces préoccupations d’ailleurs, balayées du revers de la main par nos responsables de structures dont le terrain favori est le clientélisme, le manque de vision et surtout la propension à accuser un seul homme (Blaise Compaoré) d’être la cause des malheurs du Burkina. Il est temps pour nous de revenir aux fondamentaux et d’œuvrer pour une politique apaisée dénudée de haine et de cris de guerre. Le MPP pour nous, désormais est une fausse promesse, un organisme politique né pour venger une poignée d’hommes frustrés. Ce n’est pas acceptable ! Nous croyons à un Burkina de paix et de dialogue. C’est pourquoi notre choix est fait : nous voulons construire ce Burkina en nous engageant avec d’autres personnes plus responsables », ont-ils décidé. Les représentants des démissionnaires ont par ailleurs affirmé qu’à l’annonce de la nouvelle de leur démission du MPP, celui-ci a envoyé deux émissaires en l’occurrence Boureima Bougma et Guy Marie Ouédraogo pour les convaincre à ne pas quitter le navire. Mais peine perdue, car Alfred Ouédraogo avait d’autres raisons d’aller militer dans le parti qu’il a aidé à conquérir la mairie lors des élections municipales passées. Et l’une des raisons, est qu’il a été victime de marginalisation à cause de son handicap. Chose qu’il a jugé inacceptable. Pour ce qui concerne les questions de la mise en place du Sénat, de la tenue du référendum pour réviser l’article 37 de la Constitution, Alfred Ouédraogo et ses camarades disent d’abord repartir au CDP pour définir leur position. Sans doute qu’ils épouseront les idéaux du CDP 1


Toua Ladji TRAORE
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